DIE CHOKING – III

La mort par suffocation ! DIE CHOKING porte bien son nom, leur nouvel album sobrement titré III vient de sortir ! Ce groupe de gindcore américain en est à sa 3 ème sortie en 2 ans ! Les deux premiers enregistrements étant des Ep, un éponymes de moins de 3 minutes et II, d’une durée tout aussi réduite. III ne déroge pas à la règle mais on a quand même droit à 13 minutes, ça permet d’en dire plus. Tout d’abord, toute leur discographie se fait en moins d’une demie heure, du coup … On peut, par conséquent, avoir un avis assez global rapidement et ressentir l’évolution très facilement.

III

 

Pour résumer, le groupe s’améliore sur ces trois galettes sur plusieurs points. La production, qui est de plus en plus propre, débutant sur un son bien raw sur l’éponyme pour arriver à un son propre, voire épuré par moment (mais pas trop, c’est du Metal extrême!). Le groupe gagne aussi en précision, c’est moins brouillon et moins bordélique. Die Choking fait partie de ces groupes de grindcore « modernes » qui s’éloignent du son grésillant de rigueur habituellement pour quelque chose de plus accessible, niveau ressenti à l’oreille en tous cas, parce que bon, musicalement ça reste du matraquage en bonne et due forme. Je pense qu’un rapprochement avec des groupes comme BESTA ou KHMER ( crust ), entre autres. Ce n’est pas une mauvaise chose, ça permet de mieux comprendre ce qu’il se passe, surtout pour un néophyte.

 

Le groupe a aussi une évolution dans la partie purement musicale ; le premier étant bourré de punk hardcore, ici, c’est du powerviolence. C’est la même chose en plus rapide, me direz-vous … Pourtant on sent une nette différence dans les influences, des éléments death metal on fait leur apparition, on se rapproche plus d’un THE KILL dans l’esprit, ça hurle et ça blast non stop, mais on y ajoute des éléments plus rares, des solos très thrash pour THE KILL, DIE CHOKING c’est plutôt les riffs death, bien lourds mais toujours avec cette façon de faire powerviolence. La voix aussi varie la voix hurlée est bien moins utilisée au profit d’une voix death bien plus gutturale et profonde (il y a une espèce de réverbe dessus qui remplit le cd entier).

 

diechokingband

 

La surprise ne s’arrête pas là, malgré la durée courte de l’album, sa longévité est grande, c’est là que réside toute la force de la chose, c’est court et rapide, mais on en s’en lasse pas. On peut dire que c’est un album plutôt original, ce qui est rare dans ce mouvement, mais ça vient, de plus en plus … C’est pas le disque ultime de l’année, mais ça reste une bonne galette, avec de très bons éléments et quelques mauvais, je pense justement à cette durée, qui est à la fois une bonne et une mauvaise chose. On notera l’artwork magnifique (uniquement en vynil malheureusement), ça change des imageries gores en noir et blanc d’une partie d’une grindcore héritier du crust. Une chronique plutôt pour un album court, une excellente découverte. Un groupe à suivre pour ses futur LP…

Texte : Kant’

 

Page Facebook du groupe

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire