GENERAL LEE – KNIVES OUT, EVERYBODY !

Et dire qu’on a faillit passer à côté… Au dela d’une voiture rendue célèbre par une série US  ou un célèbre général des armées des Etats Confédérés (plutôt celui la), et bien GENERAL LEE est un groupe de grands malades ( un compliment ) du Nord de la France prônant la destruction et la rage avec une musique qui….. comment t’expliquer…  T’as besoin de laisser exploser ta colère ? De tout casser et te sentir apaisé après ?  Et bien mec c’est simple Knives out, Everybody ! Le 4eme opus du groupe, sorti depuis peu chez Basement Apes, bien connu comme la maison  des parisiens The Prestige et des marécageux Fange, donc gage de qualité et de déflagration auditive. A l’attaque !

GL_FRONT

Enregistré, mixé et masterisé par Clément Decrock. Dans un hardcore bien noise qui fait dans le post à quelques moments et dans le viscéral  tout le temps. On ne reste pas à la surface, on rentre dedans ou PAS !!! Les 6 ne sont pas à leur coup d’essai et proposent aujourd’hui un son qui met mal, même très mal ! Et c’est direct qu’on te balance dans la machine General Lee en mode Fury Road,  les moteurs en branle et c’est choc frontal dès “Fuel Injected Suicide Machine”. Tu l’auras compris, les mecs sont en roue libre et lâchent tout ! Un son toujours à la limite da la saturation la plus complète mais qui puise dans une production que Kurt Ballou n’aurait pas renier, c’est efficace et on est à vif. Il y a du monde, ça part dans tout les sens mais quand tu y es, au coeur de la tornade, tu distingue et là c’est fort. La ou les mélodies sont présentes et restent, les riffs se superposent et te trimballent dans tout les sens. Fury road !!!  Je te l’ai dit et tes sens sont en émoi, sentant cette rage en toi qui veut s’exprimer. C’est simple, laisse la colère se libérer !

Les guests ne sont pas en reste et les hurleurs qu’ils sont se fondent parfaitement à la tuerie générale qui se passe actuellement. “The Beast Inside” avec Alex de  THE PRESTIGE ne lâche pas la bride et même si l’accalmie se fait sentir, c’est une feinte. “Hellbound On VHS” te balance un groove bien sale et suintant ou on retrouve un Vincent de THE BUTCHER’S RODEO se sentant comme à la maison (on le comprend..) et on imagine bien le beau bordel que donneraient ces 2 groupes ensemble sur scène. C’est non stop, le rythme est soutenu, le son ne s’handicape pas d’effets surfaits, et se fait pur, puisant dans la rage la plus profonde car on va direct à l’essentiel.  Les titres malmènent dans des eaux troubles et rapides,  les torrents se rejoignent et te libèrent une intensité qui va au delà de la simple colère, la violence émotionnelle est plus sombre et complexe que ça et elle s’exprime pleinement ici.

La rythmique de “The Nameless Six” est infernale pendant que “The Conqueror Worm” te gifle avec ses choeurs frissonants  et joue le yoyo sur ton taux de sérotonine. Tu ne comprends rien à ce qui t’arrives, tu ne contrôle plus rien, normal.  Un rythme incontrôlable avec de titres qui s’enchaînent parfaitement tout en étant différents les uns des autres, le répit n’existe pas avec General Lee.  Au dela du noise ou post core auquel on les rattache, ils balancent une patte personnelle et comme leurs amis parisiens de The Prestige nagent au dessus de cet ensemble de groupes étiquetés de la sorte.

C’est un Arnaud survolté qui donne tout au chant, puisant aux racines, celles des tripes qu’il balance tout en dehors. Viscéral ne rime pas avec superficiel et les hurlements expriment là l’émotion pure, la douleur, la vraie. Les ambiances musicales renforcent cet état second dans lequel on se trouve aussi, te laissant sur le bord de la route sur la fin de “Satanico Pandemonium”, apaisé, prêt pour être achevé.

Mais les riffs à coup de pelles ne sont pas finis et c’est 10 titres tout autant intenses que cet album renferme. Les ambiances sont tout autant différentes tout en restant le plus pure possible, les riffs sont crades et ta zone de confort n’existe plus. Tu dois sentir ces nerfs bouillirent, cette rage te percuter et t’achever comme il se doit. Et elle viendra de l’enfer avec “Letter Of Aaron Kosminski From Hell”. L’ascenseur émotionnel s’est fait défoncer et a craché tout ce qui lui restait, vidé de toute cette douleur. C’est la voix lumineuse  de Manon (The Shiny Deers) sur Night Chaser qui libérera ce qui reste de ton corps malmené de toutes parts et enfin en paix.  Sans concessions, je te l’ai dit !   Le couteau entre les dents, ils ont sortis les larsens et n’ont pas faits de survivants.

Pendant tout le long, on est toujours dans cet état anxiogène, jamais réconforté, toujours à fleur de peau, mais apaisé car on a mis un nom sur ce qu’on ressent: General Lee.

L’album de 2015 est tout simplement là, ne passe pas à côté !

Texte: Anthony

General Lee, Knives Out, Everybody !, sortie en juin 2015 chez Basement Apes et Don’t Trust The Hype. 

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