
Il y a de ces groupes qu’on suit depuis des siècles et qu’on est content de retrouver, quoiqu’il arrive. Quelle que soit la direction qu’aient prise tes goûts musicaux. Kamakazi fait partie de ces groupes pour moi. J’associe ce nom à des souvenirs d’adolescente, de mes premiers concerts, à de la bonne musique et surtout, à beaucoup, mais beaucoup de bonne humeur.
En 2013, pour leur opus précédent, nos cousins québécois s’étaient essayés à un album entièrement en Anglais. Et si j’avais plus que bien apprécié See What Happens, j’avais été déçue par ce choix : ce qui fait le charme de Kamakazi, c’est aussi et surtout leur accent bien chantant. Avec leur quatrième essai, Regarde Maman, Im on the TV!, la formation est revenue à ses premièress amours et nous a concocté un disque en Français. De quoi ravir mes petites oreilles.
L’opus s’ouvre sur « Kamakazi », présentation du groupe réussie réunissant autodérision, énergie, rythme et accent irrésistible, et « Suckerpunch », parfait résumé de la musique du groupe, qu’ils ont choisi comme single. S’en suit ensuite une série de titres où tout le monde en prend pour son grade. Mais toujours dans la bonne humeur. « Masochiste » te fait comprendre tout en douceur et en subtilité que Nick, frontman, ne se laissera pas marcher sur les pieds, quoi que tu lui fasses subir, « La Révolte » te fera danser, et taper du pieds par terre tout en critiquant les profiteurs. Sur « A mon avis », Kamakazi se déclare « maître du monde », le tout sur un couplet batterie/chant et un refrain entraînant.
L’album laisse ensuite place à des titres plus personnels. « De trop » en fait partie. Au tempo plus lent et à l’atmosphère totalement différente, on redescend d’un cran et on arrête de sauter partout. « Déjà au courant » est plus douce, plus douloureuse et aborde le thème de la trahison. On reste scotché par le refrain ultra mélodique. Vient ensuite « Inconditionnellement », première ballade de l’album uniquement à la guitare et à la voix, sublime déclaration d’amour.
Et après la déclaration d’amour, voici la rupture. « Bonne St-Valentin ! », dans la veine de la première moitié de l’album nous fait secouer la tête en nous racontant la frustration de Nick d’être délaissé par la femme qu’il aime. S’il y a bien un titre qui m’a marqué à la première écoute, c’est bien « Mouton noir ». Ce titre regroupe le meilleur de Kamakazi : de l’énergie, un tempo rapide, un refrain entraînant et te donner l’envie de sautiller en l’écoutant.
« La Belle et la Bête » est la deuxième ballade de l’opus. La voix prend alors le rôle d’instrument à part entière et éclipse tous les autres. On se laisse bercer par les vagues, par la beauté des paroles et de la mélodie.
Hors de question de terminer sur une ballade chez Kamakazi. « Tuyaux Brisés » vient finir Regarde Maman, Im on the TV ! en beauté, tout en énergie et refrain punchy. Un bon moyen de nous rappeler que Kamakazi est encore là, et pour longtemps.
Avec Regarde Maman, Im on the TV ! , Kamakazi nous offre 14 titres courts mais efficaces. Les québécois ont effectué un véritable retour aux sources et vont droit au but, sans jamais trop en faire. Certes, le pop/rock-punk n’est plus mon genre de prédilection depuis bien longtemps. Mais j’ai quand-même passé un sacré bon moment avec cet opus.
Kamakazi, Regarde Maman, Im on the TV ! , sorti le 26 février 2015 chez Slam Disques.
Texte : Camille
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