
Et oui l’ami(e), ce soir je vais voir un concert de japonais dans une salle remplie de fans de tout ce qui se rapporte au pays du Soleil Levant. Ceux qui me connaissent sont au courant de la relation difficile que j’entretiens avec le pays et surtout ses coutumes mais comme on le dit si bien, il ne faut pas mettre tout le monde dans le même bateau (clin d’oeil 😉 )… Surtout quand Crossfaith passe dans nos contrées !! Découvert dans cette même salle (merci Alternative Live ex Only Talent) ça fait toujours plaisir de se prendre une démonstration et une bourrasque sauce Teriyaki ! Et puis j’étais bien curieux de voir ce que donnait Xeno en live car m’ayant un tantinet déçu sur disque.
Pour commencer la mise en jambes ça s passe plutôt du côté de Londres avec The One Hundred. Jeune formation prometteuse et qui propose un son intéressant à la Hacktivist mais dans un ton moins djent, ça se défend bien sur scène en tout cas. Découverte totale du groupe, l’écoute est appréciable et le set tiens assez bien la route pour une première partie dans le ton de la tête d’affiche mais sans l’effet rouleau compresseur des japonais. Des breaks incisifs et un flow entrainant qui offre une belle surprise. Passé la pause et la petite remarque d’une fanatique concernant mon sweat au Jolly Rogers des océans. C’est au tour des japonais de nous mettre par terre comme il se doit.
C’est avec l’ouverture de leur dernier album Xeno que le groupe fera son entrée membre après membre dans une ambiance survoltée avant de partir en roue libre mais sans lâcher une seule fois la bride, menant ce public avec fureur c’est la méthode Crossfaith. On envoie et on gère. Un son toujours aussi hallucinant qui fait merveille dans ce déchainement de puissance. Koie Kenta fais ce qu’il veut de l’assistance qui n’offre pas une salle comble dans le nombre mais pour l’énergie dépensée c’est tout le contraire !!! En ce qui concerne le rythme, ils l’ont et pendant tout le set il ne va pas cesser de les habiter, une présence pour tout le monde même si le gratteux se trouve être un peu plus timide par rapport au fort charisme du reste du groupe, et bien le groupe met l’ambiance et Teru comme un lion en cage derrière ces machines est infatigable. c’est vraiment le groupe dans son entier qui offre une déflagration au niveau du choc sonore et de la force scénique qu’ils dégagent. Amano toujours aussi puissant avec ce jeu qui offre toujours un spectacle sur scène sans compter avec Hiroki et Kazuki qui permutent sans cesse en occupant le reste d la scène comme il faut.
Certains titres de Xeno avec plus de chant clair donnent plus dans l’électro Metalcore de dancefloor par rapport au premier opus et l’EP surpuissant qu’est Zion. C’est regrettable mais des titres assez entrainants se dégagent du reste comme le duo avec Benji sur « Wildfire » qui passe très bien le live, aidé par la puissance de frappe qu’est la leur. Des commandes de “Jagerbomb” se feront entendre assez souvent dans le public mais sans succès, le groupe s’en retrouve peut être lassé de ce titre et souhaitant exister par autre chose, mais à Paris on est un peu obtus ou trop alcooliques… Pour certains.
Tiens, On parlait de Zion, ils reviendront avec la démonstration de force à la batterie de Amano Tatsuya mais surtout avec coup sur coup leur cover d’ « Omen » de Prodigy et « Monolith » pour clôturer le tout, en puissance, c’est net et précis. Sur le coup on sent la différence quand la machine est à pleine puissance et on se prend la dernière déflagration avec plaisir pendant que les déçus de ne pas avoir eu ce qu’ils attendaient iront pleurer dans leur coin.
Un groupe avec le sourire et le plaisir mais un set (un peu court) et tourné un peu sur les titres à l’effet dancefloor, certes attendu par la majorité des fans otaku mais qui ne fait pas totalement honneur à la totale puissance de frappe dont le groupe est capable et qui se fera sentir qu’à la fin. Pas négatif, loin de ça, un set déroulé comme il faut mais ils nous ont habitués à mieux, surtout quand on se rappelle de leur première au Trabendo….
Merci à Veryshow
Texte: Anthony
Photos: Mario / Mario Ivanovic Photography
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