
Ce mardi 3 février, le groupe Europe foulait les pavés parisiens. A l’occasion de la sortie de leur nouvel album, War Of Kings, le chanteur Joey Tempest se prêtait au jeu de la conférence de presse. Après écoute de quelques titres, il répondait aux questions des journalistes réunis au premier étage du mythique Hard Rock Café.
Les cinq chansons que nous avons entendues sont très orientées années 1970, ce qui nous apprend que vous retournez à vos racines, quelles influences avez-vous eues pour l’écriture de cet album? Et bien, deux choses. Premièrement, les autres membres du groupe ont travaillé avec moi sur l’écriture de cet album, énormément. Mic Michaelli [ndlr : le claviériste] a apporté de très bonnes idées de chansons que j’ai complétées. John Levén, le bassiste, est arrivé avec de très bons accords, tout comme John Norum le guitariste. Donc tout le monde a aidé. Mais l’ingrédient important était le producteur, Dave Cobb. Il voulait, comme nous, trouver une vibration, une atmosphère pour travailler, quelque chose de majestueux, de spécial. Et je pense que nous y sommes arrivés avec cet album. C’est le disque le plus intéressant d’Europe selon moi. Nous en sommes très fiers. Les membres du groupe étaient l’inspiration, et Dave Cobb a été d’une grande aide. Il a écrit des chansons aussi. Nous avions onze chansons au départ. Nous sommes arrivés au studio, nous avons écrit une chanson avec Dave Cobb, « Angels With Broken Hearts », je ne pense pas que vous l’ayez entendue aujourd’hui, mais c’est une chanson très émouvante, qui a été écrite la nuit où Jack est mort. Ça a en quelques sortes atterri dans les paroles. Une chanson vraiment très émouvante. Durant la nuit, tout le monde a écrit ensemble, et après deux semaines d’idées intenses qui flottaient dans le studio, nous avons utilisé plus de clavier, d’harmonium, plus de métatron, pour en faire un disque vibrant, quelque chose de différent, quelque chose de majestueux. C’était l’idée.
Pouvez-vous nous en dire plus à propos des productions de Dave Cobb ? Il a l’air génial !
Oui, il devait trouver une atmosphère, les bonnes vibrations, et tout l’équipement, tous les pianos ensemble dans un nouveau studio, et il a enregistré les batteries, les basses, les guitares de la bonne manière. Nous l’avons découvert en écoutant Rival Sons, le jeune groupe américain, et nous étions subjugués par le son de la batterie. C’est comme ça que tout a commencé. Est-ce possible d’enregistrer le son de la batterie comme ça ? Qui fait ça ? C’est fou ! Quelques jours plus tard, nous avons reçu Electric Man, le dernier album des Rival Sons, et ce mec était toujours aussi génial. Pouvons-nous appeler ce producteur ? Notre management est arrivé, nous nous attendions à ce qu’il dise « Je n’ai jamais entendu parler de vous, je m’en fous », mais il a dit : « Quand j’étais jeune, j’avais l’habitude de jouer des morceaux d’Europe à la batterie, et j’adorerai vous produire ». Donc, à partir de là, nous étions en face d’un nouveau producteur, d’une nouvelle aventure et devions saisir ces opportunités. Nous voulions qu’il fasse partie du processus, même avant d’entrer en studio. C’était une expérience totalement différente. Il a été très créatif, il nous a beaucoup aidés.
(Joey Tempest, Hard Rock Café, ©Cherry Pixs)
Bag Of Bones est sorti il y a deux ans, avez-vous considéré ce nouvel album comme un challenge ?
Et bien, Bag Of Bones a lancé pas mal de choses. Il nous a permis de croire en nous-même. Nous avons fait un enregistrement live pour la première fois. Nous étions debout autour de la batterie, enregistrant et faisant confiance à notre instinct, à nos capacités. Nous avons eu de très bons retours de la presse quant à cet album. Nous voulions l’amener un cran au-dessus. Bag of Bones est directement dans la lignée des albums rocks de groupes qui tournent. Il a des influences blues. Avec War Of Kings, nous ne voulions pas le faire plus blues, nous le voulions plus épique, plus majestueux, plus classic rock. Nous sommes un niveau au-dessus de Bag Of Bones je pense. C’est difficile à cerner pour vous je pense, vous ne l’avez entendu qu’une fois, mais si vous l’écoutez attentivement…
Il y a une chanson assez bluesy parmi celles que nous avons écoutées… « Praise You » ? [ndlr : Il chante le refrain] C’est un de mes morceaux préférés
Diriez-vous que cet album est le successeur parfait à Bag Of Bones ?
Absolument, oui. Je pense que c’est l’album parfait pour lui succéder, et je pense que nous avons un peu travaillé les mélodies en préparant les chansons, et même en studio. Nous avons laissé le producteur venir dans nos maisons et avons écrit là-bas. C’était un travail d’équipe avec Dave Cobb. C’est le niveau au-dessus par rapport à Bag Of Bones. Il a été enregistré de la même façon : deux semaines d’enregistrement live, tout a été enregistré en live. Donc nous avons dû arranger certaines choses, mettre un peu plus de metatron a posteriori, et ajouter quelques solos de guitare. Mais la plupart a été enregistré en live de la même manière que Bag Of Bones. « Praise You » est une de mes préférées. J’aime beaucoup « War Of Kings », qui est la première piste. « Hole In My Pocket », la deuxième piste, je l’aime beaucoup aussi.
Pourquoi avez-vous choisi d’ouvrir pour Scorpions ?
Ah oui ! Nous sommes en première partie de Scorpions plus tard dans l’année, c’est génial ! On nous a proposé, et on a dit « oui » immédiatement ! Nous avons grandi en écoutant Scorpions. Nous les avons vus à Stockholm au tout début des années 1980. Def Leppard assurait la première partie avec On Through The Night, leur premier album. Les Scorpions faisaient la promotion de Lovedrive si je me souviens bien. Et nous étions des enfants : « Wow ! C’est génial !! ». Nous écoutons tous leurs albums depuis ce moment-là. Tokyo Tapes, leur album live, a été très important pour nous. Donc nous sommes honorés de jouer avec Scorpions. Et c’est aussi une opportunité pour nous de rencontrer plus de gens en France. Ça va être dans une salle plus grande, avec plus de spectateurs, donc nous attendons cette date avec impatience.
N’en avez-vous pas assez de jouer « The Final Countdown » sur scène ? Ou est-ce toujours un plaisir ?
Oui, nous aimons jouer cette chanson. Ça va être génial. « Rock The Night » et « Superstitious » aussi nous aimons les jouer. « The Final Countdown » est une super chanson, nous aimons la jouer en live. Ça colle bien avec des chansons comme « Firebox » de Bag Of Bones. Il y a aussi des nouvelles chansons que nous aimons beaucoup jouer.
Quelles chansons du nouvel album allez-vous interpréter en live ?Oh, du nouvel album, c’est une bonne question ! Nous n’avons pas encore décidé. Nous répétions ces dernières semaines. Nous allons faire une tournée au Royaume-Uni avec Black Star Riders qui débutera le 2 mars. Nous aimerions jouer quatre ou cinq nouvelles chansons. Certainement « War Of Kings » et « Hole In My Pocket », et peut-être « Praise You » ou « Angels With Broken Hearts », les deux sont des chansons très émouvantes, nous devons choisir parmi elles. Peut-être « Second Day » que vous avez aussi entendue. En tous cas, quatre ou cinq nouvelles chansons.
Il a été mentionné le fait que ces chansons ont un côté années 1980, mais les cinq chansons que nous avons entendues sont aussi très modernes. Cela vient-il du fait d’avoir travaillé avec Dave Cobb ou du fait que tout le monde ait participé à l’écriture ?
C’est un ensemble, mais en studio il n’y a pas trop de place pour la nostalgie. Sur scène, la nostalgie est importante, mais en studio, nous devons penser à aller de l’avant, avoir de nouvelles idées, s’améliorer avec ses instruments. Donc c’est probablement pourquoi vous trouvez que ça sonne plus moderne. Mais nous avons quand même automatiquement transmis l’héritage des vieux groupes. Nous voulons aussi bien être en adéquation avec notre temps que porter cet héritage. En même temps, on ne peut pas juste recréer le passé, on doit aller de l’avant. Dave Cobb est un peu plus jeune que nous, il est très intrépide. Il a plein de bonnes idées en ce qui concerne les effets. Il a appris de sa propre expérience. Je pense qu’il a travaillé avec beaucoup de très bons producteurs quand il était plus jeune et a appris pas mal de choses. C’est un très bon musicien et un très bon producteur. Il a aidé à rendre l’album plus actuel, oui. Il a fait en sorte que Rival Sons soit un groupe moderne, mais il a aussi donné un côté classic rock à la batterie, et en ça il a un don.
Vous sentez-vous toujours jeune lorsque vous jouez de la musique comme Black Sabbath, Led Zeppelin ou Deep Purple ?
Oui, parce qu’entre tes 15 et tes 25 ans, la musique que tu écoutes reste avec toi pour toujours. Tu te sens fort d’une façon que tu ne sentiras plus jamais. C’était à cette époque que nous écoutions cette musique, ces albums, ces artistes. Et c’est à l’intérieur de toi. Après tu avances, tu vis, tu fais tes trucs, mais cette musique revient à toi automatiquement. Nous n’essayons pas de leur ressembler, c’est juste automatique. C’est fou, nous adorons ce genre de musique, mais nous voulons aussi avancer.
Sur votre nouvel album, il y a une bonus track avec un nom suédois, Vosastan, pouvez-vous expliquer ce titre ?
Vosastan est la ville où se trouve notre studio d’enregistrement. C’est au nord de Stockholm. Vasa était un roi, et « stan » veut dire « ville ». C’est simple : John Norum et Mic Michaelli ont apporté une très belle composition, c’est cette piste, et ils ont voulu l’appeler Vasastan. Il faut leur demander à eux en fait.
Savez-vous que vous faites partie des inspirations du groupe suédois Heat ?
Oui, ils ont grandi dans la même ville que nous. Nous les avons rencontrés quelques fois, ils ont beaucoup de talent. Ils ont été inspirés par des groupes comme nous en effet. Ils font du très bon travail, ce sont des bons musiciens, des bons entertainers. C’est plutôt cool qu’un autre groupe d’Uppland Väsby perce.
Votre album s’appelle « War Of Kings », est-ce à propos de ces groupes des années 1980 qui restent sur scène pour toujours ou quelque chose dans le genre ?
Intéressant. Vous pensez que c’est ça ? Ça me plaît bien. Et bien à partir de maintenant, ce sera ça. Non plus sérieusement, c’est un peu « nous contre le reste du monde », vous savez, nous avons toujours ressenti ça dans le groupe. Toutes les décisions que nous prenons viennent dans des loges. Nous pensons que c’est très important de ne pas trop écouter ce que les autres disent. Mais le titre « War Of Kings » vient d’un livre. Pas le titre, mais les paroles sont énormément inspirées d’un livre suédois, Röde Orm [ndlr : Les Drakkars, de Frans G. Bengtsson]. Ça traite de la manière dont a commencé l’ère viking. La guerre des rois auto-proclamés et des rois élus, s’appropriant des morceaux de terre, et comment tout a commencé avec les Norvégiens, les Danois, les Suédois, et la bataille la plus importante de l’ère viking. C’est de là que viennent les paroles. Nous avons dit au type qui a fait notre pochette : « Pas d’épées, pas de feu, pas de bateaux ». Nous ne voulions pas faire encore une fois ce lien. Les paroles sont liées au passé, mais la pochette est plus moderne.
A propos des paroles, dans la première chanson que vous nous avez faite écouter, j’ai entendu « I wanna thank you for the first time I saw you ». Qui voulez-vous remercier ?
En effet c’est une chanson un peu plus personnelle. Musicalement elle est géniale. Quand ça s’arrête avant que la guitare reprenne avec ce très beau solo, c’est génial. Les paroles sont inspirées de choses qui nous arrivent, ou qui nous sont arrivées dans des précédentes relations… Est-ce que j’ai parlé de « Angels With Broken Hearts » ? Je pense que je l’ai fait oui.
Donc c’est à propos de vos sentiments ?
Oui, beaucoup de sentiments. Ceux des membres du groupe et des gens autour. Mais aussi les choses qui arrivent dans le monde. Je n’ai pas trop envie d’expliquer les paroles. C’est un peu ennuyeux, je veux que les gens comprennent ce qu’ils ont envie de comprendre. Mais j’aime m’amuser avec les mots. J’aime bien assembler les choses, et les mélanger, et les faire ressortir d’une façon différente. Je m’amuse bien en faisant ça.
La dernière fois que vous êtes venus c’ était il y a douze ans. Votre musique change avec les années. Quels ont été les changements à l’intérieur du groupe ?
Les autres écrivent beaucoup plus maintenant. Aux débuts d’Europe, je m’intéressais beaucoup au fait d’écrire des chansons. Quand j’avais 8 ou 9 ans, un ami de mon père m’a appris à jouer de la guitare. Il y avait un piano à la maison. Ma sœur était censée apprendre à jouer du piano, mais elle avait aussi une guitare, que j’ai cassée. Je lui ai acheté une nouvelle guitare il y a dix ans. C’était quoi déjà la question ? J’ai perdu le fil… Ah oui, le processus d’écriture a changé. J’écrivais la plupart des chansons à l’époque. Ces derniers-temps, Mic Michaelli m’envoie des idées, ou John Levén, le bassiste, m’envoie des riffs comme base de travail qui sont géniaux, et je commence à travailler à partir de ça. Je suis plus intéressé maintenant par le fait d’assembler les choses, j’ai des idées à partir du travail des autres membres du groupe, je finis les mélodies, je coordonne les choses. C’est une façon différente de travailler. Donc ça, ça a changé. Le monde de la musique a changé évidemment. Nous travaillons sur Facebook, et sur les autres réseaux sociaux, assez dur. Et la prestation scénique devient de plus en plus importante. Mais je pense que les vidéos sont toujours aussi importantes. Nous venons de finir la vidéo de « War Of Kings », elle est géniale. C’est réalisé par le même gars qui a fait « Firebox ». Je pense que c’est toujours aussi important de montrer aux gens que tu vaux le coup qu’on dépense de l’argent pour venir te voir. Vous avez besoin de montrer que vous êtes toujours sur le coup et que vous êtes toujours bons dans ce que vous faites.
Vous venez donc de finir le tournage de votre vidéo de « War Of Kings » avec Patrick…, pouvez-vous nous en dire plus ? Oui nous sommes allés à Göteborg, nous avons mis cinq podiums sur une énorme place, chacun avait son propre podium. Il y avait un écran derrière sur lequel était projeté des effets de feu et d’autres trucs, et nous avons joué la chanson une dizaine de fois. C’est un très bon réalisateur, il a fait pas mal de post-production pour améliorer le rendu. C’est une vidéo live.
Qu’attendez-vous de votre prochaine tournée en Europe ?
C’est une très longue tournée cette année. Nous commençons au Royaume-Uni le 2 mars, trois semaines avec Black Star Riders, nous retournons à Dublin pour la première fois depuis 20 ans. Ensuite nous prenons une petite pause, et après nous retournons aux Etats-Unis pour la première fois en dix ans. Ce sera un petit tour là-bas. Les publics européens et canadiens sont plus habitués à notre musique que les américains, mais nous devions y aller pour leur parler de notre nouvel album et leur montrer notre musique. Après ça, nous jouons à des festivals estivaux, puis nous venons en France avec Scorpions, et nous ferons d’autres dates européennes aussi de l’automne jusqu’à Noël. Voilà pour l’année, et nous continuerons l’année qui suivra.
Que pensez-vous de tous ces partis politiques qui pensent que « The Final Countdown » est la chanson politique ultime ?
C’est assez bizarre. Je n’aime pas vraiment ça, vous savez. Ça a été écrit comme une chanson d’ouverture pour nos concerts, avec des paroles inspirées de « Space Oddity » de David Bowie, ça parle des voyages spatiaux, du fait de s’enfuir loin de tout. C’est drôle d’ailleurs quand des gens utilisent cette chanson pour des mariages ! Au niveau musical, c’était inspiré des groupes de rock britanniques. Ça n’a jamais été fait pour être utilisé à des fins politiques, mais ça l’est beaucoup. On s’en fiche un peu. Parfois vous voyez des hommes politiques l’utiliser, vous ne pensez pas que ce soit une bonne idée, mais ça arrive. C’est comme ça.
Comment s’est déroulée la composition des chansons en Europe, et cela a-t-il changé au fil des années ?
Oui ça a changé. Au début j’écrivais beaucoup plus, mais c’est fantastique quand Mic Michaelli m’envoie des arrangements au piano ou que John Levén m’envoie des riffs. Nous travaillons beaucoup plus en équipe. En quelque sorte je finis les chansons, mais tout le monde participe à l’écriture. C’est génial autant d’aide, tout le monde s’entre-aidant. C’est un vrai travail d’équipe, nous sommes très chanceux d’être ensemble dans ce groupe depuis tant d’années. Mais nous fonctionnons aussi comme une entreprise. Nous licencions nos morceaux, nous sommes propriétaires de notre musique, nous soignons certaines choses, etc. Chacun doit s’occuper de quelque chose. C’est beaucoup de travail, mais aussi beaucoup de plaisir.
J’ai noté dans la première chanson que nous avons entendu que votre voix ressemblait beaucoup à celle de Ronnie James Dio. Avez-vous travaillé ça ?
Wow ! Non, mais avant de commencer l’album nous avons mentionné des albums de Black Sabbath. Vous avez raison, ça peut avoir une connexion avec Heaven and Hell. Nous avons beaucoup aimé cet album, nous avons grandi avec. Je me souviens quand Heaven And Hell est sorti, nous étions subjugués, nous nous baladions en chantant « Sing me a song, you’re a singer ». En studio nous avons parlé du fait de commencer haut et de continuer plus doucement. Vous voyez ce que je veux dire par là. C’est quand vous commencez un verset haut et descendez, au lieu de commencer au milieu et évoluer. Ce qui est quelque chose de naturel, car ça provoque de l’excitation. On faisait ça avant. Mais c’est comme ça que Black Sabbath faisait, commencer haut et redescendre au fur et à mesure. Mais ce n’était pas vraiment délibéré. Nous en avons un tout petit peu parlé, c’est tout. C’est juste arrivé comme ça.
Le monde de la musique semble chaotique de nos jours. Est-ce toujours aussi marrant d’être un musicien professionnel aujourd’hui ?
Oui c’est marrant pour nous parce que ça nous fait plaisir de créer et de faire de bons albums. Mais le business a changé. Je n’aime pas trop le streaming. Je préférerais que les albums ne soient pas en lignes durant les trois mois qui suivent leur sortie, et ainsi les gens pourraient apprécier leur album, leur disque. Le business a changé, et tout change très vite. Nous voulons nous adapter, nous adorons travailler avec les réseaux sociaux. Nous avions un manager à San Francisco qui recevait des tonnes de lettres pour nous. Nous ne pouvions pas aller là-bas et toutes les lire. Maintenant, il vous suffit de faire un post sur Facebook pour voir ce que les gens pensent, ce qu’ils aiment, ce qu’ils ressentent en écoutant votre musique et tout. C’est génial. Il y a plein de points positifs à pouvoir être aussi proches des fans. Donc tu dois grandir avec ça, tu ne peux pas dire « Je n’aime pas le business maintenant, je vais arrêter ». Pas mal de groupes il y a quelques années disaient « Nous n’allons plus faire d’autres albums ». Mais ils ont tous recommencé à sortir des albums au final. Si tu ne fais plus de nouveaux albums, les gens vont automatiquement continuer à écouter tes vieux albums, et tu deviendras quelque chose qui inspire de la nostalgie. Tu dois toujours te pousser à faire de nouveaux albums. Les disques et les vidéos sont toujours importants. Quelqu’un [ndlr : Gene Simons, de Kiss] a dit « Le rock est mort », mais je pense que le rock était juste en vacances.
L’album War Of Kings d’Europe sortira le 2 mars 2015 chez UDR/ADA
Texte: Charlotte Sert
Photos: Cherry Pixs
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