VOLBEAT – SEAL THE DEAL & LET’S BOOGIE

Bien que la musique de la formation ait croisé plusieurs fois ma route, Volbeat est un groupe auquel je n’ai jamais accroché. Mais pourtant. POURTANT ! J’ai eu l’occasion – la chance ? – de les voir sur scène lors de leur passage à la première édition du Download Français. On ne retiendra pas que j’y suis allée en traînant les pieds, on se souviendra juste que je suis restée scotchée : par leur fraîcheur et leur bonne humeur, par l’aura que ce Michael Poulsen pouvait dégager. En sortant du festival, je n’avais envie que d’une chose : voir si je pouvais retrouver ce côté-là sur leur dernier album, voir si, en mettant mes a priori de côté, leur musique en studio réussissait à me toucher autant que leur musique sur scène.

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Produit par Jacob Hansen, Seal the Deal & Let’s Boogie est le sixième opus de Volbeat et, à mon sens, ne laissera pas tomber les fans inconditionnels de la formation. Bien que cet album ne change pas radicalement de la musique qui ne m’a pas séduite auparavant, j’ai l’impression que les morceaux sont mieux construits, plus percutants et bourrés de mélodies plus accrocheuses que jamais.

L’album s’ouvre sur « The Devil’s Bleeding Crown » dans la continuité du style de Volbeat : entraînant, la voix du frontman parfaitement mise en valeur mais … il manque quelque chose, le petit plus. Je suis sûre qu’ils peuvent mieux faire. La preuve en est avec « For Evigt ». L’intro voix / guitare attire instantanément l’attention, le refrain en Danois (si je ne me trompe pas) donne un rythme différent et le pont d’allure celtique ne gâche rien au morceau. On ne ratera surtout pas l’excellente « Black Rose », parfaitement accrocheuse et enjouée et nickel dans sa construction, ses changements de tempos et ses chœurs. On ne peut pas non plus rester de glace face au refrain parfaitement maîtrise de « Mary Jane Kelly », frais et envoutant et on arrivera même à pardonner son intro déjà bien trop souvent entendu. On notera aussi « Goodbye Forever », toujours pour son refrain parfait soutenu par une guitare ultra mélodique et un chœur sur le pont final. On appréciera aussi « Battleship chains » et son allure country ou encore « The Loa’s Crossroad » et ses cornemuses.

 En revanche, on ne s’arrêtera pas sur « Rebound » qui laisse une impression de creux, de vide, d’inachevé, ni sur « Let It Burn », sans être mauvaise donne un léger gout de déjà entendu. On se demandera aussi l’intérêt de « The Bliss » qui n’est autre que « For Evigt » avec un refrain en anglais. N’auraient-ils pas pu profiter de la place de ce morceau pour prendre un vrai risque dans la composition ?

Au bout de quatorze titres, on arrive déjà au bout de l’album. Volbeat a choisi une version live de  « The Devil’s Bleeding Crown » en guise de clôture. La boucle est bouclée.

 En conclusion, bien que Seal the Deal & Let’s Boogie  ne révolutionne pas le style que Volbeat a mis en place il y a déjà quelques années de ça, l’album offre de bonnes idées et des morceaux bien agréables à écouter. Une chose est sûre, Rob Caggiano a bien trouvé sa place et, qui c’est, peut-être que les idées pour se renouveler viendront de lui.

VolbeatSeal the Deal & Let’s Boogie sortie le 3 Juin chez Republic Records

Texte : Camille

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