
Le Disorder Tour qu’est ce que c’est ? Et bien c’est une même affiche qui rassemble trois groupes français poids lourds de notre scène métal. Avec AqME, DAGOBA et BLACK BOMB A le même soir à la Machine du Moulin rouge, et bien, ton dimanche qui paraissait si tranquille se retrouve complètement chamboulé car le mot d’ordre de cette soirée c’est tout simplement DESORDRE ! Avec ces trois-là, c’est à coup sur !
Un bon programme en perspective qui démarrera avec un dernier ajout à l’affiche et qui pose la question : pourquoi ? Car Except One se dégage un peu du reste de ce qui nous est proposé ce soir. On les avait déjà vu au Gibus Café avec les très bons Yorblind et bien depuis le constat reste le même… Il est vrai qu’ils ne sont pas aidés par les soucis de son du début mais on reste dans un metal aux accents death mélo par moments avec mélodies appuyées et un petit groove sur d’autre moments, le tout reste assez linéaire. Une frontwoman qui gère, certes, un peu plus son growl mais qui a toujours autant de mal en ce qui concerne le chant clair à ses rares occasions. En général, un manque de puissance et de présence plus que marquante et qui ne seront pas comblés avec les surjeux inutiles des musiciens. Les parisiens fêtaient la sortie de leur album et on espère pour eux que du neuf suivra.
En ce qui concerne la suite, c’est le moment d’ouvrir comme il se doit ce Disorder Tour avec AqME. Les parisiens qui continuent de parcourir les routes pour défendre cet excellent Dévisager Dieu, en live on ne les présente plus, il ne vous reste plus qu’a vous déplacez! Le rendu est tout autant le même que différent à chaque fois. Je m’explique, tu vas t’en prendre une dans la gueule quoi qu’il arrive mais la sensation sera toujours différente. Les lives se suivent et ne sont jamais les mêmes. Je pourrais m’arrêter là mais qu’on aime (ou pas) AqME, il faut l’avouer qu’en live c’est tout de même là que tout se passe ! Avec le retour de Charlotte après son congé maternité, la bande des quatre se situe toujours dans cette même rage entre tempête et accalmie insufflée comme il se doit par Vincent. De long en large, il parcourt la scène, lance les hostilités dans le pit qui commence à réagir à ces décharges.
“Avant le jour” pour débuter et te faire comprendre que cet album fait vraiment partie des meilleurs du groupe (si ce n’est le meilleur). Julien toujours dans son monde et “dérangé” par Vincent par moments, le groupe fait toujours plaisir à voir avec cette fusion qui ressort de scène. Les titres d’avant et ceux de maintenant ne font plus qu’un. “Luxe Assassin”, “Pornographie” et même “Superstar” en ressortent aussi fort que “Au dela de l’ombre”, “Ce que nous sommes” et le très fort “Enfants de Dieu”. La palette vocale de Vincent nous bluffe de plus en plus, le frontman s’essayant même à des growls par moments et tout aussi costauds… La bande des 4 finira par mettre à terre le public autant au sens propre que figuré pour ainsi balancer la première gifle de la soirée et ça c’est toujours dans la bonne humeur et le plaisir partagé. AqME c’est que d l’amour !
Suivant s’il vous plait, on est chaud ! Et tu ne crois pas si bien dire Paris car les prochains sur la liste connaissent leur boulot et savent te mettre la misère comme il se doit. Les anciens de Black Bomb A fêtaient il y a peu leurs 21 ans en grande pompe à Mulhouse et aux premiers retours, c’étaient la guerre totale. On en attend pas moins d’eux ce soir, surtout avec un très bon “Confortable Hate” et c’est par celui-là que, déjantés, vont continuer le boulot commencé par AqME. Le BORDEL selon Black Bomb A. Le duo comico hurleur Poun et Arno . Les mecs sont partout et sont en forme ce soir, pendant qu’Arno taclera certains assis au balcon ( la soirée dinatoire), Poun survolté fera des siennes avec le public en fosse.
Toujours aussi énervés, Black Bomb A c’est tout de même un joyeux bordel autant sur scène que dans la fosse et ce soir ils remportent la palme d’or pour le “disorder”, surtout pour la sécurité assez à cran en début de set. Mais faudra compter sur le groupe pour leur donner encore plus de travail. Gros déchainement et appel au trouble joyeux c’est le thème d la soirée. Entre les titres et les quelques secondes de répit c’est ARNO qui parle un peu plus sérieusement et rappel aussi que chez Black Bomb A on est investit et engagés tout en dédicaçant “Land Of Bastards” à ceux qui ont voulu faire régner la peur sur Paris. Ce n’est pas pour ça non plus qu’il faut se passer d’une petite “Mary” qui mettra bien high la fosse déchainée comme il se doit ! De toute façon avec le groupe c’est ce qui faut s’attendre mais on ne sait jamais comment ça va se passer. En tout cas on en redemande à chaque fois !
Et c’est sur les coups de 22h30 que l’introduction draculesque résonne dans la Machine du Moulin Rouge prête à recevoir sa démonstration de puissance. De retour de tournée européenne avec Moonspeel, Dagoba gravit un à un les échelons et agrandit de plus en plus et à juste titre son envergure internationale. Fort d’un “Tales Of Black Dawn” récemment sorti c’est en terrain presque conquis que les marseillais prennent place. Les T shirts Dagoba sont de sortie et le show rodé du groupe est prêt à déployer l’armada. Comme prévu le dernier album sera bien présent et la force de frappe se déploiera en ouverture avec “Eclipsed”. Et le constat est là, Dagoba est bel et bien devenu une machine de guerre bien huilée. Son au taquet, chant efficace et riffs imparables quand Franky la pieuvre humaine déchaine les océans.
La force de frappe est là et le jeu de scène aussi fluide soit il perd ce côté unitaire que l’on retrouvait chez les autres groupes. Tout le monde sait ce qu’il a faire. Mais le fait de son côté. Mais ça n’empêche pas de recevoir par vague les claques que sont devenus les classiques du groupe tel que “Black Smokers”, “When winter”… ou la déferlante “I, Reptile”. La machine est rodée et le chant de Shawter est impeccable. Le gros du travail étant déà fait par leurs prédécesseurs les marseillais ont un public bien à point entre les mains et réagissant aux moindres demandes du groupe.
En tout cas le rendu est propre et costaud et ça c’est une chose qu’on ne peut pas retirer au groupe. Devenu une machine de guerre Dagoba finira comme il se doit cette soirée avec un rappel consacré à l’album What Hell Is About sur “The Things Apart” et “The Things Within” pour conclure sur “The White Guy (And The Black Ceremony”) un final plus roots mais tout autant puissant.
Vous l’avez compris, Dagoba est clairement passé à un autre stade et justifie encore ce soir sa présence sur les scènes internationales. Au final on peut juste remercier Access Live d’avoir organiser une affiche aussi costaud à Paris car entre rage, désordre total et puissance de feu ce sont trois bonnes claques qu’on s’est littéralement pris dans la gueule et pour un dimanche soir on ne pouvait pas trouver mieux pour finir la semaine. Si le Disorder Tour passe par chez vous, vous savez donc ce qui vous reste à faire…
Merci à Access Live et aux groupes.
Texte: Anthony
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