
Je suis ouvert mais le death metal a toujours été un genre où j’ai une difficulté à rentrer dedans malgré deux groupes qui retiennent encore aujourd’hui mon attention : Opeth et Black Dahlia Murder. Mais ce sont les exceptions qui confirment la règle ! Pourquoi j’ai décidé de vous parler du dernier album de T.A.N.K. est bien au delà du fait qu’ils soient parisiens (le chauvinisme, ce n’est pas mon truc). ,A la première écoute de ce “Symbiosis”, il y a un truc qui m’a accroché (alors que j’avais survolé Spasms Of Upheaval), je ne sais pas quoi mais il fallait en parler.
Tout d’abord, resituons les choses : 3 ans se sont écoulés depuis la sortie du 2eme album, un changement de guitariste dans la douleur et une arrivée de Charly Jouglet. T.AN.K, en 3 albums, suit son bonhomme de chemin qui les a vus avancés à pas décidés et quand on reçoit Symbiosis dans les oreilles on peut que confirmer ce qui se passe. Enregistré et produit par David Potvin (Lyzanxia, One-Way Mirror) de Dome Studio, l’opus propose un son dynamique qui colle comme il faut au style du groupe. L’artwork, ça vous dit quelque chose ? Et bien on retrouve encore une fois l’équipe de Rusalka Design qui délivre un tout, un packaging soigné jusqu’au disque en lui même. Après cette introduction “Away” à mille lieux de tout c’est ainsi qu’on se retrouve. T.A.N.K débarque alors avec le titre éponyme et balance ce concentré de puissance mélodique.
Le son se veut plus progressif dans ces variations, limite matheux mais surtout sans donner la migraine. Les variations rythmiques nous baladent sans jamais nous perdre en chemin car les titres accrochent carrément bien. “Syhmeris out”, ça laisse à Nils, arrivé en 2013, la possibilité de faire ses preuves. Et les mélodies s’en ressentent, les structures sont plus variées et aérées et entêtantes pour balancer dans une fulgurance bien catchy ou enivrant de puissance sur l’excellent “From The Straight And Narrow”.
Les solis sont efficaces sur tout l’album, techniques et sans surdose inutile. Raf varie plus son chant et maitrise son sujet, scream, growl ou chant clair, la palette est plus large et intelligemment utilisée avec des effets de backing voices qui amènent plus de puissance aux titres.
Des 9 titres de ce disque ressort une homogénéité dans le propos tout en restant pluriel dans les influences. Ces dernières sont digérées par le groupe pour créer son univers qui lui est propre. TANK fait du TANK et c’est le meilleur des compliments que je pouvais leur faire. On va au delà de ce death mélodique nordique auquel on les rattachait encore assez facilement. Les armes sont ici plus variées et les coups sont portés. Le gros qui ressort est cette petite touche progressif technique avec un petit côté Textures qui ressort bien sur “Baneful Storm”.
Mais on ne s’arrête pas là et avec leur invité de marque qu’est Björn Strid (Soilwork) ils dynamitent un “Blood Relation” complètement barré et schizophrène dans sa structure, empruntant avec plaisir des mélodies très Black Dahlia Murder par moments. “The Chrysalis” est entêtant et sur “Like Vultures” on retrouve par moments un son bien thrashy. Le truc est là, ce “Symbiosis” forme un tout bien catchy et hautement efficace, il percute l’oreille comme il faut car il y a du travail derrière cet album et le plaisir auditif s’en ressent. Aujourd’hui TANK arrive comme entité propre et apporte sa touche personnelle dans le genre qui a besoin de se dépoussiéré.
C’est simple, TANK avec “Symbiosis” confirme qu’ils ont du solide et ils n’ont plus besoin de se limiter qu’à la France. Avec ce nouvel album ils ont de quoi conquérir en dehors de nos frontières en se frottant avec poids aux plus gros, en même temps ça tombe bien car c’est ce qu’ils ont prévu de faire…
Je ne suis toujours pas un death metalleux dans l’âme mais je rajouterais le groupe dans ces petites exceptions qui confirment la règle.
TANK, Symbiosis, sortie 21 septembre, Symbol Muzik / Believe Digital
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