
Si je te dis Beastmilk ? Oui, tu vois de quoi je parle ? Et bien figure-toi que suite à la fin de la formation, les deux rescapés Matt et Valterri sont de retour avec un nouveau line-up, un nouveau nom mais surtout une musique toujours aussi ensorcelante: GRAVE PLEASURES. Après leur passage au Hellfest cette année, voici venue l’heure de la tournée accompagnant la sortie de leur album Dreamcrash. C’est accompagnés de notre français de JESSICA 93 qu’ils clôturaient cette tournée ce soir à Paris. Et vu l’affluence le succès est grandissant avec un public au rendez vous, certes encore focalisé sur Beastmilk. Mais ça c’était avant.
Pour commencer, c’est donc Jessica 93 qui débute, avec une bonne demi-heure de retard. Au moins les gens ont pu venir tranquillement et ne pas louper son set. Un noise rock aux grosses effluves cold wave entêtantes qui se retrouve en binôme sur disque (déjà 2) et il est incarné sur scène par le polyvalent Geoffroy Laporte. Oeuvrant dans un shoegaze aux multiples influences et mélodies tout droit sorties des années 80’s. C’est une boîte à rythmes programmée qui balance ce rythme où on retrouve des metalleux se déhancher comme dans un concert de Depeche Mode ( à voir) . Cela n’empêche pas notre Mister Jessica 93 de nous balancer des mélodies enivrantes et portées par sa voix entre le vaporeux et le bien sombre et est, quand à lui, porté par cette basse omniprésente et cette marque cold wave plus qu’importante. Timide (lui-même l’avoue) et sans trop de blabla inutile, il en profitera pour remercier Grave Pleasures et la chance d’avoir participer à cette tournée qui se clôture aujourd’hui à la maison. Un set de 45 minutes qui lui permettra de montrer l’étendue de son talent et remporter tous les suffrages auprès du public présent et qui donne envie d’en connaitre un peu plus sur le groupe qu’il représente à lui tout seul.
Un petit peu d’attente, le temps de profiter encore des températures plus acceptables sur la terrasse alors qu’on est en octobre. Et c’est appelé par l’intro “d’Utopian Scream” qu’on retourne prestement à l’intérieur pour être ensorcelés par GRAVE PLEASURES. Et comment dire … on est comme happé directement par ce quelque chose que dégage la musique du groupe. Un son juste parfait, une musique hypnotisante, une voix ensorcelante et des membres qui dégagent chacun une aura, on retrouve ce qu’on aimait chez Beastmilk et on s’y trompe pas étant donné que certains gueulent encore le nom de l’ancienne formation…
C’est un set sans fausses notes avec des titres qui dégagent un certain parfum sur scène. Entêtant, entraînant, les titres, les nouveaux comme les anciens, se marient bien et le groupe délivre un set quasi parfait. Les nouveaux membres que ce soit Uno Brunuisson de ex In Solitude qui délivre une rythmique diabolique sur “Crying Wolves”, Linnea Olsson guitariste, ancienne de The Oath, et à la composition chez Grave Pleasures qui charme autant par son jeu que par son charisme et Juho Vanhanen de chez Oranssi Pazuzu, ont tous quelque chose qu’on trouvait déjà chez Beastmilk. On finirait par croire que Matt est le diable en personne, tellement ce groupe est endiablé. “You Are Now Under Our Control” issue du premier effort chez Beastmilk en est quasi prophétique. Le groupe balade entre ce rock intense aux forts accents cold wave dans la voix et la rythmique de certains titres et se permettent quelques parenthèses, signalant l’importance d’avoir un français avec soi, dédiant aussi certains titres et Matt présentant avec plaisir son groupe.
On se laisse entrainer, enivrer par cette musique, emporter par “Futurshock”, devenir mélancolique sur “Crisis” ou revenir dans le passé du temps de “Nuclear Winter”. Le public est entièrement à la merci de Mat, sa voix, sombre et ensorcelante, charme et emporte. Le set balance comme il faut entre les anciens efforts de Beastmilk attendus d’une majorité tout comme “Death reflect Us” et “Love In A Cold World” dédicacé aux couples et hurlé par mon voisin dans la fosse et les nouveaux titres dont le magnifique “New Hip Moon”.
Un set dont on ne ressort pas déçu. Le groupe reviendra pour un dernier tour de danse avec le diable avec les deux derniers titres de Deramcrash, le ténébreux “Crooked Vein” et l’enivrant basse/ batterie sur “No Survival” pour finalement clôturer sur “The Wind Blows Through Their Skulls”. Un set parfait et diabolique, tout simplement ensorcelant.
Merci à Roger de Replica et Live Art Factory.
Texte: Anthony
Photos: Leslie / Cherry Pixs
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