MFEST – JOUR 2 – 05/09/15

Une sale nuit à être allongé sur un tas de fringues et de serviettes dans une voiture trop petite. Au matin du deuxième jour, on se prépare tranquillement à supporter à nouveau une journée entière de festival, avec au programme ANAAL NATHRAKH et BELPHEGOR. On rejoint les voisins encore cuités, on se jette quelques bières dans le gosier, on fait un tennis avec des objets random ( Carton de cubi, guidon de vélo, morceau de bois …) et on part voir le premier groupe, PLEASURE TO KILL.

Nom très évocateur, on s’attendait à voir du KREATOR bis, eh bien non … Ce sera donc du Thrash très Punk, à base de tuka et de chant en Français., la pochette un peu DIY dans un style gore/décalé m’avait mis sur la voix, pourtant, je ne m’attendais pas à tant de choses d’un coup. Musicalement c’est simple, rien d’innovant, c’est prévisible et pas original. Pourtant, ça reste bien efficace ! Le groupe est motivé, souriant et se donne à fond ! Malheureusement, comme la veille, les Orléanais ne jouissent que de trente courtes minutes pour jouer leur set ! Il est 15h et la journée commence très bien !

Sans presque aucun pause, BESTIAL SOUL entre sur scène. J’écoute attentivement et au troisième morceau je pense : « Putain, ils sont vachement énervés ». En effet, j’ai rarement vu un groupe aussi bestial (désolé…) sur scène. Le batteur matraquait les caisses et les cymbales, mais vraiment, on entendait presque la batterie se plaindre ! Leurs enregistrements studios m’avaient déçu et ennuyé, arrivé sur place, j’ai pris une baffe ! C’est clairement le genre de groupes qui prend tout son sens en live, non pas qu’il y a une énorme mise en scène ( d’autant qu’à part des mecs qui jouent de la musique, y en a pas.) mais ils dégagent une énergie hors-normes ! Sans surprise, ça reste, musicalement simple ! Mais on prend la même recette que PLEASURE TO KILL et on recommence, en bien plus brutal cette fois-ci. Un mec qui matraque et un type qui hurle ! 
 Malheureusement je n’ai pas vu ADRANA , ni PITBULLS IN THE NURSERY, la musique me rebutant beaucoup trop, j’ai uniquement assisté au premier morceau de Pitbull. Rien de convaincant, je n’ai pas accroché, une sorte de Deathcore ou plutôt Death moderne avec de gros breakdowns et des passages en chant clair avec un son beaucoup plus clean, on sent qu’ils aiment OPETH les mecs. J’adore ce dernier mais là, non, rien de vraiment transcendant. Je salue tout de même les prouesses techniques et le niveau des instrumentistes !

Ces deux groupes sont suivies pas ORPHANED LAND, c’est un peu le passage à vide du fest pour moi, pourtant, ma copine me pousse à y aller, ce sera donc du Metal mélodique israélien. Je ne pourrai pas vous en dire grand chose, une belle ambiance, s’en est presque acoustique. Uniquement du chant clair, « oriental » dirons-nous. Le groupe cherche à donner une ambiance, à créer un voyage, et ils le font, parfaitement même. Malheureusement, c’est beaucoup, beaucoup trop cliché. On a un peu l’impression d’assisté à une vision de l’Orient donnée par des grosses productions américaines … Un point noir qui va vraiment me gâcher le concert… Le concert passe plutôt vite grâce à l’impatience de voir le groupe suivant …

ANAAL NATHRAKH, le groupe qui m’a poussé à faire tout ce trajet pour aller en festival ! Là par contre, je connais ce groupe par cœur. Ce n’est donc pas une découverte musicale mais live ! J’en ai énormément entendu parler, autant en mal qu’en bien, certains ont dit que le sourire du chanteur gâchait totalement l’ambiance misanthrope et nihiliste du groupe en studio, d’autres que non … J’attendais de voir. Au final, aucune déception !! J’ai jamais vu un groupe aussi massif en live ! Lourd, brutal, et qui ne s’arrête jamais. Ils nous ont joué presque que les deux derniers albums, avec quelques exceptions. La fosse était une des pires qu’il m’ait été donné de voir. Les lumières rouges et bleues, les stronboscopes et le groupe ont transformé les Quatre Vents en chambre infernale, ça peut paraître stupide dit comme ça, mais il y avait vraiment une ambiance noire, démoniaque et sale. L’alternance entre les voix hurlées et les chants presque lyriques de VITRIOL rendent le concert encore plus grandiose et puissant. Une heure de frisson complète. On ne m’avait pas menti, les membres sont arrivés tout souriant sur scène, c’est pas tant dérangeant, surtout quand la performance live est aussi carré. Ce qui m’a d’ailleurs surpris c’est que des un groupe composé de deux membres, le chanteur et le guitariste, la batterie, par exemple, est une boîte à rythme, et je ne pensais pas humainement possible de rejouer leur morceaux en live. La plus grosse claque du festival, aucun point noir sur ce concert, si ce n’est sa durée. Il est tard, on est crevés mais ce n’est pas fini !

La fin du festival se profile, on va tranquillement voir HATESPHERE, une sorte de Thrash moderne, un peu hardcore par moment. Les musiciens étaient à fond, bonheur aux lèvres. J’ai peu de souvenirs de ce concert, je sais que je me suis assis au fond, le coup de barre post-ANAAL NATHRAKH m’a coupé les jambes. Je préfère en live qu’en studio, le son étant trop léger sur cd. Tout de même un excellent concert, dans la bonne humeur, des membres de groupe adorables, rien à redire.
Je vais aussi vite passer sur la tête d’affiche du festival, BELPHEGOR, déjà vu au motocultor, j’avais hâte de les revoir tellement c’était puissant. On entre, le groupe commence, mise en scène badass, bien travaillée … Le groupe démarre le set, le batteur blast et là, nos oreilles ont explosées. J’ai déjà des problèmes, mais alors même avec des bouchons, j’avais l’impression d’avoir la tête dans les enceintes. Le son était réglé n’importe comment, on entendait juste la voix et la caisse claire qui martelait non stop. Je peux comprendre que pour un groupe comme ça on monte le son, c’est un peu le style qui veut ça, mais là, c’était beaucoup trop fort, mal réglé et juste immonde. Au bout de 10 minutes, on est donc sorti, on a attendu la fin du concert, les gens sortaient pas dizaines de la salle à cause du son, la plus grosse déception du festival. Après une ultime bière, nous somme rentrés à la voiture, on a fini la soirée avec les voisins et au lit, demain on a 10h de routes pour rentrer.

Ainsi s’achève donc cette édition 2015 de festival. Nos voisins encore alcoolisés de la veille se remettent de leur cuite de plusieurs jours, nous repartons en voiture jusqu’à Dijon sur la 5ème de Beethoven, nos oreilles et nos tête pleines de souvenirs. Merci à l’orga, aux groupes, aux gens, et à nos voisins qui nous ont fait un accueil parfait. On revient l’an prochain !!

Texte: Quentin

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