AQME + GUESTS @ LE GLAZ’ART – 29/05/15

Ce soir au Glaz’art on change d’affiche. Plus habitué aux soirées Stoned Gatherings, c’est avec plaisir qu’on se rendait à la porte de la Villette pour soutenir la scène française. Avec les groupes issus de son écurie, Dooweet nous proposait donc une affiche Métal français avec AQME à sa tête. Revoir les parisiens en live depuis la sortie de “Dévisager Dieu”, et bien je n’attendais que ça !

Dope Out ouvrait la soirée mais malheureusement c’est sur le dernier titre qu’on arriva. La formation très axée Rock n’ Roll avait quand-même son petit groupe d’habitué(e)s au sein du public, mais en ce qui me concerne, je n’aurais pas le temps d’en découvrir plus malgré un son bien péchu qui me titillait bien l’oreille. Pour la prochaine les gars. Pour le moment le public est assez disparate entre la salle et la plagette du Glaz’art, mais étant donné l’horaire encore un peu tôt on demande à voir pour la suite.

DSC_0444

Et pour Evenline, le public est tout de même un peu plus présent. Ayant sorti leur album Dear Morpheus il y a plusieurs mois, le groupe parisien commence à bien constituer sa fan base, ce qui fait plaisir à voir. Donnant dans un métal à gros riffs  à l’américaine, le public ciblé s’en trouve assez large et leur musique passe plus facilement. Malgré un son un peu trop fort, c’est efficace, bien carré avec un petit côté trop propre tout de même dans l’ensemble. Il manque un petit quelque chose. La voix d’ Arnaud a une tessiture qui lui permet de gérer assez facilement les différents passages et passe bien auprès du public (féminin). On donne dans un métal us sans fioritures et aux angles arrondis. La reprise de “Depper Underground” de Jamiroquai est, quant à elle, bien ficelée mais on décrochera assez facilement du reste du set. En tous cas, une majorité du public est à fond, accroche, et c’est tout le bien qu’on souhaite au groupe. Evenline s’attaque bientôt à son second album, et avec un groupe professionnel et carré comme celui ci, je pense qu’on va tout de même garder un oeil dessus.

DSC_0473

L’écurie Dooweet détient de nombreux poulains et celui-ci, ce n’est pas la première fois qu’on en entend parler. 9 Fake Reasons prend place et on vire dès l’intro dans une bonne influence qui lorgne dans le lourd outre-atlantique. On aime le massif US. Entre hard et métal, c’est lourd et bien efficace en puissance, c’est comme ça que j’aime les entrées en matière ! Mais la suite calmera un peu les ardeurs avec des recours plus mélodiques sur certains titres, même si les parties plus brutales gardent en intensité. Les titres accrochent assez bien et les recours mélodiques ne sont pas exagérés. Les riffs sont assez costauds et lorgnent par moments du côté de Machine Head ou Metallica. Les leçons, ils les ont apprises. Le groupe est aussi carré que les précèdents et on comprend pourquoi Dooweet parie dessus. Ces groupes sont pro et proposent quelque chose de concret musicalement parlant.

DSC_0518

Il ne restait plus qu’à retrouver ceux qui ont osé dévisager Dieu. La formation parisienne se présentait 100 % masculine suite au congé maternité de Charlotte, et c’est Julien (accessoirement frère de Vincent) qui officie, depuis quelques dates, à la basse.  Pour mon 1er report d’un live d’AqME et bien on tombe bien. Un groupe en forme, un album, Dévisager Dieu, qui met tout le monde d’accord (les rageux jamais contents on les oublie) et une furie d’entrée de jeu comme ça tu ne comprends rien à ce qui t’arrives. Surtout que dans tes souvenirs d’ado c’était tout autre chose, ado quoi ! En tout cas, à l’image de ce dernier album, le live offre un visage viscéral, ça se voit pleinement….. et ça s’entend ! Un “Avant le jour” qui ouvre et dont les paroles sont déjà sur toutes les lèvres.

DSC_0817

 La tension est bien palpable, c’est celle qui fait vibrer dans la proximité de l’émotion partagée. Le groupe s’exprime tout en cohésion, se trouvant, limite, les yeux fermés et même avec Julien Peignart la dernière recrue en alternance.  C’est cool à voir un groupe proche comme celui-là et le visage qu’il montre ce soir délivre une certaine union. Ce qui rend le live encore plus fort. C’est AqME, un pan de notre adolescence qui a su évoluer et nous retrouver, différent, mais restant soi-même tout au plus profond, tout comme nous. Les classique ne dérogent pas à la règle et sont bien présents avec un autre visage, celui d’aujourd’hui. Plus intense, moins révolté mais plus rageux mais avec des blessures tout autant présentes. Ces titres, dontLuxe Assassin”, “Pornographie”,  ou l’étoilé “Superstar” hurlé par tous, on les redécouvre autrement. Du plus vieux et même les plus jeunes avec ce très jeune fan connaissant toutes les paroles, le groupe touche et encore plus avec  cette honnêteté dont ils font preuve.

DSC_0992

Dévisager Dieu ne sera pas oublié et sera même mis en avant avec pas moins de 4 titres qui seront joués ce soir, dont un intense “Enfants de Dieu”, et qui confirment surtout la force live de cet album. Une énergie communicative véhiculée par son frontman qui n’hésite pas un seul instant à aller chercher sans cesse le public. Un chant clair et hurlé tout aussi juste que sur le disque, c’est brut, carré et c’est sans fards, c’est Aqme. Les tripes sont là et l’envie est aussi présente sur scène que dans le public, même Julien Hekking esquisse un sourire.

DSC_1109

C’est avec un rappel sur un classique tel que “le Rouge et le Noir” que le groupe conclura cette soirée avec un Vincent qui choisira de finir au milieu du public. À l’image de ce set et du groupe, il donne tout, fort et intense du début jusqu’à la fin. C’est un partage, c’est un AqME plus vaillant que jamais qui écume la France entière de salle en salle et qui fait plaisir à voir, car pendant que d’autres perdent leur flamme (ou ne l’ont jamais eue), la leur n’a jamais été aussi vivace.

Merci à Christophe de Dooweet.

SET-LIST

Avant le jour
Lourd Sacrifice
Au-delà de l’ombre
Blasphème
Le Culte Du Rien
Ce que nous sommes
Enfants de Dieu
Luxe Assassin
Pornographie
Superstar
Macabre Moderne

Le Rouge Et Le Noir

LIENS

AqME

DOOWEET

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire