PARKWAY DRIVE – IRE

3 ans. C’est le temps qu’il a fallu à Parkway Drive pour écrire Ire, petit dernier et cinquième opus de la formation. Après Atlas, les Australiens avaient fait part de leur envie de faire prendre une nouvelle direction au groupe, ne percevant pas l’intérêt de ressortir toujours le « même » album. Le quintet a-t-il donc su, après 12 ans de carrière, élargir son horizon et proposer quelque chose de différent ? C’est ce que je vous propose de découvrir ici, 3 mois après la sortie de l’album. Mieux vaut tard que jamais, non ?

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Ire n’offre pas de morceau d’intro et s’ouvre directement sur « Destroyer », histoire de plonger immédiatement l’auditeur dans le bain. On ne peut pas s’empêcher de sourire aux premières notes de guitare bien incisives. Parkway Drive fait une entrée en fanfare sur ce titre avec des riffs de guitare envolés, des chœurs et une voix calée au millimètre. Une bien bonne entrée en matière. On en veut plus, on passe au morceau suivant. « Dying to Believe » se pose plus brutal, Winston McCall repoussant les limites de sa voix. N’oublions pas que le frontman a pris pour la première fois de sa vie des cours de chant en préparation de cet album. Si la différence est visible sur la totalité de l’opus, on en comprend bien le bénéfice sur ce morceau.

« Vice Grip » est le premier single que le groupe a sorti cet été, histoire de tenir un peu plus les fans en haleine. Un morceau parfaitement choisi, dans la continuité des morceaux mélodiques qui ont pu arriver avec Atlas, avec ses riffs entêtants et son refrain entraînant. On se surprendrait même à entonner avec le chœur les « yeah, yeah ». Notons tout de même que ce titre n’a pas fait l’unanimité, certains jugeant, justement à cause des fameux « yeah, yeah », que le morceau tombait dans le rock de midinettes. Je ne suis pas d’accord.  Peut-être justement parce que j’ai gardé un peu de mon âme d’ado de 15 ans. Quelques semaines plus tard, on a vu apparaître « Crushed », deuxième single extrait de l’album. Avec son intro digne d’une prière religieuse, ce titre est une bombe en puissance, violent, autant dans les paroles que musicalement. Parkway Drive montre là une de ses nouvelles expérimentations : un savant mélange de rap et de metalcore. Réussi au poil, bien évidemment.

Mais le titre qui montre le plus l’envie de changement du groupe est le surprenant « Writtings On The Wall ». Je pense que plus d’un fan a dû être surpris de découvrir ce morceau, bien caché au cœur de l’album. L’intro au violon et violoncelle donne le ton. Winston nous raconte une histoire d’une voix posée, rendant ce morceau plus lourd, douloureux que le reste de l’album. Magnifique, surprenant, déstabilisante, « Writtings On The Wall » se ferme sur un solo de piano. Planant. Puis retour à la violence avec « Bottom Feeder », aux riffs acérés, à la basse bien lourde et au refrain fédérateur. Un titre qui devrait faire ravage sur scène. « The Sound of Violence » ne devrait pas décevoir non plus avec ses guitares heavy à souhait et on se souviendra de « Vicious » pour son intro à la guitare acoustique. La nouvelle surprise se trouve dans le morceau choisi en fermeture. Une intro à la guitare sèche, bientôt rejointe par sa sœur électrifiée pour une montée en puissance, juste avant l’arrivée de la voix, posée une fois encore. Sur un tempo plus lent, « A Deathless Song » est ce qui s’apparente le plus à une ballade dans l’esprit de Parkway Drive. On se laisse porter par le chant a cappella du pont. Puis la dernière note de violon s’éteint. Et on a qu’une envie, rappuyer sur le bouton « play ».

Pour conclure ? Je crois qu’il faut bien plus d’une écoute pour réussir à appréhender pleinement cet opus. Cet album est à mon sens l’un des plus réussi de la formation. Si ce n’est le plus réussi. Ce n’est pas pour rien qu’il a pris place dans mes coups de cœur de l’année 2015.

Parkway Drive, Ire, sorti le 25 Septembre 2015 chez Epitaph Records.

Texte : Camille

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