
Qui a dit : « A Paris, l’été c’est mort ! ». Et bien pas tant qu ça, vue les nombreuses dates en ce début juillet. Notamment le Hardcore qui est mis à l’honneur avec le concert de MERAUDER et le lendemain BIOHAZARD s’il vous plait ! Rien que ça vous me direz, un enchainement de pointures du genre.
Le concert où nous étions présents, c’est bien sûr celui de Merauder, LE LOS BABAS FEST plus exactement avec en ce qui me concerne un retour après quelques années dans la mythique salle du Gibus. Mon dernier concert en date dans cette salle était celui de Sworm Enemy en 2009 me semble-t-il !
Nous arrivons dans un Gibus version concert donc je pense un peu réduit comparé aux soirées Clubbing. L’atout de ce lieu est son grand écran qui a permis à chaque groupe de projeter son backdrop virtuel. Pour ce qui est de la fosse, elle n’est tout simplement pas adaptée. Mais le côté friendly et la proximité avec les groupes et le public, nous feront oublier ces quelques points négatifs. On arrive malheureusement après Pyrecult et Alone, qui ont déjà commencé à chauffer la salle malgré une fosse clairsemée.
Hightower débarque sur scène, groupe de punk rock parisien que l’on avait déjà pu voir en 1ère partie de Rise Of The Northstar au Divan du monde en janvier dernier. La formation est plutôt bien rodée avec leur 1er album Sure.Fine.Whatever, set dynamique et pêchu mais le public reste encore timide comparé au groupe qui suivra, Wolfpack. Autre groupe parisien à l’affiche ce soir, cette fois-ci de Hardcore Beatdown. Leur show réveillera la fosse et ces danseurs fous de KDS .
Puis arrive l’Ovni de la soirée, le groupe de rap Hardcore DjamHellvice qui m’était jusqu’alors inconnu. Un peu réfractaire au début, je me suis laissée aller à apprécier quelques titres. Le set était carré avec des paroles incisives, le public était vraiment captivé.
C’est au tour de Merauder, le groupe très attendu. Leur dernier passage date de l’année dernière à la Péniche Alternat’, ils reviennent donc ce soir pour le los Babas Fest. Les latinos-américains ouvrent leur set par les titres célèbres du groupe, “Life is Pain”, “Take by Force”, “Dowfall of Christ”, suivis par quelques chansons plus récentes.
Le public est nombreux à venir voir le groupe mais le pit ne sera pas spécialement déchaîné et laissera de l’espace à celui qui veut faire sa démonstration de KDS. Le quatuor gère son show même si sur scène ce n’est pas le déchaînement total, on notera aussi que certain solo sont passés à la trappe….il manque peut-être un deuxième guitariste. On sent tout de même qu’on est loin des années 90 où le groupe avait une bien plus grande notoriété et une énergie à revendre. Il ne s’agit cependant pas du line up d’origine et ce depuis longtemps ; seul Jorge, chanteur et maître à bord, demeure l’unique survivant. On constate aussi que Boby Blood, batteur du groupe First Blood officie derrière les fûts.
Néanmoins ils interprètent les titres avec conviction et assureront leur show tout du long ; un réel enthousiasme est perceptible. Jorge est plutôt friendly sur scène, n’hésitant pas à donner le micro à qui veut bien scander leur refrain, l’ambiance est conviviale. Un set plutôt court, de 40/50mn max, où tout du long il fera plaisir de voir Merauder fouler les planches du Gibus et démontrer qu’ils sont toujours là, prêt à envoyer. Un show qui privilégie leur titres les plus connus et plus anciens aussi. Ils termineront bien évidemment par le tube et indispensable, “Master Killer” ; le coup de katana final.
Fin du show, le groupe hyper accessible avec ses fans, ici c’est sans prise de tête et star système. Ce soir là c’est certainement un paquet de vieux fan ou de jeunes curieux qui sont venu les voir, mais Merauder nous a prouvé qu’ils font partie de ces groupes légendaires du NYHC et ce fut un plaisir de les voir dans cette salle parisienne.
Texte et photos: Leslie Bravo / Cherry Pixs
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