
Vendredi soir, veille de week-end avant Noël. Meshuggah de retour à Paris, pour célébrer les 25 ans du groupe. Un très beau cadeau pour tous les fans du genre et quoi de mieux pour bien commencer les fêtes ? 25 Years Of Musical Deviance, c’est ce qu’ils nous annonçaient….. On ne va pas se mentir, les 1ères parties de ce soir, ne sont pas vraiment attendues. En arrivant, je n’étais pas au courant de celles-ci. On commencera par le groupe américain Car Bomb, délivrant un style très mathcore. Le groupe n’est pas si récent que çà car il a vu le jour en 2000. En tout cas dans nos contrées, c’était la 1ère fois. Ils ont fait plusieurs scènes avec Gojira et The Chariot pour la petite anecdote. Car Bomb aura la dure tâche d’ouvrir ce soir, et ils ne sauront pas convaincre l’audience. Un set un peu trop compliqué et long peut être pour un groupe inconnu, la sauce ne prend pas. Pour la suite, ce sera le tour de Semantik Punk. Mine de rien ce chapiteau à besoin qu’on le réchauffe un peu. Ce groupe Polonais, qui officie dans un style encore une fois assez complexe. C’est un peu le thème de ce soir. Mais ils se démarquent du précédent groupe avec des structures polyrythmiques et des dissonances complexes, qui se rapprochent beaucoup plus de nos suédois de Meshuggah. Les polonais ont d’ailleurs été choisi pour cette tournée, notamment par Fredrik Thordendal qui a été plus qu’impressionné par le combo (oui ils ont même crée leurs propres dialectes). Ils seront là pour défendre leur album abcdefghijklmnoprstuwxyz, enregistré par Ross Robinson. Gros potentiel en somme mais la fosse restera tout de même figée face à tant de technicité.
Il est 21h passé, on se place dans la fosse du cabaret qui affiche complet ce soir. Le cabaret est une salle, configuration chapiteau de cirque avec une scène moyenne et pas très haute. Mieux vaut s’y prendre à l’avance pour profiter au maximum du concert en se plaçant un peu en hauteur par rapport à la fosse. La scène est plutôt bien décorée avec des énormes backdrop aux couleurs de l’album live The Ophidian Trek et de l’affiche célébrant les 25 ans de carrières des suédois. On reconnait d’ailleurs l’esthétique entre H.R Giger et les pochettes complètement barrées du groupe Tool. Voici l’intro, qui nous plonge rapidement dans l’ambiance de l’apocalypse. Le show qui se prépare, risque d’être mythique. Chaque membre arrive, un par un dans la pénombre. 1er morceau qui nous met direct dans l’ambiance, Future Breed Machine issue de l’album “Destroy Erase Improve”. Morceau très connu, qui met toutes les personnes présentes dans une communion musicale. Ce soir, le public est un public de FAN, le son n’est pas très fort comme dans certaines salles et surtout audible. Nous sommes dans de parfaites conditions pour apprécier la suite du show. L’équipe des fous furieux suédois nous a concocté, une set list aux petits oignons avec du très vieux de 1991 de l’album “Contradictions Collapse ” au plus récent 2012 “Koloss”, afin de satisfaire même les fans les plus anciens du groupe.
Justement après les titres Obzen, The Hurt That Finds You First et Do Not Look Down des derniers albums, nous aurons l’immense honneur d’avoir des morceaux jamais joués sur scène depuis leur début. Le 1er album « Contradictions Collapse » datant de 1991 est mis à l’honneur ce soir pour notre plus grand plaisir. Le frontman, Jens Kidman nous annonce le trio gagnant et son plaisir d’être à Paris. Un enchaînement de 3 titres, Cadaverous Mastication, Greed et Gods of Rapture, nous est présenté. Les plus jeunes et novices de l’assistance ne les connaissent pas mais la découverte en devient plus qu’irrésistible. Leur style était déjà bien unique à l’époque, bien que plus thrash mais on était encore loin du style incomparable les caractérisant aujourd’hui.
Le public était quand même moins réceptif et peut être aussi plus attentif à ces titres que l’on connait peu ou moins. La suite nous la connaissons, une set list comme on les aime avec les tubes qui cassent des nuques en pagaille, Neurotica, New Millenium Cyanide Christ, Stengah, Bleed, Demiurge (spéciale dédicace à mon cou qui était presque au bord du suicide), Straws Pulled At Random. Un véritable rouleau compresseur se déchaîne sur la fosse en délire du cabaret sauvage. Se remettre de ses émotions, oui mais pas encore. La fin est proche mais Meshuggah revient pour un ultime rappel avec les deux titres “In Death – Is Life” et “In Death – Is Death” issu de leur album concept, “Catch Thirtythree”. Le groupe a tenu son pari pour leur show spécial 25 ans de carrière. Une set lit riche et homogène, permettant de balayer les différentes périodes de la formation. Personne n’est déçu ici, des visages contents, des cous mis à rude épreuve pendant presque 1h30. Les suédois sont toujours très forts pour captiver leur audience, solos mystiques et malsains, chant hypnotique et technique à toute épreuve. On aime ou on n’aime pas Meshuggah mais ils ne laissent jamais personne indifférent.
Un grand merci à Roger et Base Productions pour ce cadeau de Noël.
SET-LIST
- Future Breed Machine
- obZen
- The Hurt That Finds You First
- Do Not Look Down
- Cadaverous Mastication
- Greed
- Gods of Rapture
- Neurotica
- New Millenium Cyanide Christ
- Stengah
- Bleed
- Demiurge
- Straws Pulled At Random
- In Death – Is Life
- In Death – Is Death
Texte : Leslie
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