DAGOBA – TALES OF THE BLACK DAWN

Quelle tâche m’a été donnée ! Celle de chroniquer le tout dernier album des Dagoba et ce n’est pas une mince affaire !

Avec ce 6ème opus et une renommée grandissante c’est avec grand plaisir que je me mets au travail. Avec Dagoba c’est surtout une histoire de live pour ma part, les ayant vus plusieurs fois à Paris dont une fois cette année encore au Trabendo alors qu’ils finissaient  la tournée de Post Mortem Nihil Est : à peine le temps de dire ouf qu’une nouvelle bombe explose. Mais quelle joie que dis-je quel honneur ! Pour faire simple mais efficace, Tales of the black Dawn est notre album de la semaine sur The Unchained et je vais m’empresser de vous expliquer ce choix.

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Déjà, il y a un précédent album très apprécié, avec un passage au Hellfest sensationnel qui débouchera sur un live, quoi de plus normal que de continuer dans cet élan ? Ensuite  parce qu’il y a Franky Costanza, bien oui… Il faut bien le dire parce que lorsque le Monsieur se déchaîne derrière sa batterie et bien ça ne laisse personne indifférent. Là où ça devient un peu plus intéressant c’est de pouvoir ressentir les vibrations même chez toi, même lorsque tu n’as pas un super matos pour lancer les titres les uns après les autres et bien…. Même dans ce cas notre serial drummer sait se faire entendre ! Aller bim j’ai le thorax qui vibre.

L’album s’ouvre sur une introduction instrumentale  sombre et mystérieuse  en accord avec le visuel de l’album : L’ambiance de la nuit  propagée sur  « Épilogue » fait écho à la chauve-souris, animal inquiétant par excellence (et puis il faut dire qu’une chauve-souris ensanglantée…. ça ne rassure pas). On enchaîne  avec  le premier single dévoilé, « The Sunset Curse », double pédale en force et hurlements de Shawter, alternés avec des passages en chant clair pour un morceau puissant et accrocheur.

On démarre plutôt bien et le style des français déjà bien amorcé avec l’album précédent, trouve sa force légitime. C’est brutal mais mélodique, très emporté mais dans un univers justifié du début à la fin. « Born Twice » deuxième extrait dévoilé de l’album ne peut qu’illustrer ces propos. L’entrée en matière en met plein la vue, les riffs détonnent, de quoi présager un live à couper le souffle.

Au fur et à mesure de l’album, on est conquis très certainement et on le reste. Les morceaux se distinguent les uns des autres assurant un plaisir de l’écoute. « The Loss » vient apaiser la tension, juste au bon moment, grâce au chant clair notamment et à sa composition sensiblement plus douce que les titres précédents. Une note mystique pointe le bout de son nez juste après avec « Sorcery » qui reprend l’ambiance amorcée avec l’introduction de l’album. Un rappel qui évoque subtilement la thématique choisie : Une composition en oxymore (Black Dawn) très bien reflétée rien que  sur « Inverted World » qui nous  laisse présager un nouveau titre doux et mélodieux mais qui,  très vite, repart sur les cris effrénés.  « The Dawn » et « Morning Light » viennent clôturer la nuit, c’est enfin l’aube qui débarque. Ce n’est pourtant que la libération des rythmes violents qui foisonnent sur ces deux derniers titres.  L’aube n’apporte pas le salut, loin de là, car  les Dagoba nous tiennent sous le joug de la nuit  jusqu’au chant des oiseaux de « Morning Light » qui viendront finalement  apaiser les martèlements quasi incessants de la batterie.

Le succès de Post Mortem nihil Est sera-t-il reconduit ? C’est à n’en pas douter, on retrouve dans Tales of the Black Dawn les attraits du précédent : la voix et la batterie toujours plus, toujours mieux. L’élégance du brutal et la délicatesse de riffs frénétiques. Un album de la semaine qui aura du mal à être détrôné.

Tales of the Black Dawn : sortie prévue le 22 juin 2015 chez Verycords

Texte : Cindy Tucci

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