
Ce soir c’était claques et mandales au programme du Trabendo car le groupe Black Bomb A conviait les mariachis de The Butcher’s Rodeo et Benighted pour fêter ensemble la sortie de Comfortable Hate. Je te le dis, c’est du lourd et du lourd et ça risque fort de faire bien mal…
The Butcher’s Rodeo, ils revenaient tout droit du Mexique et ce soir on sentait bien qu’il y avait une certaine impatience des 2 côtés. Du T-Shirt TBR a foison dans le public et un set qui annonce du bien piquant version piment jalapeno qui t’explose la gueule. Et c’est remontés comme jamais (alors que c’était déjà bien hobo) que les bouchers distribuent les baffes. Ce qui c’est passé au Mexique reste au Mexique mais la, hombre, les “butcheros” ont pris carrément une autre dimension et c’est complètement loco que ça bouscule tout ce petit monde. C’était déjà bien fat mais la c’est encore autre chose, le hobo mexicain ne rigole pas et c’est Eye Of The Storm qui met en jambes pour bien te signifier ou tu es et The Funeral Thirst Of A Giant te claque direct ta gueule derrière. Du gros son comme ce n’est pas permis et ça se “frite” direct dans le pit avec du parisien et de la parisienne à se mettre sous la dent mais après la version sud-américaine pimentée c’est sur que ça parait plus fade… Ils ont bien les crocs et prêts à tout bouffer pour montrer qui est le patron. Accentuant le set plutôt sur les titres bien noise et fat avec le 1er EP “Like A Hobo On A Bison”, c’est bien rentre dedans et ça percute autant sur scène que dans les enceintes.
Le son est fat comme il faut, la violence est bien présente et on s’en prend une bien placé et ceci même après de nombreux lives des bouchers. On n’oublie pas les “Ghosts In The Weirdest Places” qui seront représentés encore plus rageur que d’habitude avec ces petits custom’ live. Avec un Vincent bien en voix et hurlant toujours autant, accompagné dans le pit par un Kwet en distributeur de claques, ce soir c’est Machete dans la place. Les Butcheros percutent et acheveront comme il faut le public. C’est tous “in da pit” avec le gros final grosse mandale et du circle pit suintant et dégoulinant sur un Spoiler bien nerveux. Ce soir ce fût l’hécatombe totale à la machette façon Danny Trejo, on fait dans le sale mais dans l’efficace et ils ont fait saigner avec plaisir le pit. La tournée au Mexique a laissé des traces. Avec un live pareil, la rage du hobo et la sauvagerie du mariachi façon Robert Rodriguez, ce putain d’album en prévision va être franchement méchant. The Butcher’s Rodeo a faim et les burritos ont seulement ouvert l’appétit.
Ce qui suit ne boxe pas dans la même catégorie et il sera difficile de suivre la confrontation car sortant carrément de notre niveau on ne fait pas le poids face au Grind bien brutal de Benighted. Malgré tout l’estime que j’ai pour le groupe, il m’en sera difficile d’en juger la prestation et d’en sortir un retour objectif sur la question. Je laisse donc ma place à de spécialistes du genre et à vous de voir les retours des collègues plus au fait et amateurs de ce genre bien gras et brutal. Moi je suis végétarien, désolé. En tout cas, avec un dernier album “Carnivore Sublime” sous les mains et un batteur monstrueux on peut au moins dire que techniquement ils mettent une claque énorme. C’est du lourd et la fan base bien présente est là pour en témoigner !
C’est tout de même trois groupes assez différents mais tout aussi complémentaires ce soir avec donc Black Bomb A pour couronner le tout. Il ne restait plus qu’a la bombe parisienne de faire voler en éclats tout ce monde dans le public avec un “Comfortable Hate” dont on fêtait la sortie et qui demandait qu’à faire exploser ses titres en live. La bande de Poun, qui retrouvait Arno dans ces rangs, est bien bouillante pour le compte à rebours. Et c’est cette “Haine Comfortable” qui s’installe et électrise la foule rassemblée pour la bombe non pas H mais A. Poun Et Arno hurlent d’entrée , ça castagne dans tout les sens et sans exceptions. C’est fou, électrique et ça distribue enchainant les missiles. Du blast entre punk, hardcore et autres mélanges bien brutaux pour dynamiter tout ça, la formule BBA pour la guerre la plus totale.
Entre les blasts d’Hervé et les les riffs explosifs de Snake le public est en train de retourner la fosse du Trabendo. Le tout dans la bonne ambiance régnante, Poun et Arno comme s’ils ne s’étaient jamais quittés, distribuent à tour de rôle les claques dans la gueule. La machine de guerre Black Bomb A est déchainé et les titres s’enchainent et déchainent. Entre les nouvelles bombes du “Comfortable Hate” tel que “On Fire” ou le violent “Land Of Bastards”, le groupe assène les “bastos” connues de tous et attendues par tous, “Lady Lazy”, “Born To Die” et à chaque annonce de titre ça hurle. Ce soir tout le monde est là pour se déchainer et c’est parfait comme ça. Pendant que Poun s’éclate sur scène et un peu partout surtout, Arno envois, pas de temps mort et pas de repos pour les braves et derrière c’est un mur de son qui défonce tout.
Rassemblée et déchainée, la salle l’est dans son entier. Les claques s’enchainent et on est un peu paumés et sonnés au milieu de tout ça. En petite aparté de la famille, qui est bien présente ce soir, c’est l’occasion de fêter l’anniversaire de Laurent Le Fourbe qui, en habitué, ira de son petit stage dive pour fêter tout ça. De la bonne ambiance et de la furie c’est toute l’essence de Black Bomb A et on repartira en fureur sur le titre d’après avec l’envahissement de scène dans les règles de l’art pendant que le groupe continue. Avant de finir comme il se doit sur un Make Your Choice de rigueur avec un Kwet qui prendra la place du Poun pour quelques lyrics et avec cette rage qu’on lui connait bien. Un final qui achevera comme il faut les valeureux encore debout avant de se retrouver autour de la peinte hautement méritée. “PUTAIN” que ça fait du bien et la furie est encore loin d’être finie dans ma tête.
Prise de plaisir au max et partage sans retenue, ce soir on peut constater que la scène française c’est une famille quand des “putains” de groupe comme ceux la jouent ensemble. Un monstrueux Benighted, un Black Bomb A qui écume les scènes depuis des années et qui n’a pas encore finit surtout avec ce violent et réussi “Confortable Hate” et un complètement loco The Butcher’s Rodeo. On se prend des claques, on partage sa passion et on s’éclate sur du gros son (français) qui met par terre des légions de ****. Ce soir t’aurais du être là l’ami(e) car ta déprime parisienne tu l’aurais envoyé se faire ******
Un grand merci aux groupes et à Rage Tour.
texte: Anthony Tucci
Photos: Mario Ivanovic
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