
Samedi 20 juin. Il est 10h30, et la journée commence déjà bien : je viens de perdre ma gourde. Enfer et damnation. Le soleil a décidé de ne pas nous faire de cadeaux aujourd’hui encore. Tant pis, je boirai moins d’eau et plus de bière. On est au Hellfest, non ?
Le marathon concerts débute pour moi devant la Mainstage 2 avec des habitués du festival clissonais, les Zuul FX. Quelques milliers de personnes ont déjà pris place pour applaudir le quartet, bravant les méfaits de l’absence de sommeil et les coups de massue solaire. Les Parisiens/Normands sont un peu comme chez eux au Hellfest, et il leur faut moins de temps pour prendre possession de la scène qu’à ton meilleur pote pour aller se servir dans ton frigo. Tout est carré, tout est en place, et Steeve ravit les photographes avec sa gestuelle, envoyant autant ses cheveux que ses pieds en l’air. Comme à chaque fois que je les ai vus, je regrette que le micro ait un volume aussi faible, noyant la voix dans les riffs des cordes. Le public se régale de « Demanufacture », reprise des incontournables Fear Factory. Le set n’est pas encore fini qu’il est déjà temps pour moi de me rendre à la Warzone, en faisant un léger crochet par le bar, évidemment.
A 11h05, les coreux de Providence grimpent sur le ring. Eux non plus n’en sont pas à leur coup d’essai, ils s’étaient déjà produits au festival en 2006. Dès les premières notes, c’est parti pour de la basse bien lourde, et les moshs se lancent. Seule la moitié de la Warzone est remplie, mais tout le monde reprend le refrain d’ « After The Cross » avant de se lancer dans un petit circle pit après le pont et son gros beatdown. Les parisiens font preuve tout au long de leur set d’une sacrée énergie, et ce malgré la chaleur qui les force à se déshabiller petit à petit. Cependant, si la musique est bien en place, avec les hésitations dans les déplacements, on sent que la scénographie est encore un peu bancale. Mais qu’importe, avec « Papillon De Lumière » ou encore le très bagarre « This Filthy Paris », le quintet, en pleine tournée européenne aux côtés de Merauder, s’impose dans la liste des groupes à suivre. Petite pluie de flyers, et c’est le moment de retourner chercher un point d’ombre.
Planquée sous mon arbre, j’aperçois sur les écrans les Butcher Babies faire leur entrée sur la Mainstage 1. Je n’ai jamais écouté ce groupe car le côté « je te balance des bonnasses pour que t’oublies que c’est de la merde pondue juste pour ramener des dollars », ça a tendance à me refroidir. Et puis les cinq californiens commencent leur set. Ok, je n’ai rien dit. Les deux nénettes là, en plus d’être ultra bien foutues, elles envoient du sacré lourd. Growls et voix claires très bien maîtrisés, très bonne communication avec le public, et une présence scénique à en faire pâlir les plus pros des planches. Il m’est impossible de les quitter des yeux tellement elles sont obnubilantes, tant et si bien que j’avoue ne pas écouter grand-chose de la musique. Bon, allez on se motive, c’est l’heure d’aller se placer.
Autre ambiance, autre endroit, me voilà donc maintenant sous la Valley. A 12h50, c’est sur une intro planante que les Monarch ! débutent leur set. Au programme : tracks de dix minutes et sorcellerie. Le groupe bordelais nous délivre pendant un peu plus de trente minutes (au lieu de quarante) un doom psychédélique qui ferait une bande-son parfaite pour un film d’horreur. Si l’on regrette que les cordes passent le set à jouer face à leur ampli (et donc dos au public) pour favoriser les effets de distorsion du son, nous sommes envoûtés par la voix flippante et cristalline de la belle Emilie Bresson, surtout sur « Pentagrammes ». Durant le set, beaucoup de gens s’allongent pour profiter pleinement de la production des Français, d’autant plus que visuellement le groupe n’offre pas grand-chose à se mettre sous la dent. C’est peut-être ce qu’il manque : un peu de decorum, de costumes, ne feraient pas de mal et permettraient d’ancrer le public totalement dans l’ambiance. Le show tel qu’il nous est présenté fait très DIY/Underground et gagnerait certainement à avoir un peu plus de prestance, notamment sur la reprise de « Cherry Bomb » des Runaways qui a un côté très Freak Show.
Petit tour à l’espace VIP pour recharger un peu mon téléphone, et retour sous la Valley à 14h20 pour les The Wounded Kings. C’est avec « Embrace Of The Narrow House » que les Britanniques commencent leur set face à une tente à moitié pleine. Sur « In The Chapel Of The Black Hand », George Birch nous gratifie d’une très belle voix claire à nous en faire frissonner. Le troisième titre interprété n’en fini pas de nous plonger dans le sludge occulte qu’ils nous ramènent en direct des landes brumeuses du Dartmoor. Le quartet est venu pour défendre Consolamentum sorti en février 2014, et c’est « Lost Bride » qu’ils choisissent pour présenter cet opus au public clissonais. Les réactions sont vives et les appaudissements chaleureux. Pour conclure ce set aussi sombre que lourd, les Wounded Kings nous jouent un morceau mettant à l’honneur de grosses parties instrumentales aux accents à la fois planants et rock’n’roll. C’est avec deux petites minutes d’avance que le groupe se retire sous d’énormes applaudissements.
Au même moment, Ace Frehley prend possession de la Mainstage 1. Celui qui fut la force créatrice de Kiss à leurs débuts pose pour la première fois ses valises à Clisson, pour le plus grand bonheur de ses fans. Bon, soyons honnêtes, je n’en fais pas partie. J’observe de loin le set du guitariste et de ses musiciens sans grande conviction. C’est assez sympathique mais j’ai beaucoup de mal à rentrer dedans, d’autant que ça manque un peu de prestance et d’énergie. Il en faut pour tous les goûts, et le principal est que pas mal de festivaliers sont ravis de cette prestation.
Je me dirige donc vers la Warzone pour aller voir nos stars françaises, les chouchous de The Unchained, les Rise Of The Northstar. La foule est présente en masse et déjà bien compacte un quart d’heure avant le début du set. A 16h35 tout pile, les Franciliens montent sur scène au son de l’intro de « What The Fuck », premier de la tracklist de leur album Welcame sorti en novembre dernier. S’en suit le morceau éponyme de l’album qui fait jumper tout le monde à la demande de Vithia le frontman. L’énergie est là, et comme à leur habitude les ROTN font l’effet d’une tornade en enchaînant les tubes, tels que « Bosozuku » ou « Tyson ». Sur « Dressed All In Black », Vithia semble très essoufflé et le solo de guitare m’apparaît beaucoup moins rapide que de normale. Cette impression se confirme tout au long de leur prestation, nous indiquant que les garçons commencent à pas mal souffrir de la fatigue. Il faut dire qu’ils enchaînent les dates depuis plusieurs mois, et c’est bien mignon, mais à un moment va pas falloir qu’ils nous claquent entre les mains non plus. Après une petite pause lors de laquelle tout le monde scande « Rise ! Rise ! Rise ! », les samourais du hardcore reviennent avec « Again and Again » chanté en chœur par un public qui n’en démord pas. C’est l’heure pour un petit interlude au son d’un duo basse/batterie toujours aussi efficace, durant lequel Vithia fait un petit clin d’œil à tous ceux qui leur ont assené pendant des années qu’en tant que Français on ne pouvait pas réussir à l’internationale. Il est clair qu’avec leur signature chez Nuclear Blast l’année dernière, ce n’est même plus un pied de nez, c’est un sacré doigt d’honneur suivi d’un sidekick dans la gueule que les parisiens ont fait à leurs détracteurs. Le frontman entraîne tout le monde sur une mini-reprise de « Qu’est-ce qu’on attend (pour foutre le feu ?) » de Suprême NTM qui finit de chauffer un public déjà en pleine ébullition. On enchaîne alors avec « Authentic », et vient le tour de « Demonstrating My Saiya Style », extrait de l’EP du même nom, titre incontournable de leur discographie. Sur le pont, Vithia demande au public de faire un wall of death, en hurlant « Ouvrez-moi le pit !! Ouvrez-le !! Ouvrez-le !! ». La warzone se divise donc en deux et se transforme en pugilat bercé par les douces paroles « find in your mind the saiyan rage ». Le set se clôture sur « Samourai Spirit », chanté par une fosse d’adorateurs. Les fans sont ravis, les néophytes sont tombés amoureux. Comme quoi, même avec une sacrée baisse de régime les Rise Of The Northstar sont toujours aussi efficaces. Mais faites gaffe les gars, ne tirez pas trop sur la corde, on vous veut encore longtemps sur scène.
De retour vers les Mainstages, j’aperçois les Airbourne qui commencent leur set en faisant tournoyer une sirène d’alerte manuelle. Ils débarquent direct en nous envoyant leur tube « Live It Up » en plein dans la tronche, et moi qui ne suis pas spécialement fan du groupe, je me retrouve presque conquise. Ah, attendez. Ah non, ce n’était pas le début du set apparemment. Mes potes restés face aux Mainstages m’indiquent qu’on est plutôt sur la fin de leur prestation, et qu’ils ont été victimes quelques minutes auparavant d’une grosse coupure de courant. Bon, pas cool, mais ça arrive, et manifestement ça n’a pas duré trop longtemps. Après un medley Black Sabbath/ACDC, c’est au tour des L7 de monter sur scène. Dans le genre « fausse bonne idée », elles sont pas mal. C’est vieillot, on sent que l’interprétation est difficile, et pour couronner le tout on entend mal les guitares et la voix. Bon, les mamies, c’est pas tout, mais je dois retourner faire la bagarre.
Je me faufile difficilement dans une warzone pleine à craquer, et les Terror ne sont pas encore sur scène que même les backlines sont bondées de monde. Quelques jours plus tôt, le chanteur Scott Vogel a prévenu ses fans sur Facebook qu’il souffre d’un problème aux disques lombaires et que la douleur l’empêche d’assurer la tournée des festivals européens. C’est donc David Wood, le bassiste, qui le remplace derrière le micro. Le set commence sur une chanson extraite de 25th Hour, nouvel album qui sortira le 7 août chez Victory Records/Century Media, au titre qui semble être « No Time For Fools». C’est rapide, c’est efficace, et nous pouvons voir d’office que David assure le remplacement haut la main. Faut dire qu’il n’a pas été choisi au hasard : en dehors de son rôle de bassiste dans Terror, il est aussi chanteur dans le groupe Down To Nothing (pour les fans du genre, allez y jeter une oreille, ça vaut son pesant de cacahuètes). Le reste de leur prestation n’est qu’enchaînement de tubes : « Stick Tight », « Return To Strenght », et « You’re Caught » issus de leur pépite Keeper Of The Faith (2010), « Overcome » et « One With The Underdogs » de l’album du même nom (2004), et « Always The Hard Way » du disque éponyme (2006), avant de finir par les incontournables hymnes « Live By The Code », « Keep Your Mouth Shut » et « Keepers Of The Faith ». Une setlist très efficace qui navigue dans la discographie du groupe pour donner aux festivaliers un avant-goût de la galette à venir. Malgré la chaleur écrasante, le public enchaîne tout au long de la prestation les moshs et les circle pits, comme si rien ne pouvait l’arrêter.
Bon, clairement, là je suis entrain de cramer. La foule, la chaleur, l’absence de temps pour aller manger, ne me réussissent pas. Je quitte donc la Warzone pour aller reposer ma migraine à l’ombre, denrée complètement absente de cet espace. 19h45, j’y retourne, me laissant vingt minutes pour arriver à me placer avant le début du set de Bodycount. Et bien je n’ai jamais dépassé les chiottes. C’était à prévoir : avec « Talk Shit, Get Shot », la bande d’Ice-T a marqué son grand retour et tout le monde veut les voir. La Warzone étant le dernier espace où il n’a pas été prévu d’écrans et de retours son, je n’arrive même pas à me placer à un endroit où je pourrais éventuellement entendre ce qu’il se passe sans me faire piétiner par le troupeau de connards qui n’ont pas compris que c’était saturé. Sachez chers lecteurs qu’une accréditation presse au Hellfest n’offre l’accès qu’à l’espace VIP en plus de ce que les festivaliers lambda ont droit. C’est-à-dire un espace avec des salles pour les interviews et les conférences, des ordinateurs portables connectés pour ceux qui publient des bribes de trucs en direct, et un bar (auquel normalement tu n’as pas le temps d’aller en journée si tu couvres les concerts, et auquel t’évites de traîner la nuit si tu veux être en forme le lendemain matin pour continuer à couvrir les concerts). Nous n’avons absolument aucun accès privilégié aux scènes (les gens que vous voyez dans les backlines, ce sont les bénévoles, les techniciens, et les potes de potes de potes). Donc, grosso merdo, t’es envoyé pour faire le report d’un show, show que tu n’es jamais certain avant le moment M de pouvoir voir. Voilà comment j’ai failli vous parler du concert de Bodycount au Hellfest.
Après cette déconvenue, je décide de faire la gueule et d’aller profiter un peu de mes potes. J’en vois d’ailleurs certains revenir au compte-goutte de la warzone quelques minutes plus tard, hurlant qu’ils n’avaient pu profiter de rien tellement ils étaient compressés au milieu de la foule. Je regarde le show de ZZ Top, qui se révèle assez sans saveur, mais qui est sauvé par les interprétations de « La Grange » ou la reprise « Foxy Lady » de The Jimi Hendrix Experience durant lesquelles tout le monde danse. A la fin de leur set, il était normalement prévu que j’aille voir Madball sur la Warzone. Sachant qu’il y a environ une chance sur un million que j’arrive à me placer et que je les ai vus trois fois en l’espace d’un an, je décide de ne pas bouger et de regarder la prestation de Faith No More. Je n’avais franchement pas envie de les voir à l’origine, et finalement j’ai été très agréablement surprise. Bon, le décor sur scène m’a plus fait penser à un rassemblement hippie qu’au Hellfest, mais je laisse à Alex le soin de vous raconter ce set.
23h. Voilà un an qu’on nous en parle, et c’est enfin le moment du feu d’artifice. Les écrans des Mainstages se rallument et nous projettent un petit film retraçant l’histoire du Hellfest et remerciant les festivaliers, les bénévoles, et les musiciens. A notre gauche, une croix s’embrase. « Thunderstruck » d’AC/DC retentit. La pétarade commence. Je suis assez fan des feux d’artifice, donc il est assez facile de me combler sur ce sujet. Mais là, très sincèrement, c’est limite le plus beau qu’il m’ait été donné de voir de ma vie. Des bruits de couloirs disaient que la conception du spectacle a été confiée à une équipe élue meilleurs artificiers de France. Dans tous les cas, ils n’ont pas blagué les gars. Le moment émotion, toute la composition sur « Bohemian Rhapsody » de Queen. Le choix de cette chanson a permis une création tout sauf monotone qui varie les tableaux, avec ses parties aussi entraînantes que mélancoliques. Sans compter le fait que tout le monde connaît cette chanson par cœur. Je ne vous parle même pas du final sur « South Of Heaven » de Slayer. Bref, c’était sublime, tout le monde a versé une petite larme, et si vous avez loupé ça, courrez tout de suite regarder les vidéos sur youtube.
Histoire de rester sur une touche bien mélo, c’est aux Allemands de Scorpions de prendre place sur la Mainstage 1. Bon, de base, je ne suis pas fan de Scorpions, et je ne comprends pas pourquoi ils sont tout le temps partout avec une carrière qui ne rassemble que deux ou trois tubes. Ce soir, j’ai le droit à l’interprétation en live d’une bande-son pour film de boules des années 1980. Vous avez de la chance, Grand Chef ne nous a pas demandé de couvrir ce set, donc je vais m’arrêter en précisant qu’ils ont eu eux-aussi droit à une magnifique coupure de courant des amplis en façade.
A 1h du matin, c’est à Manson qu’incombe la tâche de clôturer cette deuxième journée de festival sur la Mainstage 2. Comme pour Slipknot la veille, je me faufile à travers la fosse et me retrouve sous l’écran central. J’adore Marilyn Manson depuis que je suis ado, mais je suis préparée pour la grosse catastrophe. Les vidéos de sa prestation pitoyable au Rock Am Ring m’ont grandement refroidie. Les premières notes de « Deep Six », extrait de son dernier album The Pale Emperor sorti en janvier, retentissent et le révérend apparaît sous un super jeu de projection de fumigène. Lorsqu’il commence à chanter, je suis rassurée, même s’il est un peu difficile de l’entendre sur le pont « Love is Evil, Con is Confidence… ». A la fin de la chanson, il nous fait un petit speach sur le fait que c’est le dernier show de cette tournée. Il enchaîne alors avec « Disposable Teen », et les retours vidéos nous permettent de voir que son micro en est forme de poing américain. Autour de moi, tout le monde danse et scande les paroles. Avant de passer à la suite, Manson nous annonce que c’est aujourd’hui l’anniversaire de Twiggy Ramirez, son acolyte de toujours. Tous les festivaliers se mettent alors à chanter « Happy Birthday », et les Américains se lancent alors dans l’interprétation de « mObscene », tube de l’album Golden Age Of Grotesque qui fait danser toute la Mainstage. Il attrape alors son micro-couteau et enchaîne avec « No Reflections », sorti en 2012 sur l’album Born Villain, qui rencontre un succès moindre. C’est avec « Third Day Of A Seven Day Binge » que Manson continue la présentation des titres de son dernier opus. Lors du pont a capella, tout le monde applaudit en rythme. Viens alors le moment de « Sweet Dreams », une de ses plus fameuses reprises, que MM interprète uniquement éclairé par une lumière noire. A la fin d’« Angel With The Scabbed Wings », il y a tant de projection de fumée qu’on ne voit plus la scène. Pour rester dans l’album Antichrist Superstar, le disque qui a fait exploser leur carrière, ils poursuivent avec le morceau « Tourniquet » qui leur permet une certaine dose d’acting. S’en suit alors une très longue pause, à la fin de laquelle Manson réapparaît et déclare que, comme c’est l’anniversaire de Twiggy, il ne recommencera pas à chanter tant que les filles n’auront pas jeté leur soutif au bassiste. Évidemment, à ce moment-là il ne se passe rien. J’ignore si peu de gens ont compris ce qu’il a dit ou si c’est seulement que la foule commence à en avoir marre des pauses entre chaque chanson (changement d’accessoires, de décors, etc., mais rappelons aussi que MM a des problèmes pulmonaires et qu’il est obligé d’aller à un respirateur pas mal de fois durant ses shows), mais il a fallu un certain temps avant que le spectacle recommence. C’est alors « Rock Is Dead » qui marque la suite du set, et nous assistons à un immense jet de paillettes lors du premier refrain. Et en parlant de ça, c’est vêtu d’une veste à paillettes qu’il réapparaît pour chanter « The Dope Show ».
Une tortue gonflable slamme dans la fosse tout le long de la chanson, et se retrouve rapidement projetée sur scène. Ni d’une, ni de deux, le révérend s’en empare et se frotte à elle. Sur une partie instrumentale, il fait mine de la poignarder avec son micro-couteau et la transperce. Avant de recommencer, son fameux podium est installé, et Manson grimpe dessus au son de battements de cœur. Les premiers coups de batterie d’ « Antichrist Superstar » retentissent et tout le monde lève les poings en rythme. La chanson se finit sous les acclamations du public. Le podium est alors retiré, et c’est d’un casque que MM revient coiffé. Ils lancent alors enfin « The Beautiful People », un de ses plus gros tubes, que tout le monde attendait tant qu’il a à peine besoin de la chanter. Au milieu de la chanson, il se met à l’interpréter a capella depuis les barrières, et se retrouver rapidement à slammer dans le public. En remontant, il choppe un projecteur sur la scène et s’amuse à éclairer le public pendant que Gil Sharone, recruté il y a un an, défonce sa batterie. Et c’est sans aucune annonce que les musiciens retournent en coulisses et que le spectacle se finit.
Rendez-vous la semaine prochaine pour le report de la journée du dimanche 21 juin.
Merci à Hellfest Production, Replica Promotion, et tous les bénévoles qui accomplissent chaque année un travail incroyable.
Texte : Charlotte Sert
Photos : Mario Ivanovic
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