
La soirée s’engage avec un premier groupe, ou plutôt un guitariste-chanteur accompagné de ses « zicos » : Aymeric Silvert. Rassurez-vous nous n’avons pas affaire à de la variété, mais bel et bien à du Rock ( on est quand-même en première partie de Freak Kitchen !). D’ailleurs toute la palette du Rock y passe : Pop Rock, Ballade, un peu de riffs groovy pour faire bouger tout ça, et même quelques aspects un peu plus gras qui flirteraient presque vers le Hard Rock. Les compos sont carrées, les musiciens aussi. Bon, il n’y a pas de double pédale, mais leur côté Lenny Kravitz arrive à faire remuer le public, même si le tout reste très mélodique.
Cette première partie est très bien accueillie, mais on sent que tout le monde attend impatiemment Freak Kitchen.
Et c’est bien au tour de Freak Kitchen de jouer justement, puisqu’il n’y a que deux groupes présents à cette soirée.
L’intro du concert démarre avec le clip de “Freak Of The Week” sur grand écran. Puis le trio suédois débarque.
Rien que de les voir entrer sur scène, ça sent déjà la bonne humeur.
On commence avec “Propaganda Pie” , suivi de “Walls of stupidity” et le hit groovy “Sloppy”. Le bassiste barbu comme un viking Christer Ôrtefors, affublé d’une tenue de « Para » avec le casque, les lunettes et tout l’attirail, passe son temps à courir, sauter, grogner et grimacer tout au long du set. Une véritable pile électrique qui, en plus de faire son show, arrive à exécuter les riffs techniques et les polyrythmies inventés par le guitariste Mattias IA Eklundh.
Le génie Monsieur Eklundh fait d’ailleurs un véritable « One Man Show » entre les morceaux, et l’assemblée se tord de rire à chacune de ses interventions et autocritiques concernant ses cheveux, son poids, ou même certaines parties plus basses de son anatomie. Il parle aussi vite qu’il joue, et son humilité nous ferait presque oublier son statut de « guitar hero ». Il passe son temps à changer de guitare : 6 cordes, 7 cordes, peu importe il les maîtrise toutes !
Les deux bougres se partagent le chant et leurs deux voix se complètent parfaitement. Les titres les plus célèbres s’enchainent : “God save the spleen”, “No Body’s laughing”, “Private Property” et le très « indien »” Teargas Jazz”.
C’est impressionnant qu’un tel groupe arrive à nous faire bouger, rire, et admirer leurs prouesses techniques. Et ce, en même temps.
Le son est lourd et agressif, mais l’ambiance générale est tellement détendue qu’on ne se croirait presque même pas à un concert de Metal.
Une autre surprise de taille attend le public, puisque le dessinateur Juanjo Guarnido, ayant participé à la vidéo de “Freak of the Week”, est invité sur scène avec les membres du groupe. S’en suit alors un « bœuf » entre le dessinateur et les musiciens, Guarnido faisant une caricature de Mattias pendant la chanson. Mais cela ne s‘arrête pas là, puisque le dessinateur enfourche ensuite une guitare pour les accompagner sur le titre “Goody Goody”.
Suite au rappel, les suédois s’échangent leurs instruments pour le titre “My new Haircut”, ce qui ne fait que confirmer leur talent technique. Puis la représentation s’achève sur “Appetizer” et “Murder Groupie”, ce qui amènera la durée du set à presque deux heures. Deux heures de jump, de tapping, et de rythmes qui nous en ont mis plein la tête. Encore un concert qu’on n’est pas prêts d’oublier !
Merci à Roger et BASE Productions.
Texte: Ludovic Duminy
Photos: Leslie Bravo aka Cherry Pixs
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