STEEL PANTHER + GUESTS @ L’OLYMPIA – 16/03/15.

Ce soir c’est Sex, Drugs and Rock n’ Roll à l’Olympia, mais ce sera surtout Sex et après le reste !! Steel Panther revient sur Paris presque un an après leur Bataclan sold-out et ils veulent des “nichons” comme ils aiment si bien le dire. C’est donc la salle du Boulevard des Capucines, non habituée à ce genre de frasques, qui risque de ne pas s’en remettre.

Pour l’ouverture de la soirée, les chevelus glameux de Los Angeles sont accompagnés sur la tournée par Black Veil Brides avec ses hordes d’adolescentes et le groupe néo zélandais hard rock Like A Storm qui ouvrait en premier dès les coups de 20 H00. La salle aidant, la soirée a une atmosphère particulière qui envoie un max de vibrations bien rock n’ roll. La décor’ des Néo Zelandais use des clichés du genre avec tout les grigris Heavy mais le groupe est là pour se faire plaisir et montrer que les Kiwis savent aussi être rock n’ roll. Un son déjà vu avec toutes les recettes du genre tout comme le look des membres surtout un chanteur au look tout droit sorti du second groupe, mais le côté exotique apporté par le Didgeridoo à tout va a son charme et fait en sorte qu’on retiendra la prestation. Ça n’a pas l’effet d’une tempête mais ça reste de la 1ère partie, là pour chauffer le public, ce qui est fait honorablement avec une bonne motivation et un petit cover d’ AC / DC sur un TNT hônnete. Surtout que c’était leur 1ere à Paris et donc à l’Olympia et bien il y a pire comme salle pour commencer…

Like A Storm (5)Like A Storm (2)

En ce qui concerne la suite, c’est un autre sujet, car on peut alimenter un débat stérile pendant des heures. En tout cas, qu’on aime ou qu’on n’aime pas, Black Veil Brides ne laisse pas indifférent. en ce qui me concerne, je n’aime pas. Car quand on vient pour Steel Panther c’est tout le contraire qui arrive sur scène. Avec la déconne et le 2nd degrés de la bande de Mickael Starr, et bien celle d’Andy Biersak prend la pose et cultive son image. Heavymetalcore  avec un dernier album sorti fin 2014, on balance tout dans le look cultivé de ses prédécesseurs comme Bon Jovi, Motley Crue et autres, mis à jour pour la fan de 18 ans.  C’est sur le titre phare Heart Of Fire que Black Veil Brides balance son metal core aux forts accents Heavy et riffs accrocheurs mais réchauffés.

Black Veil Brides (1)

On ne peut pas dire le contraire, le set est carré, on est quelque part entre le glam, le heavy et l’emocore dans un mélange que seuls les américains savent nous produire. Le look est soigné, les poses à rallonge  sont calculées si ce n’est un peu trop. On ira même de son petit cover Motley Crue sur “Kickstart My heart”. Andy Biersack entre chant clair un peu trop grandiloquent par moments et scream propre si ce n’est un peu trop. 40 minutes qui tournent un peu en rond en ce qui me concerne, malgré l’efficacité des solos schreddés même s’ils ne sont pas d’une grande originalité, un batteur qui en rajoute et au kit un peu superflu, on se retrouve dans un heavy glam un peu rabâché et calculé pour la fan girl de 20 ans tout en émoi et au bord de la crise, le public prédestiné. Si c’est ton cas, je comprends pourquoi tu étais comme ça…..

Black Veil Brides (3)

     Et bien la panther glam c’est tout autre chose, tu laisses ton sérieux aux vestiaires, ton coté prude chez ta mère et tu te lâches en allant voir Steel Panther. Malgré un public assez hétérogène, le legging de toute sorte est de sortie et c’est le glam qui en sort vainqueur ! La bande de Michael Starr sait y faire en live, partis d’une grande rigolade,  ce week end ils remplissaient le Wembley Arena de Londres et aujourd’hui  l’Olympia pour du sexe, sûrement de la drogue et du HEAVY METAL !!!  Et c’est sur une intro Judas Priestienne que la panthère fait son entrée et son “Pussywhipped”. La scène sera Metal, backdrop et structure rehaussée pour la batterie de Styx et les allées et venues des autres. Le public est chaud et le groupe ne demande que ça pour un Party Like Tomorrow Is The End Of The World.

Steel Panther (9)

La première en live en ce qui me concerne mais c’est comme si je les avais déjà vus maintes et maintes fois, la vibration est là, les membres du groupe déconnent entre eux, Satchel et Lexi ratent leurs synchros ou abusent des poses osées pour détourner avec humour tout ces codes du genre. On est tous des enfants du Heavy Metal. Mickael Starr est d’humeur taquine et déjà chaud tout comme Satchel avec qui, il n’arrêtera pas de se renvoyer la balle pour chauffer le public féminin, pendant que Lexi Foxx avec son miroir ne cessera de s’admirer. Le groupe est fort pour interagir avec facilité auprès du public alors que d’autres sont muets comme des carpes. Les blagues fusent et le pit est déjà bien chaud au sein de cet Olympia bien prude habituellement. Car certaines, comme beaucoup attendaient, n’hésiteront pas à sortir les “nichons” sur demande de Satchel dès Fat Girl. Sans manque de respect c’est par amour de la femme et du sexe que le groupe se “défend” et surtout aussi que les parisiennes sont les plus…..

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On ne cesse d’être dans la rigolade avec Steel Panther, les chevelures les plus 80’s possibles, des textes bien hot si ce n’est plus et le fun le plus complet car le groupe balance une ambiance qui pourrait même dévergonder ta mère, lui rappelant ses jeunes années. Ils osent et se permettent et le public suit les yeux fermés. Et c’est Lexi qui étrennait ce soir son nouveau legging violet qui ira de son “hair solo” sous les souffleuses. Chez Steel Panther on est chauds comme de la braise et le show promet du lourd. Le voici, “17 Girls In The Row” et pas moins sur scène, la température est montée en flèche pour certains et Gloryhole ne la fera pas descendre. Surtout avec certaines se lâchant complètement sur scène pour le show qui prend un sérieux coup de chaud. Malgré un set binaire gelé, les panthères n’hésitent pas à bifurquer ni à se chercher et le public par la même occasion. En vannes, allusions et clins d’œil, le groupe est plus qu’en forme et envoie une vraie déferlante d’énergie. Ils ne ratent jamais une occasion pour faire les cons et ridiculiser certains poseurs ou autres gravures du rock et du metal. Ce n’est pas pas une musique qui fait dans le novateur c’est clair, mais qu’est ce qu’on s’en fout. On rigole, c’est metal et surtout ça nous rappelle ces titres sur lesquels on s’éclate toujours autant. Et ce n’est pas Satchel qui va nous contredire. Avec son solo, “il renouvelle le genre”  et  remet certains barbants au placard.

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Vous l’aurez compris, l’esprit du metal est plus que présent chez Steel Panther, incarnant le gout pour la provoc’ surtout quand ils reprennent leur petit poème en hommage à Kanye et ses dernières frasques “Grammyesques”. Steel Panther ose et apporte cette fraîcheur et cette déconne disparue dans un grand nombre de groupes. En mode charisme overload, Michael Starr a sorti la veste, le chapeau et Styx descend de sa vigie pour accompagner aux claviers. Les gros titres y passent presque tous et à chaque fois c’est dans la pure tradition Steel Panther avec ses textes et ce ridicule assumé et qui en devient totalement fun. Cette fameuse et poétique Girl from Oklahoma à la guitare acoustique  et la rythmique de Lexi faite avec classe. La panthère est sur tout les fronts qui ont fait le succès de groupes comme Bon Jovi, le Motley Crüe et j’en passe. Glam Sex Metal Is Not Dead. Et à la recherche de la girlfriend parfaite pour Asian Hooker, ils feront monter l’unique asiatique sexy  de la salle. On finit de façon fleurie  avec le légendaire Death To All But Metal car c’est tout ce qu’on souhaite de toute façon.

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Comme toutes les bonnes choses ont une fin, c’est sur Community Property et le très Bon Joviesque “Party All Day ( Fuck All Night)” que Steel Panther partira dans une explosion de confettis. Pour une première ce fut assez énorme et au dessus du groupe qu’on m’avait décrit mais aux dires des “habitués”, la française se refroidie et la libération de la femme s’en fait moins ressentir sur scène. En tout cas Steel Panther a dépucelé comme il se doit l’Olympia et redore ces années et ces brushings  qu’on avait cru perdus à jamais.

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Un grand merci à Olivier de Replica Promotion

Set-list: 

Pussywhipped Party Like Tomorrow Is the End of the World Fat Girl (Thar She Blows) Tomorrow Night The Shocker Hair Solo (Lexxi Foxx) 17 Girls in a Row Gloryhole If I Was the King Guitar Solo (Satchel) Ten Strikes You’re Out Kanye Weenie Ride Stripper Girl Why Can’t You Trust Me Girl From Oklahoma Asian Hooker Eyes of a Panther Death to All but Metal

Community Property Party All Day (Fuck All Night) Texte: Anthony Tucci

Photos: Mario Ivanovic Photography 

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