La semaine dernière avait lieu le concert du groupe Animals as Leaders en compagnie de Plini et Intervals au Divan du monde.
Ce soir-là, la petite salle rue des martyrs affiche complet, si bien qu’à vingt heures, la file d’attente remonte encore la rue. Malheureusement, nous faisons partie de cette ligne interminable, et nous manquons de peu la prestation de l’australien Plini. Ou plutôt, nous en dégusterons seulement le dernier morceau. Dommage, car l’ambiance a l’air au rendez-vous, et les applaudissements nous en diront long sur ce que nous avons raté.
C’est Intervals qui prend le relais. Et les musiciens présents nous rappellent vaguement quelque chose, et pour cause : morceaux différents, mais mêmes musiciens de session et… Plini – autant dire que nous n’avons pas de doute sur la qualité qui va suivre. D’ailleurs, nous sommes vite confortés, puisque Aaron Marshall mène la danse avec une facilité déconcertante. Visiblement bien connus du public ici présent, les morceaux du Canadien déchaînent les passions, de façons surprenantes. Alors que certains restent statiques à savourer les notes toutes plus dreamy les unes que les autres, certains s’offrent quelques pogos au milieu de la fosse.
Enfin, les tant attendus Animals As Leaders font leur entrée sur “Tooth and Claw”. Les trois membres sont chaudement accueillis, et le rendront bien. Parés de leurs morceaux emplis d’une force délicate, aux allures de rêve éveillé, les garçons, déjà bien aidés par les premières parties, sont bien décidés à faire exploser l’ambiance. Les morceaux semblent directement tirés de leurs disques enregistrés en studio, tant ils sont bien rejoués, ambiance en plus. Le medley “Badly” en satisfera d’ailleurs plus d’un.
Ce qui est intéressant avec ce genre de concerts, c’est que peu importe l’état d’esprit, ou la façon d’apprécier un live, tout le monde y trouve son compte : aux premiers rangs de la fosse, debout sur les côtés, assis dans les escaliers, sur les canapés en balcon, les yeux fermés, ou encore en train de danser ou faire du air guitar. L’absence de textes est comblée par les sentiments qu’ils provoquent en nous, si bien que l’on se retrouve pris au piège des envolées de riffs sans s’en rendre compte, et la chute en est d’autant plus violente. Le plaisir est tel que l’on ne voudrait pas que ça se termine, mais il est pourtant temps de dire au revoir à ces artistes talentueux.
Au final, cette date tombait à pic pour la fin des vacances et la reprise du travail, entre le repos de l’esprit qu’elle offrait, et la force, la motivation que l’on pouvait ressentir en écoutant leurs morceaux.
Ce site utilise des cookies Google, Spotify et Wordpress.com - Nous vous recommandons le navigateur Brave (www.Brave.com) pour une navigation rapide, privée et sécurisé.Ok
Laisser un commentaire