
J’ai connu All Hail The Yeti tout à fait par hasard, en accompagnant un copain au concert de 36 Crazyfists l’an dernier. Ils faisaient leur première partie au Backstage du O’Sullivan à Paris et je suis restée scotchée. Je me suis retrouvée face à une formation carrée, prête à tout donner sur scène, devant un public qui n’était clairement pas venu pour eux. Et pourtant ! Ils ont réussi à les dérider, chose suffisamment exceptionnelle pour être souligné. Tout ça pour dire que j’ai été ravie d’apprendre, il y a quelques semaines de ça, que les Californiens sortaient un nouvel album Scream From a Black Wilderness.
L’album s’ouvre sur « Before the Flames », titre qu’ils ont choisi pour premier clip. Et on retrouve la pâte de nos Californiens. Le morceau commence sur quelques notes de piano et des cris d’enfants. Le tout dans une ambiance plutôt oppressante. Puis viennent les guitares bien grasses et la voix bien reconnaissable de Connor. Le titre est marqué par son refrain au chant clair, bien mélodique à souhait, sur lequel on se laissera porter aisément. On n’oubliera pas non plus le pont sur lequel une petite fille vient confier sa peur et demande à ses parents de la laisser rentrer à la maison. « Before the Flames » est pour moi le meilleur moyen d’ouvrir cet opus : il est le lien parfait entre l’ancien album et le nouveau.
On continue notre écoute avec « Plague Dance », plus brut de décoffrage sur son couplet. Dans la même veine, on retrouve « Let The Night Roar », au tempo plus lent, plus oppressant. Le refrain donne une bouffée d’oxygène, nous fait reprendre notre souffle avant de le retenir à nouveau sur le pont. Et de secouer la tête sur le dernier refrain.
Les yetis ont choisi un guest sur cet album et sans surprise, ce sera Broch Lindow, le chanteur charismatique des 36 Crazyfists. Broch pose donc sa voix sur le très entraînant « Mr. Murder », la voix de ce dernier se prêtant parfaitement au style de la formation. Le tempo rapide de ce titre vous fera invariablement bouger la tête et sautiller sur le trajet du boulot.
L’autre titre qui m’a marqué sur Screal From a Black Wilderness est « Witch is Dead ». Directement dans l’action du morceau, il marquera par son refrain sautillant qui devrait coller parfaitement à la scène, contrebalancé par un des pré-refrains les plus doux et calmes de la formation.
On notera la guitare bien heavy de l’intro de « Daughter Of The Morning Star » qui laissera vite sa place à la puissance de la voix de Connor et des guitares saturées. On ne passera pas non plus à côté de l’atmosphère malsaine et lourde de « Sun Will Never Set ». Ce titre, plus trainant et langoureux nous permettra de faire une pause avant de reprendre de plus belle.
« Fall of Core » accélère une nouvelle fois le tempo mais c’est sur « Breaking On The Wheel » qu’on se remettre à agiter les cheveux et que l’on retrouve nos refrains mélodiques comme on les aime.
L’opus se cloture sur « Angels Envy », titre qui se rapproche le plus de l’idée que All Hail The Yeti peut se faire du balade : un chant clair soutenu par quelques petites notes et un refrain un peu plus énervé.
En conclusion ? Les Californiens avaient fait un très beau premier essai avec leur premier album sobrement intitulé All Hail The Yeti. Personnellement, je les attendais au tournant, histoire de voir s’ils tenaient la route et pouvaient passer l’épreuve du deuxième album. Et pour ma part, l’essai est concluant. Les yetis nous ont offert un album propre et parfaitement exécuté. Je n’ai plus qu’une seule hâte : qu’ils viennent défendre cet opus sur les scènes françaises.
All Hail The Yeti, Scream From a Black Wilderness sortie chez Minus HEAD Records le 13 mai 2016
Texte : Camille
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