JEFF WAGNER – Soul On Fire, la vie et l’oeuvre de Peter Steele.

Fan inconditionnel de Peter Steele depuis les débuts de sa carrière au sein de The FallOut en 1979, le journaliste Jeff Wagner a pris l’initiative d’écrire un livre afin de retracer la vie et l’œuvre du Green Man décédé d’une rupture d’anévrisme aortique. Déjà auteur en 2010 d’un ouvrage retraçant l’évolution du metal progressif avec «Mean Deviation Four Decades of Progressive Heavy Metal », l’écrivain a également participé à un épisode de « Metal Evolution » sur la chaine VH1 et a contribué à l’écriture de quatre essais sur Rush, dans le livre « Rush – The Illustrated History ». Cinq années après la mort de Peter T. Racajczyk (de son vrai nom), Jeff Wagner remet cela et parait « Soul On Fire The Life and Music of Peter Steele ». Même si l’éditeur Camion Blanc a procédé à la sortie de l’ouvrage avec une version traduite dans nos contrées, il s’agit d’une chronique de l’interprétation originelle du rédacteur publié chez FYI Press.

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Le bouquin narre l’enfance du géant à Brooklyn dans une famille aimante au milieu de ses cinq grandes sœurs, ce qui explique également beaucoup de choses sur sa relation avec la gente féminine au fil de sa vie, mais le discours est beaucoup plus nuancé que cela. Le gamin y est décrit comme charmeur, où même ses professeurs éprouvaient une profonde affection pour le « petit » Peter, mais pas que. Peter Steele était, avant tout, un personnage atypique aux multiples facettes, avec bien sûr quelques histoires sur son humour noir notoire, mais aussi sur sa timidité maladive qu’il l’a poursuivi scéniquement. Ce fait lui a valut de devoir littéralement s’exploser la gueule à coup de bouteilles de vins pour pouvoir s’exposer au public « sans » angoisse.

Malheureusement, comme l’explique également Wagner dans le prologue, l’œuvre ne contient pas les témoignages actuels des membres restants de Type O Negative. Aucun d’entre eux, ni Josh Silver, ni Kenny Hickey, ni Johnny Kelly ou même Sal Abruscato, malgré qu’ils ne soient pas hostiles au projet, n’a voulu apporter sa pierre à l’édifice. Cependant, on retrouve les déclarations de la famille Racajczyk, avec aussi des preuves photographiques, ainsi que les confessions de l’entourage de Peter Steele, comme ses anciens comparses de FallOut ou de Carnivore, même le premier producteur qui a enregistré la musique du géant et beaucoup de grands noms du milieu qui ont côtoyé Steele sur la scène ou en studio.

L’écriture est sans prétention, l’homme ne veut pas se mettre à la place du vrai héros du livre, il tente simplement de décrire, avec la plus proche fidélité, qui était Peter et le contexte dans lequel il a grandi en tant que personne et musicien. En aucun cas, le narrateur n’essaie d’établir un constat absolu de la pensée du frontman New-Yorkais et d’y imposer une vérité absolue. Il se réfère des écrits, souvent d’époque et contextualiser, lors d’interviews de Peter Steele et des membres de Type O, afin de raconter la fable du gars de Brooklyn.

Ce livre se dévoile comme un étant d’un intérêt fascinant aux yeux des fans, et pourrait permettre à beaucoup de personnes de découvrir cet homme fascinant. La lecture est passionnante, on est plongé dans les tourments et les doutes du bassiste-chanteur. Voilà un livre, qui nous fait marcher dans les pas du frontman, qui pourrait donner une leçon de vie à beaucoup de pseudo-rock star. « Soul On Fire » dévoile que Peter Steele était un homme, un vrai. Malgré ces quelques photos parues dans Playgirl en 1996.

Jeff Wagner, Soul On Fire, la vie et l’oeuvre de Peter Steele, Camion Blanc pour l’édition française (2015), 623 pages.

Texte: Choko 1er

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