USELESS PRIDE FEST @ GIBUS LIVE – 24/09/16

Pour les dix ans du groupe Alea Jacta Est, le label Useless Pride a organisé un festival dans quelques villes de France, et ce soir de septembre, c’était à Paris que jouaient les groupes à l’affiche : Kids of Rage, The Great Divide, Real Deal, ainsi que Alea Jacta Est.

useless_pride_fest_337x491

Le trafic en région parisienne étant ce qu’il est, avec ces aléas, c’est à la fin du set de The Great Divide que nous franchissons la porte du Gibus Live

Malheureusement, le peu que nous réussissons à saisir ne nous permet pas de nous prononcer sur le set, cependant l’énergie qui se dégage du public est d’une force telle, que nous devinons ce que nous avons raté. D’ailleurs, Alea Jacta Est diront même qu’ils ont “tout défoncé”. Et à n’en pas douter, le set des barcelonais de Kids of Rage était du même acabit.

Mais pas le temps pour les regrets ! Real Deal sont là pour nous changer les idées. A peine avons nous le temps d’émerger que les garçons font déménager la salle : il y en a dans tous les sens, le public est bouillant, saute dans tous les sens, les premiers rangs pogotent, les gens slament de tous les côtés. Et il faut dire que les musiciens montrent l’exemple sur scène. La charge d’énergie est à son maximum, le chanteur s’essaie même à un high kick. Musicalement, nous savourons les morceaux habillements construits et restitués, crus comme il faut, et violents à souhaits. Malheureusement, pris dans l’ambiance, nous ne voyons pas le temps filer, et il est déjà l’heure de terminer. “Merci Paris, j’aime très beaucoup Paris le France” s’amuse le frontman avec un accent approximatif… alors que le groupe est français. Et de continuer “Nous allons laisser la place à Alea Jacta Ouest” pour la route, histoire de nous désorienter. C’est donc dans la joie et la bonne humeur que se conclue leur set. Nous aurions aimé que cela dure plus longtemps, mais tant pis, deal with it.

Arrivent ensuite, sur des notes disco, les Alea Jacta Est, tête d’affiche de la soirée. Evidemment, comparé à la warzone du Hellfest, ce n’est pas la même ampleur, mais il n’y a pas de raisons que cela se passe mal. Au contraire, l’ambiance sans doute plus conviviale semble se prêter davantage à ce qui va se dessiner par la suite. Quoi qu’il en soit, pas le temps de se poser des questions, les dés sont jetés. Toute personne étant présente dans le pit n’a désormais le choix de son avenir : c’est la guerre, il faut s’écarter ou accepter de se faire piétiner, car il n’y a plus de place pour la pitié. Les chefs haranguent les troupes avec brio “C’est nous qu’on est les méchants ! Approche toi, ça va zouker ! Allez, remue gros, le Gibus ! Ca va barder, la piste est à vous !”. Si bien que les guerriers poussent un cri de guerre spartiate en réponse. C’est une performance grandiose, durant laquelle les garçons exécutent leur dernier album “Dies Irae”, pendant que les membres du public s’exécutent les uns les autres à coups de pieds. “Bullets are Loud”, “Two Words, One Finger”, aucune chanson ne semble tomber à côté ce soir. Même Rom, chanteur de Real Deal vient participer au combat sur les planches, le temps d’un court featuring. Face à cet engouement, ils jouent “You Make Me Stronger”, qu’ils dédient “à tous les danseurs de ce soir”. Véritable plus : le set est ponctué d’extraits audio plus intéressants les uns que les autres, parmi lesquelles “Tu sais qui tu es, de quoi tu es fait. Tu as la guerre dans le sang. Tu n’as pas tué pour ton pays, tu as tué pour toi. Dieu n’effacera jamais ça. Quand tu y es poussé, tuer devient aussi facile que respirer” (John Rambo).

Au final, bien que nous en ayons raté la moitié, la soirée était loin d’être Useless, et nous comprenons pourquoi le nom du festival contenait le terme “pride”. Car les sets nous l’ont bien prouvé, le label a à son actif, de nombreux groupes à fort potentiel, pleins de qualités, et ont su assurer cette date avec brio, afin de nous donner un show démentiel, revitalisant par son plein d’énergie.

Merci aux groupes, ainsi qu’à One Heartbeat Productions pour cette date.

Texte: Aurélie

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire