
A l’ère de l’ultra numérique et de la consommation instantanée (un artiste doit comptabiliser près d’un demi million d’écoutes pour récupérer une trentaine d’euros) peu de groupes prêtent encore attention au sacro saint album. Ils se contentent d’emboîter des chansons bout à bout sans se soucier de l’univers musical et de sa cohérence. Texas Chainsaw Dust Lovers ne fait pas partie de ces artistes…
Formé à Paris en 2011 autour des frères Collot (Etienne à la basse et Clément au chant et à la guitare). Après un premier EP (Born Bad sorti en 2012) et quelques changements de personnel, le line-up final de TCDL fût complété avec Christophe Hogommat à la batterie et Nagui Méhany à la guitare…
De cette formation est d’abord sortie un second EP, The Wolf Is Rising sorti en 2014, sur lequel on notera la reprise audacieuse de « Of Constant Sorrow » de la bande originale du film « O’Brother ». Je cite cette chanson pour mettre l’accent sur les deux pôles qui définissent l’univers de TCDL : Le stoner et le cinéma.
Cela se voit d’autant plus sur Me And The Devil, premier album du groupe sorti le 28 mars dernier sur Besta Reccords. Direct on se sent à l’aise, tous les ingrédients d’un bon stoner sont présents : grosses guitares à riff, voix crooner rock (comme Queens Of The Stone Age ou les français de Loading Data). Là où TCDL innove, c’est qu’ils y rajoutent d’autres éléments pour y créer leur univers. Avec des éléments pop par moments, des côtés western spaghetti par d’autres ou l’idée saugrenue et bien couillue du banjo redneck. C’est ce mélange unique qui fait le son de TCDL. Sans vouloir entrer dans une étude chanson par chanson, ce qui serait chiant à mourir et vous gâcherait le plaisir…
Deux titres sortent vraiment du lot à mon sens tout en représentant la folie et l’électricité de l’ensemble de l’album. Troisième titre de l’album, « Summer Spleen » se détache par son originalité. Avec ses guitares hispanisantes et son puissant refrain, ce morceau à tout ce qu’il faut pour plaire autant aux fans de Stoner qu’aux néophytes du genre. L’album se termine avec le morceau « Leaving Town » qui est tout simplement magistral. On dirait tout simplement Ennio Morricone qui aurait produit Queens Of The Stone Age. Ce qui nous ramène sur leurs influences : Le Stoner et le cinéma…
En somme, ce premier opus très réussi met TCDL sur la carte des groupes français de Stoner / Rock à suivre…
Avec un nom comme Texas Chainsaw Dust Lovers, on comprend tout suite qu’on ne parle pas que de musique. Pour eux le visuel et tout aussi important que le sonore. Il n’y a qu’à regarder leurs clips (réaliser par le chanteur du groupe) ou leurs pochettes qui sont très travaillées…
Pour ceux et celles qui en veulent plus, leur album est disponible en vinyl et en digipack sur leur bandcamp…
Le groupe se produira sur la scène de la Mécanique Ondulatoire le 6 mai prochain pour la release party de l’album. Ils partageront la scène avec le groupe Duck Tape et bien sûr The Unchained sera là car Méphistophélès a vraiment la classe sur ce coup là …
The Texas Chainsaw Dust Lovers, Me And The Devil, Besta Records, sortie 28 mars 2016
Texte: Ru5ty
Plus d’infos:
Facebook : www.facebook.com/thetexaschainsawdustlovers
Youtube : www.youtube.com/usertexaschainsawdustlov
Bandcamp : www.texaschainsawdustlovers.bandcamp.com
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