Rencontre avec Moose Blood

Quelques heures avant leur concert sold out au Pop Up du Label, les garçons de Moose Blood nous ont accordé un interview, afin de nous raconter à quel point ils voyaient la vie en rose… No need to Blush!

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Bonsoir à vous !
Salut, comment ça va ?

Ca va bien, merci, c’est plutôt à moi de vous demander ça…
Ca va !

Des appréhensions par rapport à ce soir ?
Eddy : Hmm… No, je suppose que nous avons tous l’esprit frais en venant ici, c’est un show sold out en plus, ça sonne assez bien, donc c’est vraiment bien, nous sommes tout particulièrement excités. Et ouais, pour Glenn c’est son premier show à Paris.
Glenn : Ouais, nous avons déjà joué une fois ici, mais malheureusement il a fallu que je casse mon doigt, donc notre tour manager s’est chargé de jouer de la batterie à ma place… Donc pour moi, c’est la première fois que je suis à Paris pour jouer, et ça promet d’être cool.

En août dernier, vous avez sorti votre nouvel album “Blush”, pouvez vous nous parler un peu de cet album ?
Glenn : hm… Que puis-je dire à propos de cela ? Il y a beaucoup ! Mais c’est vraiment cool ! Oui, si vous ne l’avez pas écouté, vous devriez définitivement l’écouter ! (rires). Je crois que c’est en fait une sorte de progression naturelle de notre son actuel. C’est définitivement… Plus joyeux, peut-être ? Peut-être, mais je crois qu’il vaut mieux écouter et se faire son propre avis dessus, parce que je ne sais pas tellement si l’on peut dire ça comme ça.
Glenn : En tous cas oui, nous étions vraiment contents du résultat, et déjà heureux quand il est sorti, tout allait très bien. Et peu importe, mais encore une fois, il sonne plutôt bien, nous en sommes contents. Après, il ne vaut mieux pas en dire plus au risque d’aller trop loin, il vaut mieux se faire sa propre idée !

Vous avez atteint le top 10 aux chartes anglaises…
En même temps: oui !

Pensiez vous pouvoir vous attendre à une telle chose ?
Eddy  : Absolument pas ! Jamais. Vraiment pas du tout. Pas une seule seconde au monde nous aurions pu espérer quelque chose comme ça. C’est malade. C’est délirant. On était en tournée en Angleterre, tout juste en train d’essayer de vendre notre album autant que possible. Et ouais, on était sur la route et quand on checke le matin pour voir comment ça fonctionne, puis on découvre ça, et grâce aux précommandes, on a réussi à taper le numéro 3 des albums de la semaine, et dans ma tête ça tilte d’un coup, c’était genre “oh mon dieu on a atteint le top, c’est fou !”, et au fur et à mesure que la semaine avançait, plus ça avançait, plus il y avait de ventes qui arrivaient et c’était un énorme étonnement que l’on arrive à ce niveau, à côté de groupes énormes comme Coldplay, on était genre “oh mon dieu, il faut absolument qu’on arrive à rester dedans”, mais ça progressait doucement le long de la liste..vers le bas, mais bon, le fait d’arriver dans le top 10 était fantastique.

Comment s’est passé l’écriture et l’enregistrement de cet album ?
Eddy : Pour être honnête, ça a été la chose la plus drôle et la plus dure que l’on ait faite en tant que quatre amis, comme chose que l’on a accomplie ensemble. Et c’était vraiment difficile en matière de temps pour finit tout à temps, parce que cet été a surtout été le moment d’anticipation de ce record. Mais quand on a eu terminé le truc en entier, et que l’on a voulu l’enregistré, on a essayé de l’avoir terminé pour avril. Pour une sortie en avril ou quelque chose comme ça. Et quand on l’a enregistré en octobre…
Glenn : Novembre !
Eddy : Oui, c’est ça, novembre ! Et oui, autant dire que l’on était vraiment dans une course contre la montre au départ, et j’étais vraiment très stressé, je pense qu’on s’en est en quelque chose sorti assez bien de façon générale au final, grâce au stress et à la pression qu’on s’est mise, finalement.
Glenn : On a finalement été assez motivés par ça au final.
Eddy : Oui voilà..

L’Artwork de cet album est assez épuré : il n’y a quasiment rien dessus, quelques vagues bleues sur un fond rose, avec votre nom, mais c’est tout…
Glenn : Je l’ai fait moi-même, et en effet je peux dire quelques choses à propos de cela… De base, il est rose, et c’était vraiment un souhait de bas. Sauf qu’au départ, on voulait plutôt qu’il soit complètement rose, juste avec le nom dessus. C’est une photo prise sur la place à côté de ma maison. En réalité, tout le record est un peu en association avec cela, tout l’esthétique, on retrouve vraiment cette idée. C’est un peu comme si toute la vie et toutes les choses que l’on a, même sur scène, et toutes ces choses, c’est comme s’il y avait des thèmes un peu rose, donc ça colle vraiment au thème. Je pense que ça marche, et que ça stands out de lui-même, et que ça montre un peu notre état d’esprit.

Pourquoi avez-vous choisi des mots uniques pour les titres de chanson ?
Eddy : Je crois que c’était un idée que l’on avait eu à partir du titre de l’album en fait, le titre du premier album était long, mais pour celui-ci c’était quelque chose que nous souhaitions changer entièrement, et il y avait tous ces thèmes qui revenaient. Nous avions donc cette chose qui trottait dans nos têtes et voulions aller dans une toute autre direction… Nous voulions attraper quelque chose de vraiment nouveau pour ce record, avec de nouveaux thèmes, nous ne voulions pas nous reposer sur nos acquis et faire la même chose deux fois de suite, donc je crois que nous avons choisis des noms uniques de chanson depuis presque le départ du coup. Nous sommes arrivés avec presque un concept dès le début, nous avons trouvé asse vite ce que nous voulions. Et ce, en ne tombant pas dans un moule.
Glenn : Après, il est vrai que dans le premier album, il y avait pas mal de titres avec des noms uniques aussi, mais quand on essaie de le faire en le faisant exprès c’est finalement assez difficile. C’est plutôt quelque chose que l’on a fait naturellement, et qui collait vraiment bien avec notre concept, pour être plus clair.

A propos du thème général… Cela donne un peu l’impression que vous parlez de maquillage (blush), associé aux paroles plus profondes, plus sombres. Peut-on dire que les blessures que l’on a, nous essayons de les couvrir par des artifices, et est-ce le propos de votre album ?
Eddy : Wow, je dois dire que c’est une très belle interprétation ! Pour tout avouer, ce n’était pas notre intention de dire les choses comme cela, ce n’est pas volontaire, mais je pense que c’est brillant que tu aies pu le traduire de cette manière. C’est vraiment très sympa d’arriver avec quelque chose comme ça : une sorte de panaché des idées de tout le monde, de la façon dont les gens l’ont ressenti, ce qu’ils pensent. Encore une fois, ce n’était pas notre intention de le transmettre de cette manière, mais si vous le prenez sous cet angle, si vous comprenez notre album de cette façon, c’est vraiment bien, c’est trop cool, et ce n’est pas biaiser notre point de vue pour autant. C’est une manière de le comprendre, et c’est correct, ce n’est vraiment pas une erreur. Au contraire, c’est très bien !

Et qu’est-ce qui vous inspire dans l’écriture de ces paroles ?
Eddy : En fait, c’est Mark qui écrit la majeure partie des paroles. Je suppose que c’est, en quelque sorte, ce que l’on vit tous les jours, l’expérience quotidienne d’être sur la route, de tourner assez fréquemment, et c’est assez stressant, parce que vous êtes gardés loin des personnes que vous aimez quand vous êtes sur la route, et c’est assez difficile. D’une certaine façon, ça affecte tout le monde, que ce soit votre petite amie, votre femme, Eddy a une petite fille, la fille par alliance, la famille, les amis, tout le monde, en fait. C’est vraiment difficile. Tout le temps où l’on voyage, les choses qui arrivent peuvent être énormes… Par exemple, durant ce tour, ma soeur a eu un bébé, et nous ne… Nous rentrons à la maison pour 4 jours, puis nous sommes loin pendant 6 semaines complètes, et je vais potentiellement voir son nouveau né pour Noël, si tout ce passe bien. Mais c’est loin, et nous manquons souvent ce genre de choses en étant sur la route.
Glenn : Oui, il y a des choses comme ça. Du genre jouer des festivals énormes dont on a toujours rêvé, mais le fait est que la maison me manque quand je suis sur la route, de façon fréquente. On a parfois l’impression d’être pour toujours en tournée, et c’est chouette parce que l’on a le temps de voir des choses, mais notre entourages, les petites amies, c’est super parce qu’ils sont compréhensifs et beaucoup d’amour nous est apporté et nous aide à supporter. Et oui, ce sont ces choses là qui nous motivent et nous inspirent.

Mais lorsque vous êtes sur scène, tout va bien, n’est-ce pas ? Et pour en revenir à vos chansons et les blessures qu’elles peuvent porter, j’aimerais vous demander la chose suivante : est-ce que la musique, selon vous, peut être un moyen de mettre le mal de côté ? Une sorte de catharsis ?
Eddy : Oui !
Glenn : Parfois, je dirais. Parfois, c’est vraiment quelque chose qui… Comment dire ? Quelque chose qui vous touche, des chansons qui ont été écrites et dont nous n’avons pas vraiment parlé, dont nous ne parlons pas, mais qui parlent d’elles mêmes… Hm… Par exemple, “Spring” sur cet album, nous l’avons écrite en automne alors que nous étions dans le process de l’écriture, et cela traite de beaucoup de sentiments profonds que Mark a, et sûrement énormément dont il ne nous a pas parlé, même à de bons amis. Même des choses comme dans “Cherry”. Lorsque nous l’avons enregistrée pour la première fois, nous savions que nous allions la faire, mais nous ne savions que très peu de quoi cela traitait. Nous n’avons saisi l’ampleur de la chanson que lorsque tout a été fini d’enregistrer, quand cela a été fini, et parfois le plus difficile est quand nous savons toute la douleur, la peine, les sentiments qui les chargent, ces choses que tes amis ont vécu, et le fait de l’entendre dans une chanson, de les voir exposés, expliqués, c’est très intense. Et je crois que la musique est quelque chose comme ça. C’est quelque chose qui fait que n’importe qui dans le monde peut se retrouver dedans, s’y connecter. Que ce soit parce qu’ils ressentent ce qui a été vécu et sont touchés, ou parce qu’ils ont vécu eux mêmes une chose similaire, parfois même parce que la chanson va parler de leur mal et l’expliquer pour eux. Je pense que c’est une chose assez importante.

Vous étiez un groupe plutôt emo auparavant, et vous avez pris un tournant plutôt pop-punk. Pourquoi avoir décidé de changer ? Est-ce difficile d’une certaine façon de faire perdurer un genre de niche ?
Eddy : C’est difficile de comprendre le changement d’une certaine façon, parce que je pense que c’est quelque chose de naturel. Ce n’est pas quelque chose que l’on a voulu en soi, que l’on a cherché à faire. Nous ne nous sommes pas focalisés sur le fait de devoir changer à tout prix, en changeant tel ou tel point en particulier. Nous sommes de gros fans de tous les genres de musique de façon générale. Par exemple, dans le van, nous écoutons une quantité assez impressionnante de musique, c’est plutôt dingue, et ce n’est pourtant jamais le même genre. Donc je pense que c’est tout simplement le fait d’aimer tous les types de musique qui a motivé ce changement sans même que nous nous en rendions vraiment compte. Je ne l’avais même pas remarqué moi-même pour tout avouer, ce n’était vraiment pas un changement conscient. Je ne sais pas…
Glenn : C’est vrai, c’est vraiment quelque chose de naturel. Pour être honnête, je ne pense pas qu’il existe un seul groupe qui voudrait faire la même chose exactement deux fois. Nous nous sommes juste dit qu’il fallait faire les choses différemment, mais avant même de nous en rendre compte, c’était arrivé. Nous avons joué les mêmes dix chansons pendant un an, donc c’était naturel de vouloir faire quelque chose d’assez différent.
Eddy : Ah voilà, il explique beaucoup mieux que moi ! C’est ça ! (rires)

Vous allez jouer avec A Day To Remember, félicitations ! Comment est-ce arrivé et comment vous sentez vous par rapport à ça ?
Eddy : Pour tout avouer, nous ne comprenons pas vraiment cela.
Glenn : C’est dingue, c’est complètement fou ! Mais ouais, nous sommes vraiment excités. Je ne sais même pas quoi dire d’autre par rapport à ça, les mots manquent pour dire à quel point c’est fou !
Eddy : L’opportunité est grande, et ce sera sans doute l’occasion de prendre un peu plus d’ampleur, car nous passons par la grande porte! Mais je pense aussi qu’il faut être constamment sur la montre et être pro. Nous allons jouer peut-être la plus grande salle d’Angleterre, ou du moins la plus grande si l’on ne compte pas les stades : La Wembley Arena.
Glenn : C’est absolument immense en Angleterre, et nous n’aurions jamais pu imaginer cela. Nous avons vu de grands groupes jouer là bas, mais c’est un truc de grands ! Par exemple, le tout premier concert auquel j’ai assisté était là bas, et des trucs comme ça, dans mon esprit, c’est assez dingue, c’est difficile de mettre des mots dessus, vraiment. Pour autant, la façon dont nous allons nous comporter et jouer, je pense que ce sera exactement la même que si nous jouions dans une petite salle, nous souhaitons garder la même approche. C’est juste qu’il y a beaucoup plus de monde là bas. Nous sommes vraiment reconnaissants par rapport à cela, vis à vis de A Day to Remember de nous avoir donné cette chance, c’est tellement une énorme opportunité. C’est fou !

Pourquoi vous avoir choisis vous, à votre avis ? Qu’est-ce qui vous distingue des autres groupes, selon vous ?
Eddy : J’aimerais pouvoir espérer qu’ils nous ont au moins écoutés…! (rires) Mais je pense que si vous êtes fan de musique, et notamment quand vous tournez beaucoup, vous vous retrouvez à écouter plein de petits groupes en plus de gros groupes, par intérêt, par curiosité. Je pense que la musique est une plateforme géniale de communauté.
Glenn : Mais aussi vous seriez sûrement assez surpris de savoir quel groupe écoute quel autre, de façon générale. Dans l’esprit de beaucoup de gens, les grands groupes écoutent d’autres grands groupes, et personne n’écoute les petits groupes. Mais ce n’est pas le cas !
Eddy : Je pense aussi que c’est une histoire de management. Puis vous savez, quelqu’un partage quelque chose qu’il aime, et l’autre écoute et partage…
Glenn : Oui, ça peut aller très vite, c’est dingue ! Mais le fait qu’ils puissent avoir entendu parler de nous, c’est assez fou.
Eddy : Le fait est aussi que nous sommes assez chanceux pour partager un set live avec eux, ça va être malade, et nous sommes très excités par rapport à ça !
Glenn : C’est comme la dernière fois, nous étions en train de conduire et à la radio nous avons entendu notre groupe, et nous nous sommes regardés genre “Mais qu’est-ce qu’on est en train de faire ? Comment cela s’est passé ?!”. Mais cela prouve une chose, c’est que ce n’est jamais couru d’avance. Que nous soyons un petit ou un gros groupe, nous pouvons passer par la grande porte, le tout va être de faire nos preuves ensuite. Et certains comme nous vont être vraiment chanceux, et il faudra par la suite y mettre beaucoup de travail pour arriver à la traverser avec réussite. Je ne sais pas ce que cela va être de travailler avec eux, mais je pense que cela va être incroyable, c’est génial dans mon esprit en tous cas.

En parlant de communauté, et de cette sorte “d’amitié” musicale dont vous semblez parler, vous allez jouer avec Knuckle Puck, Seaway, etc. Et lorsque l’on voit les affiches en générale, et les relations affichées entre les groupes, cela donne le sentiment que tous les groupes dans ce genre de musique sont amis. Est-ce juste une image, ou est-ce réellement le cas ?
Glenn : Je pense que cela vient juste du fait que nous tournions tous ensemble. Par exemple, sur ce tour, nous avons Luca Brasi avec qui nous avons tourné en Australie, et je pense que c’est cela qui soude les groupes. Nous tournons ensemble, et les liens se tissent assez vite au fur et à mesure que nous vivons des choses ensemble. Avec eux, c’est arrivé rapidement. Enfin peu importe, mais je pense que nous avons eu beaucoup de chance de tourner avec beaucoup de gens vraiment très cool. Tout particulièrement, avec les groupes américains, nous avons fait le Wrapped Tour, ce qui signifie passer tout l’été avec d’autres groupes, et cela s’est vraiment très bien passé. Real Friends, Knuckle Puck, Seaway, j’aime énormément ces groupes, jouer avec eux, et c’est vraiment une atmosphère très chouette lorsque l’on tourne avec des personnes que l’on connait ; on sait d’avance que ça va être bien, et nous n’avons pas à nous poser de questions sur le déroulement des choses.

Selon vous, et parmi les autres groupes du milieu, qu’est-ce qui fait votre identité ?
En même temps : Wow, c’est vraiment dur !
Eddy : J’aime que quand on sort quelque chose maintenant, et que tu ne penses pas trop à cela, que ta musique se connecte à n’importe quel individu de façon totalement différente, cela prend une forme vraiment différente. Donc je pense que c’est difficile de se résumer soi-même d’une certaine façon, car cela implique de dire quelque chose de ce que l’on signifie, mais si l’on signifie quelque chose de vraiment différent selon les personnes, on en perd un bout. Même si c’est dans une chanson, comme nous le disions plus tôt, nous pouvons dire que c’est une chanson très personnelle, mais cela prend un sens totalement différent selon la personne qui l’écoute, un sens différent de celui des paroles, et je pense que c’est la meilleure chose qui existe dans la musique : l’impact que cela a sur tout le monde en prenant une forme vraiment différente. C’est très difficile de résumer quoi que ce soit qui touche à se domaine. Même par rapport à ta propre personnalité en fait, comment peux-tu te résumer toi-même en un seul mot ? Honnêtement, si on me le demandait, je ne saurais vraiment pas. J’espère seulement que ce serait avec quelque chose de bien et positif ! (rires)

Allez, pourtant nous allons essayer, puisque l’on en parle : si vous ne deviez choisir qu’une seule de vos chansons pour offrir à quelqu’un, ou pour que l’on vous découvre, laquelle serait-ce ?
Eddy : Wow, c’est vraiment une bonne question !
Glenn : Hm… Je pense que ce serait une chanson du nouvel album.
Eddy : C’est vraiment dur. Si tu devais offrir à un ami une chanson… Honnêtement, c’est difficile de n’en choisir qu’une !
Glenn : Je ne sais pas…
Eddy : Je ne sais pas !
Glenn : Juste… Un album ! Allez, je serais généreux, et je lui donnerai un album ! (rires)
Eddy : Oui, ça me semble une bonne solution ! Je ne sais honnêtement pas, j’aime vraiment toutes les chansons de façon égale, c’est un peu comme si des parents devaient dire à leurs enfants lequel ils aimaient le plus. Je ne sais vraiment pas…
Glenn : Il faut dire que c’est une question extrêmement dure ! (rires)
Eddy : Mais très bonne pour autant !

Merci ! Bon, sinon, vous avez signé chez Hopeless, pouvez vous nous raconter comment cela s’est passé ?
Eddy : Encore une fois, je dirais que cela a été une progression naturelle ! (rires) Nous savions que nous allions enregistrer un album, et je crois que nous venions tout juste de finir, ou du moins nous étions environ arrivés au bout de l’écriture, et nous avons entendu que Hopeless était intéressé à ce moment. Nous nous sommes demandé comment nous nous sentions par rapport à cela, donc nous nous sommes assis et en avons longuement discuté. D’une certaine façon, nous avions l’impression que c’était une plateforme un peu différente. Notre but étant de toucher le plus de personnes possible, le fait de mettre votre groupe sur une plateforme face au plus grand nombre d’auditeurs que vous puissiez avoir, c’était juste une façon différente… Et nous étions intéressés par le fait de prendre cette opportunité. Cela vous met en lien avec tous les groupes avec lesquels vous travaillez, et il faut dire qu’ils ont une incroyable vitrine, et lorsque nous nous sommes vraiment assis et en avons parlé, nous nous sommes dit que la façon dont les gens écoutent de la musique est vraiment différent et il est vrai que lorsque l’on regarde un label, souvent nous nous laissons conduire par les artistes qu’ils ont, justement comme une vitrine : on regarde tous les groupes qu’ils ont, avec un peu tous les genre, comme la pop de All Time Low, Bayside, Taking Back Sunday, etc… Mais aussi, il y avait le fait que ce soit un aspect marketing différent, et peut-être qu’ils étaient en contact avec différents magazines, plus de lieux pour communiquer avec les gens, afin de garder votre nom frais, dans l’actualité aussi… Donc oui, c’est pour cela.

Et que pensez vous de l’industrie musicale actuellement ?
Eddy : Je pense que c’est un jeu vraiment difficile. Je crois que la scène indépendante est la fondation de ce qui construit le coeur de la vraie musique, et la fait vivre. Car je crois que la passion des gens se noie dans toute cette passion pour l’argent, l’image… Et la vraie énergie qui émane de cette scène, la passion, permet de faire perdurer ce pourquoi les autres personnes font de la musique. Sans les promoteurs locaux, ou les indépendants, et labels qui mettent les groupes dessus, nous ne serions nulle part. Dans aucune positions maintenant.
Glenn : Sans les amis qui nous ont poussé à signer dans un label et nous ont présenté, nous ne serions certainement pas là maintenant.
Eddy : Oui, car c’est comme cela que ça se passe. Et je crois que les gens comme ça vous conduisent à réussir dans le futur.

Peut-on avoir une idée des groupes que vous écoutez récemment ?
Eddy : Il y a beaucoup de nouvelles musiques que nous avons écoutées en étant sur la route, que ce soit tout seul ou ensemble…
Glenn : Dont Heroes of Modern Earth ! Et Field Mouse, qui sont géniaux. Luca Brasi évidemment ! Ils sont vraiment très bon.
Eddy : The Hard Aches. Nous avons tourné avec eux et Luca Brasi, ils vienent d’Australie et ils sont fantastique. Leur EP est incroyable. Il est sorti il y a moins d’un mois, et il est vraiment bon, je le recommande chaudement !
Glenn : Boston Manor aussi !
Eddy : Oh évidemment, Boston Manor ! Ce sont des amis à nous, et ils leur record est disponible en streaming.
Glenn : Même sorti !
Eddy : Ah mais oui, il est sorti hier ! Taking Back Sunday aussi est intéressant, vraiment cool !
Glenn : C’est ce qu’on te disait, on écoute beaucoup de musique, et il y en a beaucoup qui sort !
Eddy : C’est exactement ça, puis oui, je pense que pour découvrir des groupes, c’est chouette de prendre un label dans lequel il y a un groupe que tu aimes, et d’aller explorer tous les artistes qu’ils ont. On y fait de belles découvertes.

Il y a un album en particulier que vous attendez ?
Glenn : C’est vraiment difficile de tracker les choses quand tu as un spectre de musique aussi grand, pour tout dire. Mais si je devais dire un groupe que je tracke un peu, je voterai pour le groupe Paramore de façon certaine ! Cela doit bien faire un an.
Eddy : Et c’est tellement bien produit, c’est assez fou !
Glenn : C’est le seul pour moi ! (rires)

Un groupe avec lequel vous rêvez de tourner ?
Glenn : PARAMORE ! (rires) Voilà c’est dit !
Eddy : C’est bon de rêver grand. J’ai pour ma part un rêve un peu différent, puisque ce serait un autre package de tour. Des fois j’aime jouer de vraiment très petit shows, avec juste un public rempli de fans, même si c’est petit… J’adorerais aussi jouer avec Modern Baseball. J’aimerais vraiment faire ça ! (rires) En réalité, toi et moi nous avons vraiment des aspects différents de rêves, mais c’est bien ! Enfin, Paramore serait fantastique quand même évidemment, c’est bien de rêver grand ! (rires)

Qu’est-ce qui arrive ensuite pour vous ?
Eddy : Qu’est-ce qu’on a ? On a une date après, puis un day off, puis les dates anglaise de cette tournée, puis quatre jours de repos, suivis de 5 semaines de tour aux états unis, et enfin nous avons les vacances de Noël heureusement, nous tournons infiniment, pour toujours !
Glenn : Oui, nous sommes très occupés !
Eddy : En réalité, on tourne jusqu’à ce que notre van se casse, ou que l’un d’entre nous se casse ! (rires) C’est comme ça que les choses se passent.

La meilleure chose à vous souhaiter pour le futur (à part de ne pas casser) ?
Eddy : J’aimerais que tout le monde, le monde entier, puisse entendre notre nouvel album !
Glenn : Ah, bonne réponse !
Eddy : Et puis que tout le monde soit là “YES ! C’est bien !” en l’écoutant.

Ce serait super, c’est tout ce que je vous souhaite alors. Merci beaucoup pour cette entrevie.
En même temps : Merci beaucoup à toi !

Merci au groupe d’avoir répondu à nos questions et à Alternative Live pour avoir organisé cette entrevue.

Interview réalisé par Aurélie

 

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