
C’est directement de Shibuya que ça se passe, les Maitres du “Poing qui dicte” investissent le Divan du Monde à Paris. Rise Of The Northstar te dit Welcame et va te faire une démonstration de son art. Prêt ? Tu ne crois pas si bien dire…
En attendant c’est Inner Reflections qui est envoyé pour le premier affrontement et tâter du terrain. Voir si l’adversaire est de taille ce soir. Avec un Divan du Monde sold out, il fallait s’attendre à du guerrier dans le pit ! L’équipe à répondu présente et il va falloir la mettre à mal !! Un métal core aux petites influences bien senties mais rien pour déboiter des nuques. Des titres qui prennent tout de même assez bien avec l’efficacité technique des parisiens, qui seront au passage bien aidés par un son exceptionnellement bon pour une ouverture. La rythmique est en phase et imprime la marche à suivre, un chant qui se veut plus dans le côté métal plus rocailleux dans les hurlements pour un frontman qui se débrouille assez bien pendant que d’autres abusent d’effets sur disque. Malgré quelques titres qui se dégagent de ce court set, on s’ennuie rapidement, tournant en rond avec un pit encore un peu smoothie, même le groupe le remarquera. Inner Reflections se défend bien, fait le boulot et on demande à voir dans un plateau ou ils seront plus dans leur élément.. Car comme on le sait bien, le public a du mal à se mélanger…
Même si pour la suite, j’aurais un peu du mal à donner le même avis. Hightowers remplace au pied levé The Great Divide. Avec eux, on est plutôt censés verser dans le punk hardcore mais ce sera plutôt du côté d’un punk à roulettes et mélodies qu’on se tourne. Un mutisme persistant en ce qui concerne le frontman qui donne l’impression de vouloir en finir au plus vite. Remplacer au pied levé, il faut y aller, certes, mais si c’est pour expédier le set.. Peut être une set-list pas à jour du fait de ce remplacement en urgence, d’où un certain décalage avec le ton de la soirée. Malgré des musiciens, dont le batteur investis et à fond, l’encéphalogramme presque plat régnera pendant tout le set. On laisse le bénéfice du doute et à voir sur une affiche rassemblant les aficionados du genre… Une petite boucherie parisienne aurait été de plus bel effet…
Un backdrop qui montre la place qu’occupe Rise Of The Northstar maintenant, des bannières sur les coins, des lights travaillés, il ne restait plus qu’à faire résonner les premières notes de Welcame via son brutal “What the Fuck”. Comme une feinte, son intro te fait relâcher la concentration pour te le prendre clairement dans le plexus. Car c’est le souffle coupé que t’attaques le set. Pris direct dans le combat, les guerriers de l’étoile du nord attendaient que cela, le retour dans l’arène et ils envoient comme ce n’est pas permis. Le Saiya Style est là. Avec à sa tête un Vithia qui revient en forme tel un Sakuragi enragé, c’est la hargne aux lèvres que les adeptes de Raoh dictent par le poing et détruisent. Une leçon de massivité claire et nette. Rise Of The Northstar te dit “Welcame” de la meilleure des manières avec un pit totalement débridé et en feu. L’équipe, comme ils aiment si bien appelé leurs fans, s’investit et la guerre est ouverte pour un rude combat.
Ce soir c’est l’album et ses coups spéciaux. “Bosozuku” et son flow vif avec un refrain qui impose et assomme. Le backing voice assure derrière et Vithia n’a plus qu’à assener de ses frappes le public. Les riffs te mettent en émoi c’est normal car le kiff est total, pas de fermeture ou de style pré défini, le son ROTNS c’est un tout avec les influences de chaque membre, les sons qu’on écoute nous aussi. La grosse rythmique et les parts à mosh ne sont pas en reste, elles t’assomment le moment venu pour te remettre dans le droit chemin avec un Hokuto No Kev qui balance efficacement de l’onde de choc derrière ses fûts. La scène c’est leur terrain et ils n’ont plus besoin de le prouver. Un Divan du Monde sold out, un public bouillonnant qui les attendait. C’est tout ce qu’on voulait, une tête d’affiche à la maison pour Rise Of The Northstar et un combo qui marquera les esprits. C’est le cas. Qu’on aime ou non, il faut le dire clairement, le groupe ne laisse pas indifférent.
C’est avec “Dressed All in Black” et ” Again And Again” qu’ils nous enchaînent, une batterie et une basse bien lourde pour l’un et un rythme qui percute sur des riffs tranchant dans le vif pour l’autre. Le pit n’arrive pas a relever la tête, se fait massacrer de bout en bout et en redemande. “Show Me Your Respect” dit il et bien le mien, ils l’ont !! Vu la démonstration de la force de frappe qu’est devenue Rise Of The Northstar, on ne peut que s’avouer vaincu. Suivant ses idées depuis le début, fidèle à sa ligne de conduite avec la ténacité d’un Seiya, le groupe en est là aujourd’hui. Plus de 400 personnes ayant suivie la voie de la pugnacité ce soir, un exemple à suivre pour la scène car “Authentics” c’est bien le cas. A base de punch et break-down qui ébranlent la salle, on finira comme on a commencés, dans la même violence. Surtout avec ce wall of death bien placé en dédicace aux haters.
La pression est tenace et le groupe ne la lâche pas, le Saiya Style s’impose comme une valeur sure à craindre sur scène. Les techniques se suivent et ne ressemblent pas, la maîtrise de l’art est complète et ce n’est pas “Tyson” qui nous fera dire le contraire. En gros titre beatdown avec une puissance imparable, le KO nous guette avec ces parts sur uppercuts qui percutent. La paix de ton âme n’est pas encore arrivée car tu es là pour prendre ta leçon et elle n’est pas finie. Sur ce, un petit retour avec un classique de l’équipe, un “Protect Ya Chest” qui continuera de trucider la fosse à base de mosh parts dévastateurs. Le groupe ne lâche pas d’un pouce, on est dans le rouge depuis le début et la soupape de sécurité est en émoi. Les titres enchaînent et déchaînent mais de façon inattendue et totalement sortie de nulle part, le solo d’Eva-B qui clôture l’album calmera les ardeurs bouillantes et nous sommes ailleurs sous les étoiles et sur les toits de Tokyo. ROTNS est vraiment là ou on ne l’attend pas, n’hésitant pas à brouiller les pistes tel une feinte pour mieux revenir. C’est avec l’art du samouraï qu’est le leur, que le “Samourai Spirit”, qui va rythmer ta vie à base de S-S-S-S-Samourai Spirit dévastateur, portera le coup final résonnant encore dans ta boîte cranienne !! le groupe se nourrit de cette énergie concentrée dans ce Divan, clamant haut et fort son plaisir de voir cette salle bondée ayant suivie la voie des samouraïs de l’étoile du Nord.
Si tu t’en n’ai pas rendu compte, t’es par terre car Rise Of the Northstar t’as mis KO depuis 1h30 et vient tout simplement de te finir au sol avec “Simon Says”.
Récupération physique: 6 semaines. Récupération psychologique: 6 mois.
Merci à Karine S.
Photos: Cherry Pixs
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