Rencontre avec Rikard Z

J’ai connu Evergrey sur le tard, avec la sortie de leur dernier album Hymns for the Brokens. Ça a été pour moi une révélation et un véritable coup de cœur. Depuis, je suis de très près leur actualité. C’est pourquoi je me suis empressée de sauter sur I can do without love qui sort le 11 Mars, premier album du projet solo de Rikard Z, que l’on connaît pour être le claviériste d’Evergrey.

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Je me suis permise de lui poser quelques questions, histoire d’en savoir un peu plus sur lui et sur son projet.

Bonjour Rikard, merci d’avoir accepté de répondre à mes questions. Peux-tu commencer par nous présenter ton parcours en tant que musicien ?

J’ai commencé à jouer du piano à l’âge de 7-8 ans et j’ai intégré mon premier groupe quand j’ai eu environ 11-12ans. Je n’ai jamais de cours, j’ai tout appris à l’oreille, je suis autodidacte. Quand j’étais adolescent, j’écoutais uniquement du Metal et du Hard Rock et j’avoue avoir été attiré par la guitare et la batterie. Mais je n’ai jamais vraiment sauté le pas, et je me suis cantonnée au piano et au  clavier. Quand j’ai eu 20 ans, j’ai commencé à m’intéresser au jeu de musiciens tels que Toto et Michael Ruff et j’ai arrêté de jouer du Metal pendant un bon moment. C’est uniquement lorsque j’ai rejoint Evergrey en 2002 que j’ai renoué avec la scène Metal et que j’ai découvert tous les groupes que j’avais manqué.

Je suppose que ce projet d’album est quelque chose qui te tenait à cœur. Y as-tu pensé pendant longtemps avant de te lancer ?

Oh oui, je dirais même beaucoup trop longtemps ! Mais je n’avais pas toutes les cartes en main jusqu’à aujourd’hui. J’avais besoin d’avoir un but pour pouvoir finir mes chansons et en même temps, jusqu’à récemment, je n’avais pas l’équipement pour réaliser ce projet moi-même. Bien sûr, j’ai reçu de l’aide, mais je suis fier de pouvoir dire que j’ai presque tout fait moi-même.

Alors  c’est toi qui a tout écrit de A à Z ? Paroles et musique ?

Oui, tout sauf « Disarm ». Celle-là, c’est une chanson de Smashing Pumpkins sortie en 1994.

Tu m’as dit ne savoir jouer « que » du piano et du clavier. Qui t’accompagne ici alors ?

Je joue le clavier et la guitare acoustique sur l’album. Jonas and Johan d’Evergrey font respectivement la batterie et la basse et Marcus Jidell, ex-Evergrey qui joue maintenant dans Avatarium, s’est occupé de la guitare électrique.

D’accord. Parlons un peu de l’album en lui-même maintenant. Le style est à 1 000 lieux de ce que tu fais dans Evergrey. Pourquoi avoir choisi quelque chose de si différents ?

En fait, j’ai commencé à écrire la plupart des chansons avant de rejoindre Evergrey, pendant ma période « non-Metal ». Je n’ai pas réellement choisi de style, c’est venu naturellement lorsque je me suis mis à jouer et à chanter. C’est aussi un peu comme ça que ça fonctionne avec les chansons que j’écris pour Evergrey. J’arrive avec mes idées puis on les transforme pour les rendre plus Metal, plus « Evergrey ».

Rikard Z photo by Patric Ullaeus

Du coup, où as-tu cherché ton inspiration et tes influences ?

Je voulais écrire des chansons simples et allant droit au but. Je voulais me débarrasser de tout ce qui n’était pas indispensable et me concentrer sur le chant et la mélodie. Du coup, j’ai composé toutes les chansons sauf une avec une guitare acoustique et comme je ne suis pas un bon joueur de guitare, ça m’a aidé à rester simple (rires). Je souhaitais enfin garder ce son acoustique et ne pas essayer de faire du Metal, mes chansons ne peuvent en être que meilleur.

 

Bien. Et de quoi parle-t-il, cet album ?

En fait, je ne prévois jamais à l’avance ce dont va parler une chanson. Parce que pour moi, une chanson, c’est le reflet des émotions que tu éprouves au moment où tu l’écris et je ne veux pas contrôler ça. La plupart du temps, j’écris les paroles en même temps que je compose la musique et si ça me plait, je continue comme ça. Maintenant, beaucoup des titres présents sur cet album parlent du sentiment de solitude que j’ai pu ressentir à certains moments dans ma vie.

Et le résultat est à la hauteur de tes espérances ?

Oh oui, il a même dépassé toutes mes attentes.

As-tu des projets pour le futur ? En solo ou avec Evergrey, du coup.

Non, je n’ai pas prévu de faire un autre album solo. Celui-ci est vraiment celui que je voulais faire. Maintenant, je viens à peine de le terminer et peut-être qu’un jour, j’aurai envie d’en faire un autre, qui sait ! Du côté d’Evergrey, nous sommes en train de travailler dur sur un nouvel album et je pense qu’il devrait sortir à la fin de l’année.

 

Pas de concert de prévu ?

Puisque je ne suis pas un groupe et que c’est mon premier album, c’est difficile pour moi d’obtenir des dates et de pouvoir payer des musiciens pour jouer avec moi. Peut-être que je ferai quelques shows tout seul, juste avec un piano ou une guitare mais pour le moment, rien n’est prévu. Trouver des dates ne sera pas du tout une priorité pour moi, mais si quelqu’un veut me faire jouer, je verrai ce que je pourrais faire ! En revanche, je vais jouer certains morceaux le jour de la sortie de l’album chez un disquaire, à Göteborg.

 

Donc je suppose que nous n’avons aucune chance de te voir en France dans les mois qui viennent. Mais est-ce que tu aimerais venir jouer ici ?

Ah mais bien sûr, j’adorerai ça ! Mais je pense qu’il va d’abord falloir que je me fasse quelques fans Français (rires).

 

Merci Rikard de m’avoir accordé un peu de ton temps.

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