LAIBACH @ LE DIVAN DU MONDE – 05/04/15.

Dimanche soir, tous les amoureux de musiques électroniques et industrielles s’étaient donnés rendez-vous au Divan du Monde pour le passage dans la capitale du groupe slovène LAIBACH. Jouant à guichet fermé, le groupe est un peu «LA» référence dans le milieu indus avec un style martial industriel et même les pionniers avec le groupe Ministry. Toujours sur le célèbre label Mute, les Slovènes ont sorti leur dernier album « Spectre » en 2014. Un passage au Trabendo la même année et les voilà de retour pour notre plus grand plaisir afin d’en rajouter une couche.

LAIBACH-DIVANDUMONDE-06Pas de 1ère partie pour le groupe ce soir. On commence dans le vif du sujet avec le titre « Olav Tryggvasson Poem » (poème médiéval). Une très belle mise en scène se dévoile à nous grâce aux deux écrans mis en place dans le fond de scène, guidés par Ivan Novak. Ce soir la configuration du groupe est Milan Fras au chant, Mina Spiler au chant et Synthé, Luka Jamnik et Rok Lopatic aux machines. Ce titre nous plonge dans une ambiance étrange et surréaliste presque religieuse.
Cette introduction passée, on arrive directement aux 6 titres de l’excellent dernier album Spectre, « Eurovision » beaucoup plus dans l’esprit de Laibach, nappes électro, voix féminine par Mina Spiler et voix grave de Milan Fras. Très beau moment qui se poursuit avec un «Walk with me» toujours du dernier album, images très militaires projetées et refrains entêtants entonnés par Milan Fras et Mina Spiler. Puis ça sera au tour du titre «No History», avec un visuel très fort les paroles du refrain sont reprises en rouge sur l’écran «No History, no repent, no surrender, no descent». «The Whistleblowers», qui est la traduction littérale du « le lanceur d’alerte », cela avait pour but de signaler un danger ou un risque, en interpellant les pouvoirs en place et en suscitant la prise de conscience de ses contemporains. Ici Laibach le transforme en sifflotement militaire qui vous reste dans la tête.

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Cette 1ère partie se clôturera sur les deux titres « Koran » avec un refrain encore très porteur “You believe in a better world, You believe in a better place” et “Resistance is futile”, sonorité très métal indus pour cette fin de 1ère avec une belle touche de second degrés “We are Laibach, and you will be assimilated Blitzkrieg”.
On remarquera que le groupe ne s’adresse jamais au public directement mais il lance à chaque fois des voix off pré-enregistrées. Une mise en scène froide complètement assumée. C’est là toute la force de ce groupe qui est à fond dans son univers.

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Le concert en plusieurs parties annonce forcément un changement, et là il se portera davantage sur les reprises. Les Laibach sont assez forts pour ce type d’exercices et à partir de cette 2ème partie, le set en sera parsemé : « Each man kills the thing he loves », cover de Jeanne Moreau, « Ballad of a Thin Man », cover de Bob Dylan, « See That My Grave Is Kept Clean », cover Blind Lemon Jefferson, « Love on the Beat », cover de Serge Gainsbourg, « Leben heißt Leben », cover de Opus et « Geburt einer Nation », cover de Queen qui seront les deux derniers titres de ce concert fabuleux et hypnotique.
Il manquait quelque chose à ce concert, une voix off qui annonce « Everybody Dance !!! ». Le groupe n’oublie pas leur tube « Tanz mit Laibach » qui est le titre qui fait danser tout le public, on se croit dans une soirée goth pendant quelques minutes.

Avec leur carrière énorme, Les Laibach se placent toujours comme un groupe qui sait se renouveler intelligemment par leurs messages ainsi que par des compositions d’une très grande qualité. Je vous conseille de ne pas les louper lors de leur prochain passage parisien.

Merci à Roger de Base Productions

Texte et Photos: Leslie Bravo aka Cherry Pixs

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