36 CRAZYFISTS – TIME & TRAUMA

36 Crazyfists n’en est pas à son premier essai, loin de là. Avec 6 albums studio au compteur et 21 années de service, les Alaskains (nationalité suffisamment rare pour être soulignée) ne devraient plus être des inconnus et avoir traversés nos frontières.

Malheureusement (pour nous ?), ce n’est pas le cas. Je dois avouer que, jusque-là, je ne m’étais jamais penchée réellement sur ce groupe qui n’a fait que traverser mon univers musical, quelques années plus tôt. Et c’est plutôt par hasard que je me suis retrouvée à leur date parisienne au Backstage du O’Sullivans en Mars dernier. Et que je me suis prise une grande claque dans la figure. C’est pour ça que j’ai choisi aujourd’hui de vous présenter “Time & Trauma”, dernier né de la formation.

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L’opus s’ouvre sur “Vanish”, directement dans le vif du sujet avec ses guitares brutes et son chant incisif. Parfaite introduction à l’album. Mais ce n’est rien comparé à la violence du morceau “11.24.11”, (date de décès de la mère du frontman), titre douloureux et bien plus enragé que le reste de l’opus. Plus loin, on trouve “Also Am I” au refrain parfait et au solo de guitare accrocheur. N’oublions pas “Sorrow Sings” au couplet torturé à souhait ni “Time and Trauma”, titre éponyme, bien lourd, qui te fera osciller la tête.

Le titre “Translator” laisse entre-apercevoir le vibrato caractéristique de la voix de Brock., et vous vous laisserez porter sans mal par le pont de ce morceau autant mélancolique que mélodique. “Swing The Noose” est LE morceau qui m’a fait m’arrêter et me dire “mais pourquoi j’ai pas connu ça avant ?”. Réel coup de cœur, ce morceau est le parfait mélange de tout ce que j’aime : une voix particulière, des guitares bien lourdes et une mélodie accrocheuse.

“Time & Trauma” se conclut sur “Marrow”, titre bien plus doux que le reste de l’album et qui justement plaira par son contraste. Cette jolie ballade, en duo avec une belle voix féminine, explose en intensité vers la fin et nous permet d’apprécier une dernière fois le timbre de voix si particulier de Brock, à fleur de peau.

Pour conclure, les petits gars des pays froids ont monté qu’ils savaient bien faire les choses avec une production maison absolument nickel et des morceaux tantôt agressifs, tantôt mélancoliques, sans jamais tomber dans l’excès. Avec “Time & Trauma”, 36 CF nous offre un album réellement bon, mature et puissant qui en reboostera plus d’un sur la route de la reprise du boulot.

Texte : Camille Loissau

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