
Le bataillon des groupes DSBM de l’année 2015 s’est agrandi. On avait Nocturnal Depression, Dodsferd et L.A.C.K, maintenant il faut aussi compter sur le très récent Funeral Oppression. La Russie est une terre intarissable de groupes de Black Metal sortant d’un peu de nulle part… Funeral Oppression nous vient d’Oziorsk, une « ville fermée » de l’oblast de Tcheliabinsk. En plus de découvrir un excellent groupe, on découvre une histoire encore plus mystérieuse, celle des « villes fermées » russes, sortes de villes secrètes réglementées, et hyper contrôlées car accueillant des complexes militaro-industriels. De quoi alimenter les fantasmes cinématographiques les plus farfelus. C’est là qu’on se dit que la Russie est un pays extrêmement intéressant, de part sa culture, son histoire et sa géographie incroyablement diversifiée. Bref, Funeral Oppression est donc un groupe de Black Metal dépressif, issu d’une ville fermée, proche de la frontière kazakhe.
Passé complétement inaperçu cette année, je me devais de faire honneur à ce premier opus digne des plus grands de 2015, j’ai nommé : The Prisoners Of Life.
Dès les premières notes, on est captivé par le style de Funeral Oppression : des guitares haletantes entrecoupées d’un chant plaintif entament la marche avec beauté. Si le style DSBM n’est pas renouvelé par ce nouvel opus, il est en tout cas enrichi par de nouvelles sonorités, une démarche très personnelle et émotionnelle. Car plus que tous les autres genres de Black Metal, le « dépressif » joue dans la cours des passions et autres pathémies lyriques. Ravenblack et Void l’ont bien compris et le développent avec brio, grandiloquence mais aussi beaucoup de justesse.
The Prisoners Of Life n’est jamais dans l’excès, il est au contraire toujours très subtil, alliant atmosphères mélancoliques, chant plaintif et guitares mélodiques entrainantes. Mettez le skeud dans vos oreilles pendant un trajet en bus ou métro, fermez les yeux un instant, et vous sentirez une ambiance rassurante, introspective et plaisante. Et c’est là où je me dis que Funeral Oppression fait parti de ces groupes de DSBM urbains, style Lifelover ou Selbstentleibung.
De sa « ville fermée » aux confins de la frontière kazakhe, Funeral Oppression nous délivre une musique triste et plaintive, excellent palliatif à tout ce qui peut bien vous agresser actuellement. On en redemande.
Texte : Maxime
Funeral Oppression – The Prisoners Of Life, sorti le 24 février 2015 chez Deleting Soul Records
Style : DSBM urbain
- Enveloped By Shadows
- In This Stunning Silence
- Away From Chains Of Mind
- The Prisoners Of Life
- Nothing… To Eternal Grandeur Of Death
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