
C’est pour la promotion de Sittin’ Heavy, qui sortira le 19 février, que l’on avait rendez-vous à l’hôtel Terminus Mercure avec Jeremy, guitariste du groupe Monster Truck. Les canadiens ont la flamme du rock n’ roll et ça se voit. Au programme: musique, vin, douceur de vie au Canada et surtout HOCKEY !
Qu’est ce que ça te fait d’être de retour sur Paris ?
Oh c’est super tu sais, j’adore cette ville et les autres sont jaloux de ne pas être là (rires). En plus je viens juste de leur parler, ils voulaient savoir comment ça se passe. J’étais heureux de leur dire combien d’interviews on avait et combien les gens semblent enthousiastes par rapport au groupe. C’est un endroit où l’on veut revenir. On est content de voir que l’on est proche de cela donc c’est génial.
Comme Furiosity, Sittin’ Heavy implique une même inspiration, pourquoi ce titre ?
Juste du fun. Je pense que ça convient tout simplement à la musique. C’est comme pour le nom du groupe, on n’y a pas trop réfléchi, c’est juste que ça nous paraissait aller avec la musique, ça sonne bien et c’est bien à regarder sur la pochette (rires). On a fait ça nous même donc oui, c’est juste que je veux dire que notre groupe c’est vraiment la simplicité et l’éclate et on pense juste que tous ces trucs vont ensemble d’eux mêmes.
Et c’est lequel d’entre vous sur la pochette ?
C’est Brandon notre clavieriste., ça va se savoir car il a ce tattoo, un petit voilier bien placé. Une personne l’a devinée sur notre page Facebook, en mode c’est Brando ! Moi j’étais présent pour m’assurer que tout était parfait et que ça rende bien. C’était assez amusant ce shooting. Je fais tout ce qui est de l’ordre du design pour le disque, la mise en page de la pochette et de prendre tout ce qu’il y a pour en faire un package cohérent.
En tout cas c’est vraiment une idée super originale d’avoir présenté les titres comme ça !
C’était beaucoup d travail et ça nous est venu à la dernière minute de faire les patch (rires) du genre “On a besoin du design dans 5 min les gars !!” J’étais grave impatient de faire ça et je suis vraiment content du résultat en tout cas.
Revenons à la musique, par rapport à Furiosity, on sent cet album plus mature et éclectique, quel en est l’inspiration ?
Hum… Rien de vraiment particulier tu sais. On m’a posé la question tout à l’heure et je pense que l’on a grandit, c’est un tout. Je veux dire qu’il ya tellement de choses rassemblées aujourd’hui dans cet album, même Furiosity a un peu d’influence dans celui-ci, surtout pour les erreurs que l’on a fait ou qu’on pense avoir fait, maintenant ça fait un peu narcissique de dire ça. Mais il y a aussi tous les groupes que l’on écoutait et avec lesquels on a grandi et tous les groupes que l’on écoute maintenant. Etre en tournée, faire tout le temps de lives, être sur la route, c’est de l’expérience, du vécu et tout ça a aussi une petite partie dans l’album. C’est vraiment dur de mettre le doigt que seulement sur un truc. C’est absolument tout chez Monster Truck et surtout je me sentirais mal de ne mentionner qu’une seule chose car c’est pas moins d’une centaine de choses !
Au niveau niveau de l’enregistrement et de la production de l’album vous êtes passés avec un nouveau label ? Peux-tu m’en dire plus ?
Ça a pris plus de temps que ça aurait dû (rires). On y est aller trop confiants pendant les premières phases d’enregistrement , du coup on a du se rebooster sur la fin. On a fait des sessions d’enregistrement en plus pour la chanson “For The People” et “Another Man’s Shoes” est quant à elle sortie de la dernière session. Et, tu sais, pendant les 8 mois de tournée de Furiosity on a été très productifs sur l’écriture. On avait pas mal d’idées pendant la tournée mais pas assez pour sortir l’album. Donc on a écrit quelques chansons de plus puis on est retournés au studio. Mais au final on est vraiment heureux du résultat car c’est parce qu’il a été travaillé pendant tout ce temps qu’il a autant de différences et il est aussi riche. On a essayé de garder un bon nombre d’idées qu’on avait dans Furiosity et on a ajouté quelques nouveautés.
Concernant la chanson “For The people”, elle fait assez country dans l’esprit, c’est nouveau ?
Oui un peu… Tu sais quoi, cette chanson vient en partie d’une de nos anciennes chansons. Le premier titre de notre premier Ep, non pas celui là mais c’est une chanson de cet EP et qui a ce même genre de “country vibes”, un peu.. Mais tout ce que j’ai fait, c’est de m’asseoir et réfléchir à comment écrire une chanson similaire et je en sais même pas d’où vient l’inspiration pour la première chanson country bises. C’est vraiment bizarre d’avoir toutes ces “conneries” qui trainent dans la tête. Mais c’est une des dernières qu’on a faite pour l’album et oui elle est tout de même quelque peu différente du reste mais ça reste une bonne chanson je trouve.
En comparaison à Furiosity, la chanson “The Enforcer” me fait penser à “Old Train “dans sa structure. Est-ce votre marque de fabrique pour les “gros titres” potentiels ?
Oui, Oui, Oui… Je pense que oui. Là encore l’inspiration est venue suite au retour live que pouvait avoir “Old Train” et il y a quelque chose que tu n’as que dans les concerts, c’est très excitant de jouer en direct et d’avoir toute une foule qui chante avec toi. Et l’inspiration pour cette chanson bien aussi du hockey car on voulait faire un titre qui marcherait bien pour les émissions de hockey et ils ont déjà commencés à l’utiliser dans un programme tv, “The Hockey Night In Canada”.
Oui j’allais justement te poser la question mais tu m’as précédé !
(Rires) Oh bien tu sais, je suis tellement excité par ça. Le plus grand commentateur dans l’histoire du hockey canadien l’adore et pendant la transmission le week end dernier il a déclaré ” j’adore The Enforcer”. J’étais à la maison tranquille, regardant la télé, j’avais aucune idée qu’il allait dire ça et j’ai presque pleuré, putain j’étais trop excité (rires).
J’étais sur mon canapé, je regarde The Hockey Night In Canada, ça commence et il a commencé à parler ” la semaine dernier on a eu une chanson…” et là, je me dis, notre chanson est en fond sonore, et j’ai écouté plus attentivement ( sous entendu la musique augmente) et enfin “un groupe de rock n’ roll” et là “Oh putain de merde !!!”.
J’ai attrapé la télécommande, monté le son, ma copine était dans une autre pièce, je lui ai crié “viens ici, viens !!” et là il dit c’est le meilleur montage de fan en 30 ans de Hockey Night In Canada et c’est Monster Truck !” et j’étais comme un fou !! Oh My Fucking God !! J’ai sauté du canap’, couru partout, c’était juste un de meilleurs moments qu’on a eu avec le groupe et je les ai appelé ” vous avez vu ça ???? Vous avez entendu ce qu’il a dit ??” et ils ne l’avaient pas encore vu, ils regardaient un autre match “Non, on ne l’a pas encore vu mais ça va commencer maintenant” et j’ai dit ” ok, rappelez moi quand vous l’avez vu !” Jon a rappelé et il était là “j’y crois pas, j’y crois pas….”
Je vais te montrer, c’est ma veste, je l’ai depuis presque 20 ans et c’est le plus grand patch de ma veste ( et là il montre un patch des Habs, l’équipe de Montréal), plus grand que nos propres patches !!! Donc oui c’était un très grand moment.
Oui et le hockey c’est comme une religion au Canada ?
Une religion c’est rien encore, c’est fou on a écrit une putain de chanson à propos de ça !! (rires)
Et toi quelle équipe tu supportes ?
(Montrant le patch de sa veste) Les Habs de Montreal et les autres sont de Toronto, mais ouais je suis un fan d’une équipe française du Canada (rires).
Vous avez tournés avec Slash avec deux dates à la suite à Paris, comment trouves-tu le public français ?
Oh c’était super, je veux dire que même la première fois qu’on est venu, avant le Slash Tour, c’était vraiment encourageant ! Il y avait comme une centaine de personnes, on n’était jamais venu et on s’est demandé comment cela se fait que ces personnes connaissent notre notre groupe ??? Donc c’était déjà beaucoup de fun pour nous ! Et quand tu sais que tu vas jouer deux soirs de suite au Zenith, tu ressens combien les gens aiment le rock ici et voir qu’il y a cette culture à Paris c’est vraiment cool… On adore.. En plus on n’avait pas souvent joué sur deux dates, c’était vraiment excitant et encourageant, on a vraiment hâte de revenir.
Toujours pas de dates ? ( NDLR: lors de l’interview en décembre, la tournée n’était pas encore annoncée)
Non, mais on y travaille et on reviendra vite, bientôt !
J’ai entendu dire que dans le cadre de la promo, tu as fais un tour dans Londres dans un Monster Truck ?
Oui (rires) on l’a fait ! C’était un truc de malade… On y a souvent penser avec le groupe mais jamais pris le temps de le faire. Il faudrait qu’on le fasse chez nous aussi..
Une dernière question pour la fin, comment tu vis ? (NDLR: En référence au titre Don’t Tell Me How To Live)
(Rires) Et bien je vis à Hamilton, dans un studio et je sors quasi tous les soirs pour boire du vin !
Quel sorte de vin ?
J’aime le Malbec et normalement je ne bois pas dans un gobelet en papier…. ( dit-il en train de se verser du vin dans un gobelet, faute de mieux). Hamilton devient un super endroit avec pas mal de bons restos, de bons vins et une bonne nourriture. On a beaucoup de bons amis à Hamilton et j’apprécie vraiment le temps passé à la maison. Regarder beaucoup de hockey et passer du temps avec les amis et la famille car on a souvent été sur la route durant ces 3 dernières années
Merci Jeremy pour cet entretien et on espère vous voir très rapidement sur Paris.
Merci à vous ! Et à bientôt en concert !
Sittin’ Heavy, Mascot records, sortie le 19 février
Monster Truck sera en concert à Paris le 3 Avril à la Maroquinerie avec SIMO en 1ere partie. Pour vos billets, c’est ici.
Pour retrouver la chronique de Sittin’ Heavy
Interview: Hélène / Anthony
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