
L’arrivée de Lady in Gold deux ans après leur premier album nommé sobrement « Blues Pills » anime cette petite flamme de curiosité et d’appréhension que seule l’écoute pourra alimenter. S’ils se sont épanouis rapidement en Europe, ils étaient d’autant plus attendus au tournant cette année. Lady in Gold c’est une image, celle de la mort mais très loin du cliché de la Faucheuse. Un côté mystique et psychédélique sur des rythmes blues, un rock effréné sur les traces de Janis Joplin.
Et c’est bien un grand saut dans le passé et un regard sur l’avenir, voilà comment on pourrait décrire cette nouvelle création qui s’ouvre sur le titre éponyme Lady in gold. Très rock seventies l’entrée en matière rejoint le précédent opus par ses rythmes passionnés et la voix toujours aussi mélodieuse de Elin Larsson.
Les ingrédients qui avaient su conquérir nos cœurs retrouvent leur place, mais, ne vont pas prédominer longtemps. Dès le deuxième morceau Little Boy Preacher, les chœurs déjà présents s’amplifient. Ils font émerger une ambiance soul qui sied parfaitement à ces compositions aux guitares beaucoup moins marquées, et qui restera présente tout au long de l’album.
Déjà, les rockeurs suédois se démarquent des débuts et nous font sentir cette volonté d’indépendance face à leurs influences. Ce n’est certes pas une mauvaise chose puisque, loin de renier l’inspiration première, ils continuent de s’en nourrir et nous offrent des petites perles comme I Felt a Change, pour une séquence émotion, au piano et chant, de quoi sublimer le répertoire soul de Elin.
La musique se diversifie finalement d’une chanson à l’autre Gone So Long et Bad Talkers plus rocks redonnent une place à la guitare de Dorian Sorriaux. On retombe ensuite dans la touche bluesy très caractéristique avec You Gotta Try, histoire de démontrer le potentiel musical et surtout la force de la structure de l’album. Celui-ci se clôture sur une reprise, Elements and Things de Tony Joe White, une touche perso aboutie sans l’ombre d’une hésitation.
Aucun regret le chemin emprunté est le bon, le caractère se forge et laisse un arrière-goût fort agréable. Et tant mieux car certaines chansons restent dans la tête un bon moment.
Blues Pills, Lady in gold, sortie août 2016 chez Nuclear Blast.
Texte : Cindy
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