
Rikard Z, que l’on connait pour être le claviériste d’Evergrey sort ce vendredi 11 mars son premier album solo, I can do without love. A 1 000 lieux de l’univers d’Evergrey, Rikard nous propose d’entrer dans son propre univers avec ce premier essai, très à fleur de peau, à cœur ouvert. Revendiqué comme étant plutôt blues, c’est une petite pause de douceur dans ce monde de brutes. Ici, pas de cri, pas de gros son : mais vous verrez, c’est aussi vachement bien. Alors faisons un petit détour par la Suède, où il ne fait finalement pas si froid que ça. Je vous montre.
Je ne parlerai pas de « I can do without love », titre éponyme de l’album, parce que je n’ai pas accroché. Et comme je suis plutôt frustrée de ne pas l’avoir aimé, je préfère l’oublier.
Passons directement à « Another Lonely Night », qui est beaucoup, mais alors beaucoup plus en adéquation avec mes attentes. Très simple dans sa structure (mais ça, on était prévenu), ce titre est vibrant d’émotions. La mélodie à la guitare et les quelques notes posées au clavier mettent parfaitement en valeur la voix de Rikard, douce, délicate et colorée. Pour ne rien gâcher, on notera la guitare électrique, feutrée qui vient se positionner sur la fin et donner une dimension supplémentaire au titre. Juste histoire de finir en beauté.
« The World Makes Sure You’ll Die » est un titre uniquement piano-voix. Je ne sais pas quelle est votre relation avec le piano. Pour moi, c’est cet instrument que l’on m’a obligé à pratiquer dès le plus jeune âge, contre lequel je me suis rebellée quelques années plus tard. Parce que déjà gamine, j’avais mon caractère. C’est cet instrument qui me manque et qui me démange, mais que je ne reprendrai pas. Par fierté certainement. Mais c’est aussi un instrument que j’aime écouter par-dessus tout. Pour moi, Rikard Z n’aurait pas pu choisir meilleur titre à sortir en amont de l’album. On n’a qu’une envie : s’asseoir par terre, coller son oreille contre le piano et écouter, se laisser entrainer par la mélodie et s’évader.
« Believe in Yourself » est sans aucun doute le titre que je préfère. Positive et enjouée, avec son son plus blues et dansant, il me fait penser à un soir d’été sur la plage, autour d’un feu. Elle fait aussi partie des chansons frustrantes parce que trop courte. On rappuie sur le bouton « play ».
N’oublions pas de noter « Disarm », excellente reprise de la chanson de Smashing Pumpkins uniquement à la voix et au clavier, toute en sensibilité et à fleur de peau.
On se laisse porter aussi par la guitare jazzy de « Standing » ou bercer par la douce « I remember » qui ferme tout en délicatesse cet album.
Entouré de ses amis Johan Niemann, Jonas Ekdahl et Marcus Jidell, qui font, ou ont fait partie d’Evergrey, on aurait pu s’attendre à avoir ici un « Evergrey bis ». Eh bien non. Rikard a su trouver sa voie seul. Il a pris son temps pour écrire et peaufiner cet album et a choisi la simplicité et l’efficacité pour nous ouvrir son cœur. Et finalement, pour un premier essai, je trouve que ça a vachement de la gueule ! Mis à part le premier titre (oui, je lui en veux beaucoup à celui-là). Rikard Z nous a prouvé qu’en plus d’être un très bon claviériste, il était aussi chanteur-auteur-compositeur.
Rikard Z, I can do without love, sortie le 11 Mars 2016
Texte : Camille
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