
Il y a des dates comme ça qui ne payent pas de mine et qui au final te surprennent car tu ne t’attendais pas à ça. Tu repars avec l’impression d’être tombé sur quelque chose d’assez particulier. Et ce quelque chose c’est Yorblind ! Les parisiens organisaient ce dimanche soir un concert au Gibus Café comme beaucoup, avec le système D et beaucoup de passion c’est ce qu’il faut en France, ce non pays du Metal. Le webzine était partenaire de la soirée mais je ne savais vraiment pas sur quoi j’allais tomber, misant sur la surprise car me trouvant un peu éloigné des terres du Death qu’il fut un temps jadis ( comme un de mes groupes fétiches…).
Un seul doute se présentait, celui de se retrouver à très peu car en cette veille de lundi, à Paris c’est un peu le jour où l’on va se coucher comme les poules. Mais en ce dimanche soir, c’est un Gibus Café avec du monde que je découvre. Du public s’est déplacé ainsi que quelques têtes qu’on connait et qui font plaisir à voir.
Ce soir c’est 100% parisien et c’est Except One qui est invité à débuter. Un death metal à chanteuse qui fait dans le basique sans la prétention de renouveler quelque chose mais l’idée n’est pas mauvaise surtout quand il y a une volonté d’être simple et efficace. Une bonne énergie, une chanteuse au growl géré mais un live qui manque de punch abusant de gimmicks et de parties plaquées sans flamme. Il manque un fond qui permet d’éveiller un peu plus notre intérêt car ce n’est vraiment pas “dégueu” mais ça pèche un peu du côté du live et ça se ressent énormément, ce qui lasse assez vite malgré une volonté de bien faire en ce qui concerne la frontwoman. On en restera là et on verra par la suite car l’énérgie est bonne. Malgré cela, la seule recommandation: les gimmicks inutiles sont à proscrire.
Fractale Gates se présente différemment et c’est bien plus ma came musicalement parlant. Techniquement on retrouve quelque chose de propre et plus concret dans sa finalité, on sait où on va. Dans un progressif à la structure bien death. L’enchainement est bon, les riffs posés ou lourds mènent bien le sujet et le groupe gère comme il faut. Le chant entre clair et plus growl part sur des parties d’accalmie mélodique assez intéressantes et qui font fonctionner assez bien le tout. L’univers est assez spatial et en apesanteur sur certaines parties. Entre les ambiances et les différents passages, on retrouve fortement du Opeth distillé et malgré certaines longueurs le set reste assez intéressant musicalement. Le final sur la mode du cover arrivera juste à temps et sera ici rempli par une reprise d’un titre bien connu de la B.O. de Top Gun. Il ne reste plus qu’à revoir certains détails où peut-être les revoir dans d’autres conditions, en tout cas ceci n’enlève pas tout l’intérêt qu’on peut porter au groupe qui nous aura offert un instant perdu dans l’espace.
Arrivant sans avoir écouté un seul titre du groupe c’est complètement à l’aveugle que j’abordais ce live. Car Yorblind, groupe de death metal parisien qui sortait récemment son dernier disque, Blind But Alive, chez Klonosphère a éveillé ma curiosité et ne flirtant plus trop avec le genre c’est pour cela que j’ai décidé d’aller voir ce que ça pouvait donner. Surtout après tout le bien qu’on me dit à propos du groupe… Et bien on se prend direct un coup derrière la nuque pour commencer et c’est complètement sonné qu’on va ressortir.
Ça s’annonce destructeur pour l’entrée en matière, du gros riff bien imposant sur du growl death à l’ancienne ou du chant plus heavy. Où sommes nous ? Chez Yorblind ! Une symbiose d’éléments dans une musique hautement riche et créative. Entre Thrash et Death et des solis plus Heavy, on se fait balader par ce Metal à personnalités multiples. Le chant de Rash Roberts gravite et excelle sur tous les plans et tonalités qu’il utilise. La voix est d’une justesse sur le chant et intense sur le guttural, tenant ses variations avec efficacité. Ils déroulent leur set sans rien perdre au passage et en se permettant même de blaguer par ci par là ( c’est dimanche à la cool) mais quand les titres retentissent c’est tout en énergie et en tension. C’est géré et le live fonctionne comme il faut.
Entre headbangues et ralentis plus aériens pendant l’espace d’un instant, on ne sait plus où donner de la tête. Rythmique lourde ou blast furieux, c’est du très bon ! Groovy, heavy, lourd ou technique, c’est riche et demande qu’à s’exprimer car la musique de Yorblind parait d’autant plus vivante sur scène alors que d’autres y perdent au change.
Pendant que Rash remplit adéquatement son rôle de frontman, les deux guitares se trouvent les yeux fermés avec un Mike plus posé, décochant ses solos heavy et technique “tranquillement” et Jipi plus speed balance la rythmique efficacement. Le morceau le plus intense sera pour “The Scapegoat”, brutalité et mélodie font bon ménage. Yorblind apporte de la fraicheur au genre et je comprends pourquoi la Klonosphère les a ajoutés à son écurie. Il y a une âme qui habite la musique de Yorblind, du mélodique qui enivre pour du “déboitage” de nuque sans crier garde. En un peu plus d’une heure de set, on n’a rien vu passer, et le même constat revient, je me répète, on regorge de pu*** de groupes en France. En tout cas, tourneurs et autres acteurs de la scène, si vous me lisez….iI y a du gros level ! Pour ma part, ça faisait longtemps que je n’avais pas écouté de Death, fatigué ou plus concerné par la teneur actuelle de la scène mais là c’est avec plaisir que j’y retourne !
Moi qui croyait que mon week end était perdu à jamais, je repars avec une sacré claque mise par Yorblind. Je serais sûrement passé à côté si je n’avais pas fini mon dimanche au Gibus Café. Depuis, le dernier album tourne en boucle !
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