
Il y a des jours où la situation peut virer complètement dans quelque chose à laquelle tu ne t’attendais pas. Et bien, c’est ce qui est arrivé ce soir à La Flèche D’or. Soirée spéciale où tu prenais plaisir à resortir les bonnes Doc Martens de compet’ à pogos, la veste badges pour certains et la crête monumentale pour d’autres. C’est un peu normal tout ça surtout quand The Exploited fait son arrêt parisien dans son actuelle tournée. Mais c’était sans compter sur la malchance et les soucis de santé de Wattie qui le poussèrent en urgence à l’hopital quelques temps avant l’ouverture de la salle. Une production dans l’embarras mais des premières parties qui décideront tout de même de jouer. L’inquiétude de certains et la déception des autres feront en sorte que la salle se retrouva à moitié pleine de ceux qui décidèrent de venir soutenir les autres groupes et les membres de The Exploited encore présents à La Flèche d’Or.
Il faut dire qu’en plus des Maid Of Ace en support officiel de la tournée, la soirée se voyait agrémentée de 2 groupes supplémentaires, dont Code Red rajouté récemment à l’affiche, et puis retrouver Artweg ça nous rappelait des bons souvenirs à la bonne vieille et regrettée Miroiterie. Donc c’est parti pour soutenir ceux présents aujourd’hui.
Artweg ouais c’est les bons souvenirs roots de cette Miroiterie : le duo de choc Mugen et Akonit se révèle toujours aussi explosif que dans mes souvenirs de mes chaudes soirées à pogos. La montagne et le nerveux balancent direct sur “Human Bomb”, 1er extrait de leur nouvel album, Drink N’ High, sorti quelques semaines auparavant et pour tout vous dire, ça fait plaisir de les revoir. Ils enchaînent et se déchaînent pour que le public ne tarde pas à en faire de même. Leur Artcore nerveux aux différents accents suivant les titres est toujours aussi abrasif et les 2 compères n’hésiteront pas à faire monter la température. Avec les autres membres du groupe aussi motivés que le duo de frontmen, c’est un set de 45 min en roue libre qu’Artweg balance. Tu te rappelles des claques comme Control ou Unstoppable ? Et bien maintenant tu as Drink N’ High qui pourrait même devenir un hymne pour certains. Artweg reste impitoyable en live et ça ce n’est pas nouveau.
En ce qui concerne la suite, c’est un peu la bonne surprise de la soirée qui ne paye pas de mine. Car quand tu découvres 4 jeunes soeurs d’Angleterre qui font du Punk, tu pourrais doucement rigoler, mais quand tu vois ce qu’elles balancent sur scène, et bien… Maid Of Ace c’est bien cool et c’est carrément efficace. Un punk rock qui ne révolutionnera pas grand chose mais entraînant et fichtrement bon ! C’est nerveux, efficace et le public s’en trouve réceptif (à différents niveaux). Les chants se répondent, et pendant qu’une en perdra la voix l’autre reprendra la voie. Certains même après 10 ans n’arrivent pas à ce niveau, donc voila quoi. Un set carré mais tout de même un peu trop, ce que l’on peut reprocher quand on fait du punk. On veut du crusty, du crade, du roots et c’est ce qui leur manque même si visuellement l’œil masculin est attiré… Mis a part ça, les 4 Anglaises seront efficaces et savent ce qu’elles font et ça on ne peut pas leur enlever. A suivre.
La suite pour ce soir, et bien, c’est un public qui s’éclate et complètement ivre pour certains ; mais quand viendra Code Red on peut poser la question concernant leur présence sur l’affiche car étant éloigné du propos de l’affiche punk rock pour laquelle on venait. Des Allemands vétérans du Thrash qui balanceront un son certain pas dégueu quand on aime le genre mais assez éloigné du ton de la soirée. Ce qui n’empêchera pas tout de même certains de continuer d’envoyer les hostilités dans la fosse. Mais le thrash teuton ne convaincra pas trop le reste du public encore dehors sur la terrasse pour qui la soirée était déjà finie.
Mais c’est sans compter sur ce retournement de situation inattendu quand Irish Bob viendra sur scène avec le reste du groupe avec la ferme volonté de tout de même jouer quelques titres. On est punk or not ? Et bien, sur le coup, commençait tout autre autre chose. Passant entre différentes étapes pour arriver à la soirée que tu n’es pas prêt d’oublier. The Exploited qui décidera de jouer non pas un ou deux titres histoire de, mais limite un mini set avec notre duo infernal de Black Bomb A qui passera de spectateurs à leur statut de bête de scène. Donc imagine la scène The Exploited avec Black Bomb A avec un public, ce qu’il en reste, en délire et pour la majorité complètement ivre. Là, c’est du 100 % Punk, l’ami(e). Les classiques seront joués dans le délire le plus complet, en appelant même à un grand n’importe quoi que Wattie aurait été content de voir. Arno et Poun feront même appel aux fans invétérés pour chanter certains titres qu’ils ne connaissaient pas. Je ne te fais pas de dessins. Tu as compris ce qui s’est passé ce soir-là. On partira même sur une petite aparté Black Bomb A avec une “Mary” reprise par les zicos de The Expoited et pour le plaisir des 2 frontmen de ce soir.
Et bien, ceux qui sont rentrés chez eux étaient loin d’imaginer ce qui se passait en ce moment même. L’esprit du punk se ressentait pleinement dans ce grand partage musical exceptionnel qui te fait comprendre qu’une vie sans cette musique qui te fait vibrer n’a plus aucun intérêt. Tout simplement un grand merci aux groupes de nous avoir offert ce grand moment et bon rétablissement à Wattie.
Merci à Access Live pour l’accréditation et d’avoir géré comme il se doit la situation.
Texte: Anthony
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