PARKWAY DRIVE + GUESTS @ LA CIGALE – 11/02/16

Un temps qui ne te donne pas envie d’aller dehors ? T’as froid et il pleut ? eh bien dis toi qu’il y a Parkway Drive ce soir à la Cigale !  C’est le soleil tant attendu dans cette journée parisienne grisâtre et maussade, t’oublies tout car tu sais que tu pars en Australie pour la soirée avec ce sunshine, ces vibes et cette ambiance qu’on retrouve à chaque fois. Jamais testé ? Pour ce soir c’est trop tard car la Cigale affiche complet pour cette affiche de poids lourds qui rassemble les australiens accompagnés d’autres australiens, Thy Art Is Murder, mais aussi (ou surtout) Architects ! Tu comprends maintenant pourquoi c’est complet. Je parle trop et on va revenir tout de suite sur cette soirée.

C’est un peu en retard qu’on arrive, suite à un passage éclair à la séance de dédicace organisée chez Weezer avec Parkway Drive et Architects, on arrivera donc presque à la fin du set de Thy Art Is Murder étant donnée que la salle ouvrira en retard et que le public, lui, était déjà bien présent. La prestation de Thy Art Is Murder en pâtira un peu. N’étant pas grand amateur du deathcore des australiens et n’ayant presque rien vu on ne dissertera pas sur la prestation du groupe, malgré un son qui va se révéler assez fat et un nouveau frontman qui a l’air de gérer le remplacement. Pour ainsi dire, on notera surtout le public assez en forme et bien chaud pour une soirée qui ne fait que commencer. En même temps, quand il y a les deux poids lourds du genre  sur une même affiche pour une même soirée et bien on ne peut que répondre présent.

On peut le dire clairement, c’est pour Architects que j’ai fait le déplacement ce soir, certes, je venais prendre ma dose de vitamine D australienne mais le niveau qu’ont atteint les anglais est devenu juste impressionnant. On se rappelle tous de leur dernier passage au Trabendo en compagnie d’ Every Time I Die il y a plus d’un an. Eh bien aujourd’hui le groupe a encore emmagasiné de la puissance et de la colère pour ouvrir un set tout simplement monstrueux. Lost Forever //Lost Together, le dernier album qui continue a être défendu sur les routes sera un peu la majorité du set avec 8 titres sur 9, et c’est tout naturel que ça se passe directement avec “Gravedigger” et “Broken Cross”, blasts chirugicaux et riffs en série non stop. On ne va pas y aller par quatre chemins, les anglais m’ont mis la mandale de la soirée. Carré, puissant et avec à leur tête un frontman qui a encore pris du galon, l’énergie que Sam déverse sur le public ne laisse personne indiferent.

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La plupart des groupes de la scène metalcore m’ennuie profondément mais là c’est plaquage sol, souffle coupé. Sam balance cette  rage qui brule en lui et ça se ressent sur scène. Tout calme quelques heures avant chez Deezer, totalement habité maintenant. et c’est un peu ça la musique d’Architects en live, un set totalement habité et ça se ressent dans la fosse. Surtout avec une Cigale très peu habituée à voir ce genre de soirées dans ses ores avec ce pit en mouvement continue et une chaleur à la température montant en flèche. Vu l’énergie dépensée sur scène, c’est un juste retour des choses et puis le discours de Sam sur les événements tragiques de novembre donnera encore une autre force aux titres de ce soir.

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Ce Lost Forever//Lost Together aura présenté un autre visage encore plus fort ce soir, chaque titre a atteint une certaine maturité live et prend aux tripes, et ça c’est l’apanage des plus grands et repris en chœur par le public c’est encore mieux.  “Dead Man Talking”,  “Castles in the air” ou un “Colony Collapse” chargé en émotion. On ne loupera pas  l’intense “Naysayer” et le staff de sécurité non plus, Sam arrêtant le titre en plein milieu pour aller régler quelques soucis avec la sécu un peu virulente face à l’animation du pit en mouvement. Incident passé, c’est un peu rapidement que le set finira avec le traditionnel “These Colours Don’t Run “, eh oui le groupe n’était pas en tête d’affiche. Avec l’intensité de ce soir, ça promet pour la suite. Ils m’ont carrément bluffé !

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Les surfeurs de Byron Bay, c’est la troisième fois que je les vois à Paris et à chaque fois tu sais ce qui t’attend, de la vie, du smile et du sunshine. On ne sait jamais comment ils font mais ils amènent toujours une putain de vibration avec eux dans un style rouleau compresseur.  Le moment de la soirée reste tout de même ce public patientant dans la bonne humeur et lançant dans un délire le plus complet un gros pogo sur Bohemian Rapsody de Queen… Juste sans prix… C’est un peu l’humeur du moment, on est là pour “kiffer”, se laisser aller et oublier le reste.

Revenons à notre sujet, Parkway Drive. Réalisant une grosse tournée européenne pour défendre leur tout dernier IRE, les australiens s’imposent aujourd’hui comme les patrons de la scène, jamais égalés dans leur genre et dans leur live. Emmenés par un Winston McCall aujourd’hui blond, c’est une entrée en scène remarquée qu’ils feront ce soir, un “Destroyer” avec un certain sens du show et une scène travaillée mais sans les flammeches pour la Cigale, le groupe déroule avec facilité  cette déferlante qu’on est actuellement en train de se prendre dans la gueule. Son monstrueux, musiciens hors pairs et public surmotivé avec le smile pour tout le monde, c’est un peu la recette d’un show de Parkway Drive et je vous le dis direct, ça marche à chaque fois. Un set qui mettra certes, en avant le dernier opus du groupe mais on ne passera tout de même pas à côté des classiques et tueries des australiens. Cette alchimie entre son massif et riffs et mélodies entrainantes et qui plaisent même à ta mère et bien personne n’a encore réussi à faire aussi bien qu’eux. “Carrion” sera jouée rapidement pour tester d’entrée de jeu la réactivité du public et les choeurs sont bel et bien là.

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On enchaine les vagues avec “Dark Days” et “Karma” pour ensuite boire la tasse sur “Idols and Anchors” précedé du catchy et easy “Vice Grip” qui sera dédiée à Paris. Le show est carré, massif mais sans perdre cette facilité d’accès qu’ont les australiens de Parkway. On sent qu’on est à un niveau au dessus mais la flamme du groupe reste la même, surtout quand tu vois Winston n’hésitant pas à répondre aux have five des slammeurs. Le frontman efficace et puissant au chant développe un autre style que le leader d’Architects mais ça fonctionne tout autant. L’Australie est à Paris et on en profite pour prendre un max de vitamine D et d’énergie.

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C’est sans relâche, ils balancent la puissance de feu dans la bonne humeur et un smile constant sur les visages des membres du groupe. Les nouveaux titres passent l’épreuve du live avec facilité, on se prend des vagues de furie sur Dedicated au final deathcore avant de se prendre la gifle habituelle avec le puissant “Wild Eyes” qui verra le pit se transformer en puissant typhon. On ne lache pas l’affaire et ce sont “Bottom Feeder” et “Swing” qui finiront d’achever les plus vaillants. La vague Parkway Drive ne se surfe pas comme ça et faut la mériter, ce que Paris a fait ce soir.

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Le groupe reviendra pour deux dernières et ainsi conclure un set qu’on aura pas vu passer dans l’euphorie et la bonne ambiance générale. Le massif “Crushed” avant  “Home Is For The Heartless” de l’album Deep Blue plus en douceur et idéal pour le final repris en choeur pa le public encore debout. Vous l’aurez compris, ils sont vraiment forts ces australiens.

La scène Metalcore a  vraiment trouvée ses patrons et ils étaient ensemble ce soir. Un Parkway Drive toujours aussi impressionnant de facilité et des anglais qui ne cessent de monter en puissance. Sur le coup, après une soirée tout simplement monumentale, il ne restait plus qu’a retourner dans le froid parisien mais cette fois-çi c’est avec le sourire.

Merci à HIM Media pour le pass photo et surtout merci aux groupes.

Texte: Anthony

Photos Mario

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