
Disturbed est de retour. Quatre ans après avoir annoncé leur parenthèse d’une durée indéterminée, le quatuor américain est revenu en Aout dernier avec un 6ème album studio « Immortalized ». Après le raté d’ « Asylum », les fans les attendaient au tournant. Une seule question se pose alors : Disturbed a-t-il profité de ces 4 ans de break pour proposer un album un peu plus risqué que le précédent ? Verdict.
« Immortalized » s’ouvre sur « The Eye Of The Storm », morceau instrumental, rappelant la rengaine d’une vieille boite à musique et qui sert d’intro général à l’album. On est tout de suite dans l’ambiance, Disturbed a retrouvé son âme.
S’enchaine ensuite le titre éponyme de l’album, tout en puissance et en riffs accrocheurs. On retrouve avec plaisir la voix si reconnaissable de David Draiman. Suit « The Vengeful One » que l’on a pu découvrir il y a quelque temps avec le clip et qui se distingue par son pré-refrain qui fait marquer une pause avec l’explosion.
N’oublions pas « The Light », peut-être plus « tout public » mais qui sort du lot, mélodique et enjouée, « What Are You Waiting For », brutale, invective, au refrain surprenant et « You’re Mine », avec sa touche électro, sur laquelle vous vous surprendrez à entonner le refrain.
Si la première partie de l’album résume très bien le meilleur de la formation, la deuxième est peut-être un peu moins bonne, un poil moins originale. On remarquera tout de même le petit cover qui va bien, exercice désormais incontournable. Cette fois-ci, Disturbed a choisi « The Sound Of Silence » de Simon And Garfunkel. Même si les premières notes peuvent laisser sceptique, il faut bien avouer que David Draiman en a fait une interprétation très personnelle, nous montrant toute l’étendue de sa voix, et qui monte en puissante et en profondeur tout au long du titre. Finalement, on se laisse aisément séduire. On notera aussi « Save Our Last Goodbye » dont les premières notes rappellent l’intro de l’album, « Never Wrong » dans la veine de « What Are You Waiting For » et « Who Taught You How To Hate » qui vous fera secouer la tête sur ses lourds riffs de guitares et qui conclut la version « classique » d’ « Immortalized ».
Mais peut-être que vous avez eu la chance (le hasard ?) de vous procurer la version Deluxe ? Disturbed gratifie les plus courageux d’entre nous de trois titres bonus. Le plus marquant étant le « Legion Of Monsters » rentre-dedans et accrocheur au refrain parfait. En revanche, « Tyrant » n’arrive pas à attirer mon attention et je dois lutter contre l’envie de la zapper directement dès qu’elle passe dans mon lecteur.
En conclusion, « Immortalized » n’est pas l’album de l’année et ne révolutionne pas le genre. Sur les 16 titres, bonus compris, Disturbed aurait pu se permettre d’en faire disparaitre quelques-uns. Mais les fans de Disturbed se réjouiront tout de même de cet opus et seront ravis de cet après « Asylum ». Disons les choses comme elles sont : malgré tout ce que l’on peut dire, Disturbed nous propose une fois de plus sa musique parfaitement accrocheuse, et ses riffs outrageusement efficaces. Et c’est presque tout ce qu’on attend d’eux. Qu’il n’y ait pas de révolution, quelque part, ce n’est pas bien grave.
Texte : Camille Loissau
Disturbed, Immortalized, sortie le 21 aout chez Reprise Records / Warner music.
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