
Delain est un groupe de metal symphonique à chanteuse tout droit venu des Pays-Bas, fondé en 2002 par l’ancien pianiste de Within Temptation, Martijn Westerholt. Le décor est planté et il n’y a rien de bien original jusque-là, me direz-vous. Moonbathers est le cinquième album studio de la formation et marque leurs 10 ans d’existence. Et à en croire les fans de la formation, Delain n’a encore jamais fait de fausse note. Voyons voir si ce dernier opus est à la hauteur des précédents !
Il y a quelques mois déjà, Delain a sorti un EP, intitulé Lunar Prelude, plutôt décevant de par ses morceaux live, au son plutôt crade. Deux de ses titres ont été revus pour figurer dans Moonbathers, « Suckerpunch » et « Turn the Lights Out », et ils prennent tout de suite une nouvelle couleur.
Assez parlé de ce qui s’est passé avant, penchons-nous maintenant sur ce fameux Moonbathers. L’album s’ouvre sur « Hands of Gold », le seul titre de l’opus à proposer un guest (contrairement aux autres albums qui en étaient truffés). En effet, c’est Alissa White Gluz, membre d’Arch Enemy, qui pose sa voix ici. « Hands of Gold » est certainement l’un des morceaux les plus travaillés et aboutis de la formation. La prod est carrée et on prend vraiment plaisir à l’écoute. On se verrait même bien chevauché un magnifique étalon noir sur un champ de bataille. Parfaite entrée en matière.
« The Glory and the Scum », qui sonne un peu comme un Nightwish revisité, est sans doute le titre le plus représentatif. Arrive ensuite « Suckerpunch » qu’on appréciera grâce à la voix parfaitement posée de Charlotte, des chœurs qui rajoutent une dimension épique et des guitares bien grasses sur la fin des refrains. On continue la chevauchée avec « The Hurricane », un poil plus calme et qui fait la transition avec « Chrysalis – The Last Breath », une superbe ballade piano-voix. La douceur est au rendez-vous.
On se remet à bouger la tête avec « Fire With Fire », plus brutal, plus metal conventionnel et qui fonctionne très bien. « Pendulum » marquera par son entrée en matière bien grasse qui contrastera avec la voix féminine bien douce. « Danse Macabre » commence de manière un peu plus exotique, avec des vocalises et un son un poil plus électro. N’oublions pas « Scandal », reprise du titre de Queen, qui sonne plutôt pas mal aux couleurs de Delain. L’album se conclut sur « The Monarch », magnifique morceau quasi qu’instrumental. Les voix viennent fermer sur la dernière partie du titre.
En conclusion, c’est album est celui de la maturité pour Delain. Ils ont repris ce qui a fait leur succès et ont essayé de tenter des nouveautés. Un pari réussi.
Delain, Moonbathers, sortie le 26 Aout 2016 chez Napalm Records
Texte : Camille
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