
Vendredi 11 Mars, Mass Hysteria fait un Sold Out au Trianon et invite Artweg à ouvrir le bal. Pour l’occasion, Mass Hysteria a choisi de filmer le show dans cette salle mythique et a mis le paquet niveau scénographie. Mais on y reviendra plus tard, commençons par le commencement.
A peine le temps d’arriver sur place, de passer la sécurité et de peser le pour et le contre de se rendre à la consigne, la soirée débute. Les lumières s’éteignent pour la première fois ce soir à 19h15, avec un quart d’heure d’avance sur l’horaire, et Artweg peut alors monter sur scène, au son de son intro bien rodée. Personnellement, je ne les avais jamais vus sur scène avant ce soir. Mais je sais que certains, dans la rédaction de The Unchained, les aiment beaucoup. J’avais donc hâte de voir ce que ça pouvait donner. Il est encore tôt, le public n’est pas encore tout à faire là (physiquement, mais aussi mentalement) mais le charisme de la formation arrive quand même à le réveiller un peu. Les Parisiens ne passent pas inaperçus avec leurs deux frontmen et donnent tout ce qu’ils ont. On apprécie les ondes positives qu’ils dégagent et leur énergie. Une bien bonne entrée en matière. Mais très vite, le set se termine, la lumière s’éteint sur cette première partie.
Le rideau tombe sur la scène, la pression monte, la salle se remplit. Il suffit de jeter un coup d’œil derrière soi pour se rendre compte que le concert est bien Sold Out. 20h30, l’attente est récompensée. La musique commence à résonner, le rideau se lève, le jeu de lumière nous saute aux yeux, les Mass sont là, debout, les mains dans le dos, la capuche sur la tête et … SUPRISE ! Au milieu de la scène, dans son bain de Matière Noire, se tient la jeune femme de la pochette de l’album, en chair et en os. Une entrée en manière grandiose, parfaite, que la foule se fait un plaisir d’acclamer comme il se doit. La dernière note de l’intro retentit, la lumière s’éteint de nouveau pour faire disparaître la belle jeune femme, Mouss prend sa place et les choses sérieuses peuvent commencer.
Ce soir, Mass Hysteria choisit de jouer tous les morceaux de son dernier album, Matière Noire, les uns après les autres. Et cette fois-ci, la foule ne se fait pas prier pour s’agiter. Le sol tremble sous les assauts du public, les vigiles récupèrent une pluie de slammers : c’est la guerre. C’est bon de revoir les Mass sur scène, heureux d’être là, de nous présenter leur spectacle. Tous sont bourrés d’énergie, y compris Thomas, la dernière recrue, qui a pris la place de Vince derrière la basse. On notera toujours la « minute de bruit » avant le titre « L’Enfer des Dieux », histoire de ne jamais oublier « que nous faisons partie de ceux qui bouffent la vie ». Le public connait chaque parole, chaque note de chaque morceau et ne se fait pas prier pour le faire savoir. Au bout d’une heure, après « Mère d’Iroise », tous les morceaux y sont passés : petites courbettes et direction les coulisses pour le groupe. Mais le public n’a pas envie que ça s’arrête là, bien au contraire ! Et vu la claque que l’on va se prendre pour la deuxième partie, ça aurait été bien dommage de s’en priver !
Après un petit instant à faire planer le doute, juste pour la forme, Mass Hysteria revient sur scène pour nous achever. Finis les nouveaux titres, place aux anciens succès. Et aux surprises. S’enchaînent alors des titres aussi emblématiques qu’ « Une Somme de Détails » ou « Contraddiction ». Mouss, Yann et Fred s’installent au milieu de la foule pour la chanson « P4 », en plein milieu d’un immense Circle Pit, au grand damne de la sécurité et le groupe demande, comme à son habitude, aux furieuses de monter sur scène pour « Respect to the Dancefloor ». Mais quand on fait un Trianon, il faut que ça en vaille la peine. Et surtout, surtout, il faut se faire plaisir. C’est pourquoi on a vu monter sur scène, le temps d’un morceau, Stéphane Buriez sur « World On Fire », Reuno, chanteur de Lofofora sur « Donnez-Vous la Peine » et Marc Animalsons sur « Plus Que du Metal », dont il a participé à la composition. N’oublions pas Nico, ex-guitariste de Mass qui est revenu nous dire qu’il allait bien sur « L’Archipel des Pensées », ni Vince qui a repris la basse juste le temps de « Knowledge Is Power ». La famille de Mass Hysteria était là, avec eux, sur scène ce soir. Et qui mieux que les enfants de Mass auraient pu représenter cette famille ? Fiers papas, heureux de partager tout ça avec leurs enfants, ils nous ont présentés leurs pitchounes, comme un ultime rebondissement de la soirée. Ce soir, chaque génération était représentée et la relève est bien assurée. Le show se termine sur « Furia », en beauté, le sol tremble une dernière fois et les canons crachent leurs confettis sur la foule en ébullition.
Après deux heures de show enflammé, d’émotions, il faut que ça s’arrête. Les dernières notes résonnent, la lumière faiblit, il est temps de repartir. Des étoiles plein les yeux.
Mass Hysteria nous a prouvé ce soir encore qu’ils étaient une grande famille et qu’ils savaient fidéliser leur public. Ce soir se mélangeait des gens de tous les âges, qui ne se connaissaient pas au début, qui se sont tous pris une bonne claque et qui sont repartis, ensemble, prendre une dernière bière. Tu n’étais pas là ce soir ? Tu as raté un pur moment d’énergie et de joie partagée.
Merci à Base Productions
Intro / Chien de la Casse / Vae Soli / Vector Equilibrium / Notre Complot / L’Espérance et le Refus / Tout est Poison / L’Enfer des Dieux / A Bout de Souffle / Matière Noire / Plus Que du Metal / Mère d’Iroise // Contraddiction / P4 / Une Somme de Détails / Babylone / Positif à Bloc / Pulsion / World on Fire / L’Archipel des Pensées / Knowledge is Power / Respect to the Dancefloor / Donnez Vous la Peine / Furia
Texte : Camille
Photos : Mario Ivanovic
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