
Le 25 mars prochain sortira enfin le dernier né des Suédois d’Amon Amarth, et nos célèbres vikings nous ont concocté un album concept basé sur une histoire écrite par Johan Hegg (chant). Jomsviking de son nom, c’est le dixième album studio du groupe, un projet ambitieux mais surtout et n’ayons pas peur des mots : une belle réussite !
On embarque une fois de plus dans les trépidantes légendes scandinaves au rythme d’un « death viking metal » qui fait ses preuves depuis de nombreuses années et ne nous décevra pas cette fois encore.
Les Jomsvikings ce sont de légendaires mercenaires vikings du Xème siècle et c’est sur ce fond joyeusement sanglant que l’histoire de l’album est composée. Une histoire amoureuse illégitime qui concerne une femme déjà promise, et un homme qui essaie de s’enfuir avec elle. Les choses se corsent lorsqu’ils sont attrapés et que l’homme tue celui qui les pourchasse. Déshonoré il part et devient un jomsviking, cherchant à tout prix d’obtenir vengeance. Une fois les paroles posées la musique fut ensuite composée d’après l’histoire.
L’album s’ouvre tout naturellement sur le titre « First kill » premier extrait de l’album et début de la narration. Et c’est le mot juste, Johan Hegg narre son récit, de sa voix dominante. Une entrée en matière puissante dans laquelle on retrouve rapidement tous les ingrédients typiques du groupe, le son épique et lourd à la fois, la voix, du pur Amon Amarth sans pour autant tomber dans le déjà vu. Et c’est bien là qu’ils nous surprennent, c’est différent sans être différent comment font-ils ? L’approche fut différente, un nouveau batteur rejoint le groupe, des éléments qui semblent bien faire pencher la balance. Et on ne va pas s’en plaindre !
L’épopée se poursuit avec « Wanderer » et « On a sea of Blood » qui nous plongent dans les batailles, nous rappelant quelques fois les sonorités d’albums précédents et notamment du fameux « The Pursuit Of Vikings » ; pas de doutes on reste bien dans la saga. « One Against All » vient ponctuer sauvagement le récit, un petit rappel de la condition de notre personnage central, il est seul et suit son propre chemin. Juste après arrive « Raise your Horns » magnifiquement relevé de chœurs nous promettant un moment live fabuleux, le refrain reste en tête et on a qu’une hâte en l’écoutant : le clamer haut et fort pendant un concert !
Pour une écoute moins mouvementée, « Back on Northern shores » ou « One thousand Arrows » sont d’après Johan Söderberg (guitare) plus « plaisantes » quand tu es loin d’une salle de concert !
Mais n’oublions pas qu’il s’agit d’une histoire d’amour tragique, et « A Dream That Cannot Be » avec la participation de Doro Pesh nous éloigne du champ de bataille. Mais rassurez-vous, ce n’est pas une chanson romantique, le duo de voix est quelque peu surprenant même, peut- être un peu trop arrangé en studio. Cette touche féminine de l’histoire ne nous fera heureusement pas sombrer dans le pathos.
« Back on Northern Shores » encore une fois mais pour conclure, et sentir que l’aventure n’aura pas adoucie notre Viking, loin de là. Pour ce dernier titre l’ambiance est sombre, on sent dans la voix très Death de Johan Hegg le poids de l’infortune… Théâtraliser un récit par la musique, ça c’est fait !
Texte : Cindy
Jomsviking, Amon Amarth, Metal Blade Records / Sony Music, sortie prévue le 25 mars 2016
Laisser un commentaire